J’imagine un grand stade où seraient rassemblés tous les peuples de la terre.
Sur les gradins chacun parlant sa langue, priant son dieu, arborant tel ou tel vêtement ferait connaissance avec ses voisins en attendant le début du match.
Puis entreraient les joueurs habillés aux couleurs de leur équipe.
Là commencerait le grand jeux de la Laïcité (avec un L majuscule).
C’est l’espace plat, commun, dégagé, universel où se joue la seule partie qui vaille la peine de courir : l’homme contre l’homme dans un match loyale avec pour objectif le sport, le dépassement de soi-même.
Dans les tribunes les drapeaux de toutes les couleurs, les hourras, les bravos dans toutes les langues mais avec un seul message : nous sommes tous des frères.
J’ai rêvé ? Peut-être mais j’ai acquis cette certitude que la seule façon de faire avancer l’humanité était de partager la connaissance entre tous, de descendre tous nus sur la pelouse du grand stade après avoir déposé ses effets, son étendard, ses croyances et sa culture sur les gradins.
La Laïcité ne peut ni ne doit endosser le costume d’aucun peuple.
Il ne s’agit pas pour moi de jeter au feu ce qui a été déposé sur les gradins.
Chacun doit être libre de penser selon son origine.
D’ailleurs chacun (et chacune évidemment) peut s’il le souhaite se rhabiller sur ces gradins car chacun aura respecté et pris soin des vêtements de ses voisins.
Il ne s’agit pas pour moi de faire table rase des particularismes mais au contraire, de s’inspirer de ce que les uns et les autres apportent à l’ensemble de l’humanité pour en extraire les règles communes indispensables à son développement harmonieux.
A l’heure où l’homme s’arrache de la gravité de notre planète pour aller chercher plus loin des réponse à sa propre existence est-il raisonnable d’invoquer encore des « puissances surnaturelles » vestiges d’un autre âge ?
Comment ne pas comparer les suppliques, les prières faites dans certains lieux et devant des statues de plâtre aux questions que posent ces mêmes personnes à leur voyante ?
L’irrationalité du concept même devrait suffire à ouvrir l’esprit.
J’ai abandonné cette canne que mes parents m’avaient remise dès ma naissance.
L’atavisme, l’éducation ou la tradition aurait voulu que je suive le chemin qui était le leur.
J’ai jeté la canne et j’ai marché debout, seul, persuadé qu’il fallait être libre et sortir des sentiers battus pour découvrir son destin.
Laisser croire au esprits spongieux que le géni humain est d’inspiration divine ou que toute création de la main de l’homme est guidée par la main de Dieu relève du déni de toute valeur.
Cela revient à ôter à l’homme toute responsabilité.
Dieu a voulu … … … La fatalité … … … C’est trop facile.
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