Monsieur Mélenchon,


Je suis un de vos fidèles souteneurs (supporters in english) mais je ne partage pas certaines de vos idées.


Le travail le dimanche.

Je suis athée et farouchement laïque.
Dimanche étant le jour consacré à Dieu dans les cultures chrétiennes devient pour moi un jour comme un autre. 

Son nom ne me dérange pas à l'instar de tous les vocables issus du passé dont l'origine ne saurait être remis en question mais de là à lui conserver l'esprit dans lequel la religion lui confère l'idée de regroupement familial, de coupure à l'issue d'une longue semaine de labeur et d'un moment de dévotion au "Seigneur", non.

Pour vous le dimanche c'est la famille, le repos, la ballade, la tradition quoi.

Impossible pour moi de partager cette option ! 

La vie moderne de notre temps ne peut s'accommoder des traditions. 

Des tas de gens travaillent le dimanche, la nuit, le jour, en équipes, en binômes ou seuls. 

Les services publiques, hôpitaux, sécurité, spectacles ne connaissent pas d'interruptions.

Les jours, les heures, les saisons même ne cadencent plus nos vies, hélas.

Loin de défendre cette évolution qui nous éloigne de la nature, je cherche avec vous un autre mode de vie où le travailleur cesserait d'être esclave pour devenir citoyen.

Cette réflexion m'amène au deuxième point sur lequel je suis en désaccord avec vous :


Le temps de travail.

Partons de l'idée où toutes les heures de jour et de nuit et ce toute l'année doivent être travaillées.

Serait-il stupide de partager (j'aime bien ce mot) 8765 heures entre X  travailleurs "en état de marche" ?

Là où un homme ou une femme bosse huit heures par jours, un deuxième larron (au chômage) viendrait le ou la soulager de la moitié de sa tâche pour un salaire certes plus modeste mais avec le sentiment d'être dans la société et non plus en marge donc indigne.

Et si beaucoup de gens se ralliaient à cette idée de partage serait-il idiot de diviser encore la chose par deux et de faire en sorte que tout le monde ne travaille plus que deux heures par vingt-quatre heures quitte à mettre les employés de Pôle-Emploi au chômage ?

Je vois un sourire éclairer votre visage.

Et leur rémunération ? me direz-vous.

Très simple : le revenu minimum que toutes les sociétés modernes envisagent de donner à tous, chômeurs ou pas, deviendrait un vrai salaire dont une partie serait minimale et l'autre en fonction de la qualification ou du niveau de responsabilité ou de la dangerosité et, pourquoi pas, de la pénibilité de l'emploi.

Les aides continueraient d'être versées à ceux dont l'âge ou la santé les dispenseraient de travailler mais chacune et chacun retrouverait sa dignité et le temps de s'occuper de sa famille, de ses enfants, de ses amis et des autres.

Tous retrouveraient le chemin du sport, des musées, des études, du ciné et du farniente mais avec le sentiment d'appartenir pleinement à la société dans laquelle il et elle a son rôle à jouer. 

Les gens ne se sentiraient plus inutiles.

L'oisiveté est mère de tous les vices dit le proverbe mais lorsqu'on travaille deux heures par jours, réparties ou regroupées selon les emplois, on fait partie d'une entreprise, d'un service, d'une administration, bref on fait partie d'une famille avec des collègues, des amis du monde du travail.

Moins d'oisiveté et plus de temps libre pour tous.

Monsieur Mélenchon, même si vous ne lisez pas cette supplique, je sais que votre équipe, que je salue ici, plantera cette petite graine dans un coin de votre campagne jusqu'à ce qu'elle germe et, si personne ne l'écrase, deviendra un jour l'arbre de l'unité.


Pierre Esnault

La Laïcité

J’imagine un grand stade où seraient rassemblés tous les peuples de la terre. 

Sur les gradins chacun parlant sa langue, priant son dieu, arborant tel ou tel vêtement ferait connaissance avec ses voisins en attendant le début du match. 

Puis entreraient les joueurs habillés aux couleurs de leur équipe. 

Là commencerait le grand jeux de la Laïcité (avec un L majuscule). 

C’est l’espace plat, commun, dégagé, universel où se joue la seule partie qui vaille la peine de courir : l’homme contre l’homme dans un match loyale avec pour objectif le sport, le dépassement de soi-même.

Dans les tribunes les drapeaux de toutes les couleurs, les hourras, les bravos dans toutes les langues mais avec un seul message : nous sommes tous des frères.

J’ai rêvé ? Peut-être mais j’ai acquis cette certitude que la seule façon de faire avancer l’humanité était de partager la connaissance entre tous, de descendre tous nus sur la pelouse du grand stade après avoir déposé ses effets, son étendard, ses croyances et sa culture sur les gradins. 

La Laïcité ne peut ni ne doit endosser le costume d’aucun peuple. 

Il ne s’agit pas pour moi de jeter au feu ce qui a été déposé sur les gradins. 

Chacun doit être libre de penser selon son origine. 
D’ailleurs chacun (et chacune évidemment) peut s’il le souhaite se rhabiller sur ces gradins car chacun aura respecté et pris soin des vêtements de ses voisins. 

Il ne s’agit pas pour moi de faire table rase des particularismes mais au contraire, de s’inspirer de ce que les uns et les autres apportent à l’ensemble de l’humanité pour en extraire les règles communes indispensables à son développement harmonieux. 

A l’heure où l’homme s’arrache de la gravité de notre planète pour aller chercher plus loin des réponse à sa propre existence est-il raisonnable d’invoquer encore des « puissances surnaturelles » vestiges d’un autre âge ?

Comment ne pas comparer les suppliques, les prières faites dans certains lieux et devant des statues de plâtre aux questions que posent ces mêmes personnes à leur voyante  ? 

L’irrationalité du concept même devrait suffire à ouvrir l’esprit. 

J’ai abandonné cette canne que mes parents m’avaient remise dès ma naissance. 

L’atavisme, l’éducation ou la tradition aurait voulu que je suive le chemin qui était le leur. 

J’ai jeté la canne et j’ai marché debout, seul, persuadé qu’il fallait être libre et sortir des sentiers battus pour découvrir son destin. 

Laisser croire au esprits spongieux que le géni humain est d’inspiration divine ou que toute création de la main de l’homme est guidée par la main de Dieu relève du déni de toute valeur. 

Cela revient à ôter à l’homme toute responsabilité.

Dieu a voulu … … … La fatalité … … … C’est trop facile.

Cucugnan

"Grâce au Professeur Henry Joyeux, j'ai découvert un charmant petit village (Maps) avec encore son moulin, son meunier et son boulanger  qui cultive lui-même son blé et façonne son pain comme personne dans la pure tradition d'antan.
La semence qu'il prélève récoltes après récoltes conserve toutes les propriétés nutritives et gustatives avec son gluten authentique et le blé qu'il récolte a la hauteur de tige et la grosseur d'épi que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître.

Un régal pour les yeux, l'odeur, le goût et les souvenirs qu'il réveille.

Si vous passez dans la région faites un détour par le Moulin de Cucugnan. 

Le temps d'une fournée, allez vous balader tranquillement dans les petites ruelles du village. 

L'odeur du bon pain cuit vous ramènera mieux que le gépéès vers l'impasse du moulin."



Un mois plus tard, alors que dans mon esprit rien ne liait ces lignes en hommage au Professeur Joyeux et le village de Cucugnan, je réalise, au détour d'une recherche sémantique,  qu'il s'agissait du même village dont Alphonse Daudet a tiré la légende de son fameux curé. 

Mieux, "les lettres de mon moulin" prenait tout à coup tout son sens. 

Comment avais-je pu survolé ce site hautement poétique sans avoir relié le pain, le moulin et le curé ? 

Tout simplement par ignorance : Daudet et sa littérature faisait partie d'un paysage provençal donc un autre village du même nom, à l'autre bout de la France qui, pourquoi pas, devait être le théâtre de ses aventures.

Bien sûr "Cucugnan" sonnait dans mon esprit comme le Cucugnan de la légende mais tellement fort et tellement imaginaire que la relation ne pouvait être que fortuite.

Ce matin j'ai la chance de faire amende honorable car je suis seul devant mon clavier à confesser mon ignorance et, je le dis à celles et ceux qui lisent ces lignes maintenant, que ça fait du bien de se regarder dans son miroir de temps à autres et faire le point de ses réelles capacités intellectuelles. 

En revanche je constate aussi que, grâce à ce merveilleux outil qu'est l'Internet, j'ai acquis depuis une dizaine d'années cent fois plus de connaissances que je n'avais cumulées depuis mon enfance.

Outre l'accès facile à toute la connaissance du monde, c'est aussi la possibilité de communiquer donc d'échanger avec des milliers de gens qui m'a apporté cette ouverture que je n'aurais jamais soupçonnée qu'il soit possible d'atteindre auparavant.

Je le proclame d'autant plus volontiers que je suis convaincu que la culture, la communication, la fédération de tous les peuples de l'espèce humaine seront les principales chances de nous sauver. 

Si nous (les civilisations nanties, les riches) ne tendons pas la main à tous nos semblables quels qu'ils soient et où soient-ils sur Terre, je pense que l'écart grandissant entre les peuples cultivés et les peuples "primitifs" (lisez sans eau potable, sans écoles, sans électricité et sans le superflu) sera la cause essentielle de notre disparition.


JLM un grand homme


L'élection du prochain président de la république suscite bien des controverses et des hésitations dans les chaumières. 

La droite, ... la gauche, ... le centre, ... quel centre, ... ?

La confusion est générale. 

Chacun des candidats (et chacune, bien entendu car, par commodité, je zappe le "E" bien que ces lignes nous concernent toutes et tous) reprend les ingrédients du passé et nous propose un menu dont le goût rappelle des mets dont on s'est déjà lassé à maintes reprises.

Aujourd'hui je vous invite à réfléchir sur l'urgence de la situation en France et dans le monde entier.

Le réchauffement climatique, l'épuisement des énergies fossiles, la fonte des glaces polaire avec de nouvelles tentations d'exploitation de son sous-sol, la vétusté de nos centrales nucléaires, la déforestation par millions d'hectares pour des profits toujours plus gros nous placent devant une dure réalité.

Non, ce ne sont plus des élucubrations d'écolos en mal de verdure,

C'est la direction que prennent tous les partis politiques du passé.

C'est l'avenir que nous dessinent ces femmes et hommes plus préoccupés de leur ego et de leur soif de pouvoir que de notre bonheur.

Face au grand blond d'Outre-Atlantique, ils ne parlent que d'argent, d'impôts, de taxes, de banques, d'alliances avec tel ou tel partenaire, de commerce mondial, de dollars, d'échanges bien négociés et cent autres turpitudes dont au final nous seront les dindons.

Ils continuent aveuglément de marcher vers l'abîme. 

Car c'est de cela que nos sociétés "occidentales" souffrent.

Elles continuent leurs petites cuisines nauséabondes au risque de nous envoyer toutes et tous dans le néant.

Ne croyez pas que notre grand pays ne peut rien face à cette situation. 

Nous pouvons lancer une bouée de sauvetage au monde.

La FRANCE a été le phare de l'humanité  au siècle des lumières parce que des penseurs ont su entraîner les peuples à leurs côtés.

De grands hommes se sont levés et ont éclairé le monde.

Aujourd'hui un homme nous montre le chemin de la sagesse.
Il a pour nom

                                    Jean-Luc MELENCHON.

La conscience profondément intelligente de JL Mélenchon démontre qu'il sera un grand président ... ... ... car il sera président.

Ses références au Général De Gaulle prouvent, s'il en était besoin, qu'il se situe au dessus des partis, bien au dessus des petits arrangements mesquins et stériles que l'on observe chez ses concurrents.

Il peut réveiller les consciences par son discourt plein de bon sens.

L'humanité tout entière est son principal souci. 

Et si cet objectif doit passer par le bonheur des Français hé bien, faisons-lui confiance! 

Marchons à ses côtés! 

Non pour coloniser la terre, d'autres s'y essaieront, mais pour rééquilibrer les droits des peuples à disposer d'eux-mêmes.

Il aime la France, il aime les gens, il aime la paix, il rejette toutes les guerres.

Il veut une France instruite, libre et en bonne santé.

Il remet l'argent à sa place de valet et le démet de celui de maître.

Il nous le dit à chacune de ses réunions publiques (meetings) avec conviction, force et sincérité.

Il a pour lui la culture, l'intelligence, le charisme, l'intégrité et l'expérience politique dont peu d'hommes et de femmes peuvent se prévaloir.

Il explique à toutes celles et ceux qui n'ont plus d'espoir quel avenir nous pouvons encore construire pour nos enfants si nous restons soudés et combatifs. 

Car s'il est déjà trop tard pour certains d'entre nous, les vieux, nos enfants et nos petit-enfants nous remercieront plus tard d'avoir pensé à eux dans le secret de l'isoloir.

Il ne nous cache rien : ni les combats contre le capitalisme roi, ni les obstacles que représentent les pays totalitaires, ni les dangers face aux fanatiques de tous ordres ni même la lourdeur des "politiques tièdes" qu'il faudra traîner derrière nous.

Rien ni personne ne semble pouvoir l'arrêter dans cet engagement à tirer le Peuple Français vers un autre horizon.

Il ne prône ni droite ni gauche ni extrêmes qui sont des notions propre à diviser le peuple.
Il veut une France unie autour d'idées humanistes et solidaires.

Enfin il veut nous redonner confiance en notre devise inscrite aux frontons de toutes nos mairies :

                    LIBERTE    EGALITE    FRATERNITE

C'est décidé : cette fois, aucune hésitation. 

Les sondages sont une vaste foutaise.
                                
                             Je vote Jean-Luc MELENCHON !!!




Crieur public


Dans mon rêve, cette nuit vers 3h30, j' haranguais les membres du conseil municipal et tentais de les sortir de leur torpeur coutumière.

"Un village dortoir" avait dit le maire qui se plaignait du peu d'entrain des Toudonnais et, il faut bien le dire, de leur indifférence notoire pour la chose municipale.

La veille, une foule énorme (20 personnes) s'était rassemblée en assemblée générale du comité des fêtes.

L'enthousiasme rampant des trois membres dirigeants avait donné le "la" et le maire, présent à cette occasion, avait eu cette parole malheureuse : "le comité des fêtes est la vitrine d'un village". 

Une image surgit dans mon esprit frondeur, celle de la vitrine d'une vieille librairie de Nice qui fut longtemps abandonnée et que les araignées avaient squatté abondamment entraînant sa fermeture définitive.

Mais les rêves sont décousus et les cris que je beuglais à l'adresse des trois responsables me firent sortir de la salle et, tambour battant, je continuai de gueuler dans la rue afin de  houspiller les gens. 

Cette dernière image me réveilla (à moins que ce ne soit la pression de ma vessie) et me voici devant mon clavier à vous narrer mes élucubrations nocturnes.

Et si cette activité participait au réveil de notre village ...?

Un vieil uniforme de garde-champêtre, un tambour, un képi sur la tête et me voilà fin prêt à crier dans les rues toutes les annonces depuis celles de la mairie jusqu'aux petits messages amoureux en passant bien évidemment par celles du comité des fêtes et de toutes les associations du village.

CRIEUR PUBLIC, un métier d'antan qui aurait au moins l'avantage de forcer la transmission de l'information faute de la laisser aux seuls panneaux grillagés que personne ne lit tant ils sont illisibles.

L'été l'affichage se fait sur les poteaux, les troncs d'arbres, les vieilles portes et autres supports de fortunes. 

Cette méthode est irremplaçable tant notre culture de l'image nous y a formaté.

Le CRIEUR PUBLIC aurait également une vocation parallèle non négligeable dans notre petit village, celle de "colorer" par sa touche folklorique l'ambiance "vieille France" que d'autres villages ont su conserver par tradition.

Je pense au village de Turckheim près de Colmar en Alsace où le garde-champêtre a pour mission, entre autres, d'inviter la population à se coucher vers vingt-deux heures trente en lui souhaitant une bonne nuit.

Sa tournée estivale, très appréciée des touristes, se déplace de quartier en quartier au milieu d'une nuée d'enfants criant et applaudissant à chacune de ses stations. 

Le décalage entre le message crié à grand renfort de tambour et la réalité des chaudes soirées d'été vient renforcer le burlesque de la situation. 

Je pense que l'attrait pour ce village est dû autant au pittoresque de ses vieilles maisons qu'à celui de son crieur public.
La vocation de Toudon est, d'après notre maire, de devenir un "Saint Paul de Vence", autre village typique de notre Côte d'Azur. 

Cette perspective étant annoncée depuis fort longtemps, rien ne s'opposerait donc à faire le premier pas.

J'hésite encore à proposer ce poste tant je devine la réponse : hé bien, vas-y, bonne idée, tu as la voix forte, une tête de clown, pas peur du ridicule, cet emploi te va comme un gant.

Alors, ... ira ? ... ira pas ? ...

Vous le saurez dans un prochain épisode.