Le mariage pour tous

Et dire qu'au début de ce siècle on osait à peine prononcer le mot "homosexualité" ! 

On empreinte pudiquement aux américains, comme d'habitude, l'expression « comming out » pour révéler au grand jour ce particularisme à la famille et à l'entourage. 

Puis c'est l'explosion, il en sort de partout, plus de complexes, plus de honte, on revendique haut et fort son penchant pour le ou la partenaire du même sexe. 

On s'affiche en public, dans la rue, partout, on se tient par la main, c'est la révélation du siècle … 

Mieux, on manifeste, on défile, on cri sa soif de liberté, de reconnaissance. 

Les banderoles, les tribunes, les haut-parleurs partout clament et réclament l'égalité de traitement. 

Jusqu'alors ils se cachaient car ils étaient la risée de tous : tapettes, lopes, pds, tantouses, enculés, travelos, gouines, salopes, toutes et tous dans le même sac ! 

Les expressions les plus ordurières fusaient à leur encontre. 

C'était un monde à part, un monde caché, secret, le plus souvent douloureux. 

Certes ils ne méritaient pas cette exclusion, ce mépris, ces moqueries et encore moins cette haine que beaucoup leur témoignaient cruellement. 

Mais c'était dans l'air du temps. 

Les médias ne se privaient pas de relayer l'opinion générale. 

On allait les voir dans des lieux réservés, dans les cabarets comme « Chez Michou ». 

 La bienveillance nous obligeait pour le moins de respecter leur « malformation » comme on respecte un handicapé. 

Leur état était assimilé à une infirmité qu'il était de bon ton de cacher parmi les secrets de famille. 

Quant à en expliquer l'origine, la nature, les caractères scientifiques, peu de spécialistes osaient développer ce sujet tabou. 

Bien que les psychologues les plus écoutés nous aient décortiqué, expliqué, permis de comprendre l'homosexualité, notre atavisme nous empêchait d’ouvrir notre esprit et notre cœur. 

Mais aujourd'hui, ça y est, c'est fait, on les aime, on les intègre, on les coucoune jusqu'à l’excès. 

Par un effet de balancier bien connu des anthropologues, elles et ils réclament le droit de se marier. 
Pourquoi pas ? 

Bien que ça me surprenne d'un point de vue « naturel », je reconnais à tous les individus, femmes et hommes, les mêmes droits. 

Mais la nature est ainsi faite que seules les femmes mettent les enfants au monde et je n'en ai vu aucune faire pipi contre un arbre. 

Grave injustice ! 

Mais à qui la faute ? 

Quelles seront les conséquences de ces droits ? 

Des revendications absurdes. 

Fonder une famille et fonder un couple n'ont pas les mêmes effets. 

Pour contourner l'obstacle, les nouveaux couples auront-ils droit à l'adoption ?, à l'insémination ? à la procréation médicalement assistée (PMA) ?, à la gestation extérieure (GPA pour gestation par autrui)? 

Banque de spermes, location de ventres, liens de paternité, de maternité, filiation, droits de l'enfant, j'ai deux noms, tien ? pourquoi ? recherche de ses racines ... 

Toutes ces notions m'inquiètent et m' interrogent. 

Je suis naturiste c'est à dire respectueux de la nature et de son environnement. 

Parmi tous les animaux de la planète très peu de mères sont dénuées d'instinct maternel et très peu de pères en sont pourvus.

Hormis certaines espèces de poissons dont le mâle gobe les œufs de la femelle pour les couver ou certains papas oiseaux comme les pingouins relayent leur compagne sur la précieuse couvée, l'immense majorité des mammifères (ce nom prend tout son sens) se partage des fonctions très spécifiques. 

Un enfant d'humain a besoin d'une mère même si des événements accidentels l'en privent. 

Un homme muni d'un biberon ne remplacera jamais le sein d'une mère. 

Oh j'entends d'ici mes contradicteurs : « et les orphelins ? » 

Ils font partie, hélas, des accidentés de la vie et je crains pour tous ces accidentés que j'évoque plus haut que cette inégalité-là commence dès le berceau. 

Pour moi, le droit au mariage je m'en contre-fiche donc je dis oui. 

L’intérêt est qu'il apporte aux intéressés les mêmes droits qu'aux hétérosexuels. 

Le mariage civile n'est qu'une copie du mariage religieux destiné à officialiser la filiation. 

Comme je ne suis pas particulièrement favorable au mariage, mariés ou non, les parents sont naturellement constitués d'une mère et d'un père. 

Dans notre société le mariage donne ce droit, soit, mais n'importe quel autre type de contrat pourrait avoir les mêmes effets. 

En revanche je réserve mon approbation quant aux prolongements de ce contrat qui porte atteinte à l'essence même de la vie et je reconnais avec Colluche que nous sommes tous égaux sauf que devant Dame Nature certains sont un peu plus égaux que les autres.

L'enfant qui grandit seul avec un père et une mère ne ressemblera pas à celui qui se construira au sein d'une fratrie ni à celui dont l'orphelinat sera son seul modèle, ni à celui qui aura deux pères ni à celui qui tétera deux mères (pourquoi pas ?). 

Toutes les configurations sont possibles et il serait inutile d'en dresser une liste fastidieuse. 

L'enfant a surtout besoin d'amour et de repères pour s’épanouir harmonieusement. 

Pour cela il faut privilégier autant que faire se peut ce que la nature met à notre disposition depuis la nuit des temps.


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