Pris au piège ...

Voilà ! Ce que j’appréhendais me tombe dessus. Mes travaux de pose de fenêtres se sont mal terminés. J’ai coupé court à leur exécution vu l’incompétence flagrante des deux compères délégués sur place. Leur maladresse ostentatoire m’a fait craindre le pire.
Avec le recule, j’en viens à penser que leur démarche était peut-être feinte. En effet, si le remontage des volets sur un châssis adapté plus leur réglage plus la dépose et repose de l’une des fenêtres plus la finition des encadrements intérieurs devaient leur incomber, une journée, même deux, à deux ouvriers n’y suffirait pas et l’entreprise risquait de « se bouffer la culotte ».
Le devis initial avait déjà été âprement négocié et le patron, prévenu par téléphone de ma décision, préféra lâcher la ristourne de cinq cents euros que je lui demandais en échange des finitions plutôt que l’exécution complète du contrat.
Il avait sans doute flairé le client pointilleux qui ne laisserait passer aucun défaut et le « geste commercial » qu’il me consentait le dédouanait d’un supplément de travaux non rentable. De plus ce chantier avait pris du retard, le mois d’août était bien entamé et la maison fermait pour cause de congés annuels.
Que feriez-vous à ma place ?
À l’usage les malfaçons apparaissent les unes après les autres.
Non seulement il reste encore à faire mais ce qui est fait est de travers.
Et me voici sur le terrain juridique : associations de consommateurs, lettre recommandée, assurance travaux, constats d’experts, huissiers, plaintes, etc. …

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Epilogue

Le pauvre Slimane me serre la main avec un regard de compassion et emboite le pas de son chef sans un mot.
Est-il utile de vous décrire mon état de déconfiture après leur départ ? Je ne supporte pas de m’opposer à quiconque. Les situations conflictuelles, on l’aura compris, ne sont pas ma tasse de thé. On m’aurait retourné l’estomac comme une chaussette que je ne me serais pas senti plus mal.
Voilà, il ne me reste qu’à retrousser mes manches et me contenter de ce qui est fait. J’ai repris les mesures, dessiné des croquis, dressé la liste des matériaux et matériels nécessaires et … … … Yapuka.
Un bon conseil : si vous envisagez de changer vos huisserie pour d’autres plus performantes ou si vous souhaitez vous équiper de panneaux solaires, de pompe à chaleur, de climatiseurs ou bien faire construire une maison (pourquoi pas) demandez à votre futur prestataire l’adresse de quelques-uns de ses clients avant de vous engager. C’est la seule carte de visite valable.
Ces nouvelles technologies liées à la défense de l'environnement et aux économies d'énergies ont le vent en poupe et progressent plus vite que les possibilités de formations des nouveaux métiers indispensables à leur mise en œuvre.
Des « affairistes » s’engouffrent dans ces nouveaux « business » avec pour seul objectif de gagner le plus possible de fric tant que le « marché » est porteur. Ils embauchent du personnel trop vite formé donc mal formés et souvent payés en conséquence. Demain, ils seront prêts à vendre des iphones ou des scooters électriques si la vague est porteuse, peu importe, le fric avant tout.
A nous consommateurs finaux de rester vigilants.

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La fin de mes travaux

Je croyais que cette solution serait adoptée d’emblée et les précisions demandées le matin même me confortaient dans cette idée. Mais non. Lucien me soutient que le châssis lourd peut facilement être fixé au dormant, celui-ci étant armé d’un renfort métallique intérieur susceptible de supporter cette charge.
Devant la tournure que prend cette opération je manifeste mes doutes et mes craintes.
J’avais subtilisé le chèque invalide sur la table avant que Lucien ne s’ empare du « contrat » par lequel "l’entreprise n’était pas tenue de replacer les éléments démontés en vue de la pose des huisseries".
Fort de cet argument, il me demande de lui signer le fameux chèque et, devant mon refus puis s’apercevant que je l’avais récupéré subrepticement, sort précipitamment de la maison et s’éloigne pour appeler son patron. De loin j’entends les mots « gendarmes », « police », puis, à l‘adresse de son ouvrier, « coup de masse dans chaque fenêtre » puis revient.
Décidé à ne pas poursuivre l’aventure plus avant, je lui propose de me déduire cinq cents euros de la facture finale et de laisser tomber ce chantier. Très en colère mais lucide, il marchande, me propose de m’abandonner le solde des travaux (deux mille sept cent cinquante euros) et pas plus.
J’insiste, le ton monte, nouveau coup de fil au QG puis il revient en me lançant : « Bon, ça va, cinq cents et je ne veux plus entendre parler de vous ».
Un rapide calcul et je signe le nouveau chèque cette fois, conscient que cette remise ne suffirait pas à faire exécuter le travail restant par un professionnel.
Il ramasse tous ses papiers (y compris mon devis/contrat) et tourne les talons en me prévenant qu’il surveillerait Sidewiki.

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La reprise des travaux

Les nouveaux châssis étant en PVC, il fallait adapter la pose à ce matériau et plusieurs solutions s’offraient à nous : soit nous choisissions des volets de leur marque fabriqués sur mesure et posés par eux moyennant un prix « plancher », soit nous options pour la repose de nos volets sur un cadre adapté à chaque type de volets et ce, sans supplément de prix puisque la faute était reconnue.
Voilà, nous en sommes là … Depuis le vendredi 23 juillet, je campe dans ma maison. Les meubles sont écartés des huisseries pour en faciliter l’accès, les volets démontés sont appuyés aux murs ci et là. Les plus encombrants sont dehors et j’attends un nouveau rendez-vous pour terminer ce chantier.
Une semaine de silence puis un message laconique : « nous venons mardi vers huit heures trente, neuf heures et n’oubliez pas de leur remettre le chèque du solde ». Décidément même le personnel de l’accueil a été formé pour retenir le client. Mais, bon, on a le droit d’être de mauvais poil.
Ce mardi 10 août, huit heures quarante cinq le téléphone sonne : « Mr Piteur, bonjour, c’est Lucien Tartenpion, … … vous avez un mètre à portée de vous ?
_ Non mais je peux m’en procurer un si vous me laissez deux minutes.
_ D’accord, je vous rappelle dans un moment ».
Je descends jusqu’à ma voiture où je savais trouver cet outil et, de retour à l’appartement, j’appelle Lucien Tartenpion : « -- Ouvrez votre fenêtre et dites-moi combien il y a du nu du mur au bord du dormant.
_ Quatorze et demi
_ Non, c’est pas possible, prenez depuis l’appui etc. … etc. … etc. … ».
Dialogue de sourds, les mots de l’un ne correspondent pas aux mots de l’autre, bref après moult mesures, je réagit enfin en lui disant que ce n’est pas au moment de partir chez le client que l’on complète son métré.
« C’est bon, nous serons chez vous dans une petite heure ».
La fourgonnette arrive enfin vers dix heures. Lucien s’avance vers moi en me brandissant une pochette transparente. « Vous n’avez pas signé le chèque que vous avez remis à mes gars la dernière fois ».
Alors ça! Moi qui regrettais de les avoir payés après leur départ tellement j’étais déçu du travail bâclé qu’ils m’avaient laissé … ! J’aurais voulu le faire exprès que je n’aurais pas osé. Il est souvent des actes manqués qui sont prémonitoires. Presque trois semaines s’étaient écoulées depuis la pose des fenêtres et c’est seulement aujourd’hui que le chèque suspect refait surface. Je commence à comprendre le ton sec employé par Lucien Tartenpion pour me demander les dites précisions. Persuadés que j’ai tenté de les « doubler » en leur remettant un chèque non endossable, les courbettes sont restées à l’atelier …

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La guigne

L’été 69 aura marqué ma première échappée en amoureux avec Martine, ma fiancée. 

Nous avions en commun le goût de la liberté totale. 

Nous avions prévu de « descendre vers le Sud, vers le soleil, quitter la grisaille parisienne mais sans destination précise. 

Nous nous arrêtions dans les fermes chaque fois qu’un site nous plaisait et nous demandions poliment au paysan de nous laisser un coin de pré pour une nuit ou deux. 

Est-ce notre allure juvénile ou bien le frais minois de Martine dont le charme n’échappait à personne, toujours est-il qu’il ne me souviens pas avoir essuyé un refus tout au long de notre périple.

Nous installions notre tente canadienne si possible pas trop loin d’un point d’eau et nous campions ainsi deux ou trois jours. 

Par beau temps, c’est-à-dire pratiquement tous les jours à cette époque de l’année, le point d’eau nous servait de cuisine et de salle de bain. 

Je me lavais par petites étapes par respect pour nos hôtes autant que par pudeur tandis que Martine se lavait nue, telle Vénus prenant son bain, une gamelle à la main en guise de douche. 

Parfois nous nous douchions mutuellement à l‘aide du seau de toile sans se soucier des éventuels passants. 

Certains d’entre eux n’en croyaient pas leurs yeux et, au risque d’attraper un torticolis ou pire, de se retrouver contre un arbre comme ce jeune paysan qui, s’étant arrêté sur le bas côté un peu à distance, avait oublié de serrer son frein à main et l’arbre avait évité le pire. 

D’autres restaient médusés par cette apparition rare en ces contrées.

Deux ou trois fois seulement des grincheux nous ont prié d’aller ailleurs faire nos « excentricités ». 

Mais le plus souvent, le spectacle impromptu de ces ablutions bucoliques ne dérangeaient personne du moins en apparence. 

Ce jour-là nous étions arrivés en vue de la Grande Bleue et n’avions qu’une hâte : nous baigner. 

Nous voulions tenter l’aventure naturiste et les plages aux alentours d’Agde promettaient d’en devenir le centre mondial. 

L’ immense étendue de sable était peu fréquentée et je m’engageai dans les traces d’un véhicule qui m’avait précédé. 

La deux-chevaux accepta de rouler sur cent mètre environ puis s’immobilisa. 

Qu’à cela ne tienne me dis-je sans laisser paraître la honte de m’être fourvoyé en terre inconnue auprès de Martine, demain sera un autre jour. 

Nous déballons le matériel et choisissons notre emplacement à quelques pas de la voiture, dans un creux entre deux dunes. 

Tout se passe pour le mieux, baignade, soleil, immense plage pour peu de monde, pas tous naturistes mais totale liberté apparente, jusqu'au soir où nous décidons de dîner au restaurant. 

J’avais pris la précaution de vider la deudeuch au maximum de façon à mettre toutes les chances de mon côté de sortir victorieux du pétrin où je m‘étais fourvoyé. 

Martine ne s’étonnait apparemment pas de ce déménagement, toute à sa joie de passer un bon séjour au soleil du Midi. 

Les sacs, les gamelles, le réchaud à gaz, la trousse à outils, tout ce qui pouvait alourdir la voiture fut caché au fond de la tente. 

Sage précaution me direz-vous, hé bien non. 

Précaution inutile car le sable presque fluide en cet endroit avait décidé de nous retenir prisonniers. 

Marche avant, marche arrière puis de nouveau avant et arrière et à chaque manœuvre les roues s’enfoncent inexorablement. 

Plus moyen de repartir, ... enlisée jusqu'au moyeu. 

Ce n'est que trois heures plus tard qu'un brave paysan, appelé sans doute par un voisin de plage, vient nous tiré d'affaires avec son tracteur. 

Le « brave paysan », avait fait de cette spécialité, (nous l’avons su plus tard) son activité secondaire tout aussi lucrative que la culture des figues. 

De connivence avec quelques habitués de la plage, ils laissaient entrer l’automobiliste imprudent puis se portaient à son secours moyennant « forte récompense ». 

La voiture fut trainée jusqu’à la terre ferme et il ne me restait plus qu’à la garer sur un parking tout proche. 

Dîner, restaurant, retour sur la plage, tout baigne. ... ... ... 

Le vent se lève. ... ... ... 

En parigot que je suis et qui n'avait rien vu, (ma fiancée non plus), nous nous engouffrons sous la toile pour une belle nuit d'amour, ...

Mais le vent s’enfle, souffle, redouble et se déchaîne. 

Le sable sec frappe et s'amoncèle contre le pan de la tente. 

Une poussière fine traverse la toile. 

Pas plus rassurés que cela nous décidons de couvrir toutes les affaires avec un duvet. 

Mais la poussière s’accumule, couvre notre couche, nous rentre dans le nez, les oreilles. 

Impossible de dormir dans ces conditions. 

N’ayant plus le choix, nous sortons de la tente avec une serviette autour des reins, abaissons la fermeture à glissière et, le dos tourné contre le vent de sable qui nous cingle la peau par rafales, nous courrons nous réfugier dans la voiture garée à plus de deux cents mètres, persuadés que ce "coup de vent" allait s'arrêter très vite.

Mauvais pronostic. ... ... ... 

Trois heures de tempête d'une rare violence. 

D’autres campeurs nous avaient imité. 

Nous finissons par nous endormir, elle derrière et moi devant et, au petit matin, cassés et ébouriffés, nous décidons de rejoindre notre bivouac car tout sauf nos deux serviettes était resté sous la tente : vêtements, matériels, papiers argent, sacs à dos, bref, tout. 

Plus de tente ! l'endroit-même où nous l'avions laissée nous semblait inconnu. ... 

Le petit creux entre deux dunes n'était plus qu'un rêve. ... ... ... du sable, du sable, du sable, ... 

Soit on nous avait tout volé, soit nous ne nous souvenions plus de l'endroit du bivouac ce qui semblait exclu à priori. 

Persuadés que la première hypothèse l'emportait, la serviette autour de la taille, nous décidons d'en référer à la marée chaussée. 

Nous repartons en direction de la voiture mais là, ... ho stupeur ! plus de deux-chevaux. 

Affolés, nous interrogeons un couple de retraités à peine étonnés de notre mise. 

 Rien vu. ! 

La poisse ! … mais alors, quelle poisse ! … 

La colère nous étouffe … 

Les reproches fusent de part et d’autre : fallait pas, … yavéka, … yaka, … yapuka, … 

Hé bien oui il n’y a plus qu’à nous rendre chez les gendarmes dans cette tenue ridicule. 

Les vacances s’étaient très bien passées jusque là, les rivières sauvages, les petits bosquets accueillants, les prés tranquilles au milieu des vaches, le lait encore tiède tous les matins, les coins de granges dans une montagne de foins à l’odeur enivrante les jours de pluie, … bref, tous les meilleurs moments défilaient dans ma tête pendant que, le pouce en l’air sur le bord de la route, nous tentions d’arrêter une voiture. 

Le stop "presqu'à poils" dans cette région déserte à l'époque et où pourtant la nudité n’étonne personne relève du parcours du combattant. 

Le naturisme est toléré, mais seulement sur la plage. 

La chance nous sourit enfin et l'aimable automobiliste, à qui nous racontons nos mésaventures chemin-faisant, nous conduit à la gendarmerie, amusé de notre mésaventure. 

Rebelote chez les gendarmes mais, là, en cinq exemplaires s'il vous plaît. ... 

Mais à vingt et vingt-trois ans (d'insouciance) là, nus au milieu de gendarmes en uniformes, il est très difficile d'être clair et la répétition ne faisait qu'embrouiller notre récit. 

Je n’étais même plus très sûr du numéro minéralogique de notre voiture. 

Après deux bonnes heures d'interminables explications, de déclinaisons d'identité, de déclaration de vol de tente, de matériel de camping, de voiture, etc. ... un jeune gendarme fut chargé de nous procurer des vêtements. 

Deux autres heures plus tard, nous étions enfin présentables.

L'appel téléphonique à nos familles respectives qui n'étaient pas au fait de nos divers déplacements sera la cerise sur le gâteau : affolement général au bout de la ligne. 

On nous donna un peu d'argent, de quoi manger et prendre le premier train pour Paris, avec pour mission de rembourser la somme par chèque au trésor public dès notre arrivée. 

Ce n'est qu'en 1972, lors de travaux de terrassement sur cette plage, que l'on retrouva nos effets sous trois mètres de sable. 

La deux-chevaux ne fut jamais retrouvée et cette aventure qui aurait dû nous laisser un souvenir souriant, devint le prélude à notre divorce.


Nizzy

 

Alors Nizzy, tu as compris …

Aimes-toi et les autres t’aimeront.

C’est là le secret : en effet, lorsqu’on est triste, en échec, en souffrance, que le monde entier vous piétine sans vous voir, plus de repères, plus d’espoir, que du noir, on se recroqueville sur sois-même, on se ratatine, on s’efface puis on disparaît. 

On devient un rat dans un égout.

On marche sans but, dans l’obscurité totale.

La vie, la haut, nous semble une rumeur dont nous sommes exclus.

Le temps ne compte plus.

Les nuits succèdent aux nuits.

On oublie. On s’oublie. On s’affaisse.

On s’étiole puis on s’éteint. C’est la mort…

C’est du moins ce qu’on ressent, on l’attend.

Notre instinct nous maintient, nous retient jusqu’à ce que, tout à coup, notre pied qu’on avait oublié, traînant sur la chaussée a malencontreusement fait tomber un passant.

Des voix se rapprochent, la rumeur enfle, on écarte le carton, les paquets, les haillons.

La bouteille est cassée, la couverture souillée de tant de nuits passées à vivre le passé.

Soudain mon corps se réveille.

Une poigne solide vient de me décoller de la mort, du néant.

Deux bras vigoureux me maintiennent aux épaules.

Je suis comme suspendu, debout devant une forme bleue et vociférante.

Que se passe-t-il ? Où suis-je ?

Mes pieds nus frôlent le tarmac.

Ne me lâchez pas, s’il vous plaît, je vais tomber !

Mes jambes ne me tiennent pas, mes genoux se dérobent.

Les voix autour de moi se font plus distinctes : « c’est lui qui l’a fait tomber, c’est ce sac à vin ! si c’est pas une honte, ça !? ».

Une sirène vient de se taire.

Les deux poignes me basculent en arrière et je sens une toile brillante et bruyante m’envelopper tout le corps.

Je me retrouve allongé sur une forme molle.

Le ciel gris me soulève et vacille puis se referme en une voûte de néons et de tuyaux.

Des portières claquent et la sirène toute proche se remet à gémir d’une voix étouffée.

Je me sens cahoté un moment et…………plus rien.

Ça n’est que plus tard (le temps n’avait pas repris son rythme) que je me suis retrouvé dans des draps bleus qui sentaient le chlore avec un tube de plastique qui sortait du bras et un masque sur le nez.

Je m’aperçois que je viens de taper ces lignes sans m’arrêter, sans entendre les collègues qui s’amusent au fond.

J’ai le nez bouché, les yeux envahies de larmes, je ne distingue plus les touches.

Je n’avais jamais osé parler de cet épisode de ma vie, pas même à ceux que j’aime très fort, mes enfants.

Maintenant ils vont savoir.

J'ai honte mais je n'ai pas le droit de me taire plus longtemps.

Même s’ils ne viennent pas sur ce site, d’autres qui me connaissent ou qui m’ont reconnu vont peut-être leur dire.

Ils sont grands maintenant et ils pourront comprendre.

Toi aussi Nizzy, redresse-toi, va devant ton miroir et fais-toi belle.

Écris nous encore et encore, je te répondrai, c'est promis.

Dehors, le soleil brille et brillera encore ; aime-toi et tu seras aimée.

Je n’y croyais pas, je n’y croyais plus et l’amour est venu et me voici debout, fragile et pourtant plus fort.

A tous ceux qui souffrent, courage ! Je vous aime !!!

 

Une étoile, une idée …

Prétentieux, vous dites-vous et vous aurez raison ; mais le simple fait de planter son nez dans les étoiles pendant quelques longues minutes libère notre cerveau (pour celles et ceux qui en sont pourvus), des petits détails de l’instant et nous invite naturellement à la méditation.

Alors, là, un fourmillement de pensées sans forcément de liens les unes aux autres nous traverse l’esprit à l’instar d’une pluie d’étoiles filantes.


Maintenant, il faut laisser mûrir et décanter cet enchevêtrement de réflexions avant de vous en livrer une première mouture.
Bonne fin de semaine et à bientôt.


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La nuit des étoiles

Ce soir commence la nuit des étoiles. Je ne sais pas pourquoi mais je suis sensible à ce titre plein de poésie.
Hier un bel orage a nettoyé le ciel au dessus de mon petit paradis et j'ai pu prendre une nuit d'avance sur la fête. Loin des lumières des villes, j'ai pu contemplé le ciel bien propre et j'ai médité quelques minutes sur notre petite existence. Que sommes-nous ? qui sommes-nous ? Avons-nous tant d'importance ? Comment pouvons-nous nous battre, nous combattre, nous déchirer sous cette voute immense ?
Comment peut-on salir, détruire, polluer, défigurer notre propre environnement sous un ciel si pur ?
J'y reviendrai plus tard. J'aimerais qu'une poignée de doux rêveurs me rejoignent et me donnent leur sentiment.
Alors, à bientôt ?

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Stop !

Non, je plaisante, bien sûr qu’il faut imposer des limites. Sidewiki vient de m’en indiquer l’emplacement : 25 (vingt cinq) lignes maximum pour les bavards impénitents comme moi.
J’accepte et je reconnais que j’ai usé (et abusé) ces derniers temps d’un espace qui me paraissait libre sans me soucier du dérangement que je pouvais vous occasionner. Accepterez-vous mes excuses ?
Deux alternatives m’échoient : soit je reste dans mon petit coin de bistro que j’affectionne et je la boucle (ça va être dur), soit je continue de vous amuser (ça c’est moi qui le dit) avec ma prose qui ne sert à rien en étant plus concis et je vous remercie d’avance de votre indulgence.
Bonne journée à toutes et tous.

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Pose de fenêtre isolantes

L’hivers est rude en montagne aussi avons-nous décidé, ma compagne et moi, de remplacer ses fenêtres en bois traditionnelles par des huisseries double vitrages plus performantes pour réaliser des économies d’énergie.
Après m’être informé des diverses marques et leurs solutions techniques ainsi que de leur fiabilité nous sommes tombés d’accord sur un modèle « haut de gamme » en PVC aspect bois qui rappelle le mieux nos huisseries actuelles. Le vendeur nous convainc facilement d’un modèle dont tout les coefficients sont au top du top, « la Rolls » des fenêtre nous assure-t-il et nous passons commande. Un chèque de deux mille cinq cents euros arrête la commande.
Un délai de deux mois passe sans nouvelles de nos fenêtres. Je décide de me rappeler aux bons souvenirs de cette entreprise qui nous annonce que notre commande est en instance de fabrication dans une usine en Allemagne et qu’il nous faudrait attendre encore quelques semaines de plus.
Un mois plus tard, nouveau rappel : « ça y est, vos fenêtre sont faites mais à cause des grèves des transporteurs allemands, elle ne seront pas livrées avant le 10 juillet.
Patience, c’est l’été, nous sommes à la retraite, nous sommes épargnés par la canicule qui ravage la Russie, par le déluge qui s’abat sur le Pakistan ou par le séisme qui a détruit totalement Port aux Princes et ses habitants, nous ne sommes pas malheureux.
Mais, tout étant relatif, je téléphone quand-même et le 11 juillet la bonne nouvelle tombe : vos fenêtres sont arrivées. Nous prenons rendez-vous pour le lundi 26 et le jeudi 22 coup de fil de l’entreprise qui me demande s’il peuvent venir poser vendredi 23. Pris de court mais trop content d’en finir avec ce projet, j’accepte et rendez-vous est pris pour le lendemain 8h30 / 9h … OK.
A 10h la camionnette arrive, trois employés en descendent et l’un d’eux me présente un bon de livraison à signer avec la remise d’un chèque. Je conteste quelques secondes le procédé mais, devant l’insistance du jeune homme, j’appelle l’entreprise qui me confirme que « c’est la règle et que, si je ne leur remets pas le chèque demandé, ils repartent avec le chargement ». Le « dos au mur », je n’ai plus le choix : soit je refuse cette procédure et ce sera une cascade de tourments administratifs pour récupérer la somme déjà versée, soit j’obtempère.
Bon, … soit, … faisons confiance, après tout je ne suis pas leur premier client …
Trois jeunes ouvriers dynamiques, musclés, travailleurs et fort sympathiques de surcroît, déballent, démontent, scient, tapent, cassent, remontent ici, à l’étage, à coté, dans un ballet de déblais, d’allées et venues à leur fourgon, d’interpellations moitié en français moitié en arabe, tant et si vite que moins de sept heures plus tard, le calme retomba ainsi que la poussière. Un rapide tour de contrôle pour constater que toutes les fenêtres s’ouvrent et se ferment pendant que les deux autres rassemblent leurs matériels et la petite équipe me salue et disparaît
Mes fenêtres étaient enfin posées. Mais il restait un bémol : le remontage des volets, solidaires de l’ancien châssis, n’avaient pas été prévus dans la mission des trois compagnons. Je suppose que le technicien qui avait pris les mesures n’avait pas intégré cette tâche à leur planning.
Nous reviendrons vous les poser m’avaient-ils dit dès que vous aurez choisi une option avec le patron.
Les nouveaux châssis étant en PVC, il fallait adapter la pose à ce matériau et plusieurs solutions s’offraient à nous : soit nous choisissions des volets de leur marque fabriqués sur mesure et posés par eux moyennant un prix « plancher », soit nous options pour la repose de nos volets sur un cadre adapté à chaque type de volets et ce, sans supplément de prix puisque la faute leur revenait.
Voilà, nous en sommes là … Depuis le vendredi 23 juillet, je campe dans ma maison. Les meubles sont écartés des huisseries pour e

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Sidewiki

Je vous le disais en sous-titre de mon « blog », je suis nouveau et maladroit. Les textes que j’ai rassemblés ci-dessous sont une compilation d’humeurs du jour éditées sur « Sidewiki ». Pour moi qui découvre ce fabuleux outil nommé Internet, Sidewiki n’est qu’un forum de plus à la disposition de ses usagers. Ayant parcouru quelques messages destinés à critiquer objectivement tous les sites, je me suis aperçu que peu de gens s’y exprimaient. J’ai donc fait de cet espace un lieu de rendez-vous avec vous. Je le compare à un petit bistro à l’entrée d’un grand marché, Google, où je pourrais échanger quelques idées avec d’autres consommateurs en fonction de mon humeur du jour. Mais il se trouve que je suis seul à radoter dans mon coin en attendant qu’un client vienne me tenir compagnie et comme je ne maîtrise pas la publication de mes divagations, j’ai décidé de créer ce blog (je n’aime pas ce mot un peu brutal) pour mieux ordonner les fruits de mes cogitations. Oui, je sais ce que vous pensez, : « ça n’est pas une réussite » mais je ne désespère pas de m’améliorer et, peu à peu, de vous offrir une suite lisible de textes sans importance.

Tiens ... ? ... Personne ... ?

15 juillet 2010 Je suis incapable de classer tous ces avis du plus ancien au plus récent ... ... ... et vous ? Je vois que je ne suis pas le seul. Est-ce là la raison de votre silence ? Serait-ce un défaut de ce site qui ferait fuir même les plus pugnaces d'entre nous ? Ou bien suis-je tout simplement dans une zone d'échange où l'on ne laisse que des commentaires connexes aux pages visitées depuis Google ? Je ne comprends pas ... ... ... J'ai connu une fois ce sentiment étrange de me trouver dans un lieu interdit au public et que j'avais pénétré par hasard, la porte ayant été mal fermée. C'était aux thermes d'Aix les Bains. La partie la plus luxueuse de l'établissement devait être en chantier de restauration et, malgré l'interdiction de pénétrer sur celui-ci, ma curiosité pathologique me poussa à franchir la limite. Quel ne fut pas mon étonnement de découvrir des installations anciennes de toute beauté ! grandes baignoires carrelées, robinetterie de cuivre finement ciselée, colonnes de marbre sombre (toute cette zone se trouvait dans la pénombre et le décore n'en paraissait que plus prestigieux). Quelques traits de lumière par-ci par-là laissaient deviner des ornements somptueux. Peut-être mon imagination et le silence environnant avait-elle déformé, amplifié cette impression de grandeur, toujours est-il que j'étais ressorti de cette visite impromptue avec la sensation d'avoir découvert un espace grandiose et parfaitement inutile puisque personne n'y accédait ou ne connaissait son existence. Allez, je dois rêver ! quelqu'un, un modérateur peut-être, va me demander bientôt ce que je fais ici dans cette zone inappropriée et m'envoyer "blogger" ailleurs. Mais cela m'est égal. Tant que je pourrai m'exprimer librement, je reviendrai vous parler dans ce petit bistro fort sympathique. Alors, à bientôt ? 19 juillet 2010 Personne ?! Je suis étonné que la place soit si peu fréquentée. Cet espace d'échanges mis à la disposition de tous par Google ne semble pas attirer les foules. Bien sûr, me direz-vous (si vous passez par là), ce n'est qu'un forum de plus sur la toile ... Mais celui-ci s'ouvre dès l'ouverture de Google, c'est le premier bistro à l'entrée du village et ... ... ... personne (ou presque). Je crois que je vais m'y installer quelque temps pour parler de tout et de rien, histoire de poser mes valises. Fait chaud, hein ? ... ... ... Hé oui, ... faut bien amorcer un sujet et quoi de plus consensuel que la météo ? Personne ! même le patron du troquet semble ne pas m'avoir remarqué. Bon, il fait frais, j'ai tout mon temps, j'suis à le r'traite, yorabien un oisif pour s'asseoir à ma table ... 19 juillet 2010 ça y est ... c'est pas trop tôt ... Et dire que tout le monde s'en fout de mes tomates sauf moi. J'ai jeté un semi de graines basta qué sigue dans un coin de ma campagne et j'ai obtenu une centaine de plants. Là mes ennuis ont commencé : je n'allais pas les jeter ; je n'aime pas gaspiller. Alors j'ai préparé un carré de terre que j'avais fumée à l'automne et j'ai repiqué mes tomates sur six rangs de six mètres chacun espacés d'environ quatre-vingt centimètres. Vous auriez vu la tronche de mes tomates le lendemain, vous ne m'en auriez pas donné un euro. Toutes scregneugneu (hé bé quoi, oui, screugneugneuses si vous préférez, ... ho, la la, que vous êtes tatillons !). Qu'auriez-vous fait à ma place ? Hé oui, c'est ce que j'ai fait mais de l'eau, j'en ai guère, juste un petit filet qui me remplit péniblement un tonneau en une nuit. Alors j'ai préparé et réparé des gouttes-à-gouttes que j'avais utilisés à une autre époque. Plastique cassant, tuyaux emmêlés, gicleurs bouchés, bref j'ai abandonné ce système d'arrosage. Il m'a fallu revenir à notre bonne vieille méthode : l'arrosoir. C'est plus long, plus ch.... fatiguant et maintenant j'ai les reins en compote. Voilà pourquoi je n'étais pas avec vous cet après-midi. Bonne nuit. 19 juillet2010 Tilt … … … Me revoilou et ... toujours personne ... ? C'est bien la première fois que je visite un espace de libre expression où l'on ne se bouscule pas pour s'exprimer. Je suis même perplexe quant à la bonne marche de ce forum car, ... quoi, ... je suis bien sur un forum il me semble ; là où l'on s'empoigne à qui mieux mieux pour imposer ses idées plutôt que de les proposer ... ? Bon, hé bien je vais continuer de radoter tout seul. Oh, ne vous en faites pas pour moi, j'ai l'habitude. Tout à l'heure je parlais à mes pommes de terre tout en les épluchant. Je leur disais qu'elles étaient plus belles nues que habillées. Que t'ont-elles (et tonton) répondu me demandez-vous ? Rien. ... ... ... étrange, n'est-ce pas ? Quand-même, c'est égal comme disait ma grand-tante, ça me fait quelque chose d'écrire seul devant mon écran et de penser que des milliers (des millions?) de gens me lisent. Et dire que chacun partage peut-être ce sentiment dans l'intimité de sa pensée. ... ... ... Tenez, vous par exemple,... oui, vous. Vous vous dites : "ça y est, encore un cinglé qui n'a pas pris son calment, quant à moi, il ne me viendrait pas à l'idée de délirer tout(e) seul(e) sur mon clavier". Et pourquoi pas ? ... ... ... Essayez et vous verrez. Finalement on n'est jamais seul. Il suffi d'écrire le trop-plein qui déborde de notre cerveau et de "cliquer" (encore un néologisme qui écorche ma vieille culture) sur "publier" (je préfère) pour se sentir léger comme un air de printemps. Bon, ma sieste touche à sa fin. Mes tomates m'attendent au château (je vous expliquerai plus tard), alors bonne fin de journée et, comme disent les "djeunes" : @+ 20 juillet 2010 Pour répondre à Mr. Walas Notre époque est printanière à vous en croire, cher Monsieur. Tout est en "boutons". Cependant, un seul manque à votre jardin électronique et vous voilà perdu. PAS DE BOUTON POUR REPONDRE ! Peut-être que le concepteur de ce site ne l'a pas jugé utile. Peut-être a-t-il pensé que chacun pouvait s'adresser à chacune ou à tous par le moyen simplissime que j'adopte pour m'adresser à vous. J'ai survolé quelques "post" au hasard et le vôtre m'a étonné mais comme je risque de vous paraître tout aussi étonnant dans cet univers décalé, nous sommes quittes. Alors je ne pousserai pas la désobligeance à vous taquiner plus avant d'autant que je suis nouveau dans ce village où je souhaite trouver chaleur humaine et compréhension. Je ne sais si la chaleur (atmosphérique) qui règne en ce moment sur le pays vous assomme mais, de retour dans ce petit bistro à l'entrée du village, je ne vois toujours personne ... ... ... Je ne suis pas loin de penser que j'ai dû me fourvoyer par mégarde dans un village fantôme dont l'objectif premier n'était surtout pas d'écouter les divagations d'un vieil ivrogne en mal de compagnie. Je m'assois un peu dans un coin, sans bouger, sans "parler" et j'attends que quelqu'un m'offre un verre. Merci. 22 juillet 2010 Bonjour le monde J'ai bien dormi ... et vous ? Je suis allé voir mon jardin et j'ai pu constater que tout était à l'unisson ; Les arbres, les oiseaux, les fleurs, les tomates, les courgettes, tout baignait encore dans la douce rosée du matin. La terre un peu fraiche nourrissait calmement mon petit univers. Le bourdonnement des insectes volants commençait à peine. Alors je me suis dit que le monde pourrait ressembler à cela si chacun se contentait d'un bonheur simple et respectueux du bonheur de son voisin. Bon, ne rêve pas mon petit vieux (me dis-je en moi-même et en français car je suis bilingue), l'homme est certainement le seul être vivant à ne pas se contenter de peu. S'il n'a rien, s'il est nu et dort avec les taïssouns c'est qu'il a perdu la raison. S'il se satisfait de peu on dit de lui que c'est un poète. Si cet homme (ou cette femme) est "normal(e)" il lui en faudra toujours plus. Ce "toujours plus" est la seule caractéristique qui, à mon avis, distingue l'homme du reste de la biosphère. Ce "toujours plus" sera la cause la plus probable de l'extinction de notre espèce. Ce "toujours plus" sera la preuve que l'évolution de l'homme sur terre aura été une erreur de la nature. Mais, après tout, une ou deux ou trois erreurs en quatre milliards cinq cents millions d'années, on peut bien lui pardonner à Dame Nature ... ... ... Z'êtes pas d'accord ? 27 juillet 2010 Banniversaire mes Nistouson Il aura vingt-sept ans demain matin et sa petite sœur vingt-trois ce soir. Si elle avait eu la patience d’attendre huit heures de plus, ils auraient eu exactement quatre ans d’écart. Je ne sais plus qui des deux nous a dit un jour : « c’est mieux comme ça car si nous étions nés le même jour il n’y aurait eu qu’un seul gâteau d’anniversaire ». C’est égal, ce jour-là est pour moi une petite période de vague à l’âme car ils ne sont pas avec moi … « A qui la faute ? » Me lancerait l’aîné, « si tu n’étais pas parti de la maison pour faire une autre vie ailleurs … … … si tu ne nous avais pas laissés avec Maman quand je n’avais que dix ans !? ». Et vlan ! Prends ça dans les dents ! Comment me justifier ? Comment leur expliquer que l’amour s’use ? Comment leur dire ça à eux pour qui leur Maman vaut plus que la prunelle de leurs yeux ? C’est impossible. Je leur souhaite de tout mon cœur qu’ils ne connaissent que le grand amour, cet amour qui nous arrache à l’attraction de la terre, cet amour qui lie deux être pour la vie entière, cet amour sans nuage, sans ombre ni orage. Mais je sais, au seuil de ma vieillesse, que cet amour n’existe pas. Il faudrait figer le temps, arrêter toutes les horloges du monde et ce temps zéro où rien ne se passe deviendrait un enfer. Alors j’attends. J’attends qu’ils grandissent encore, qu’ils tracent leur propre sillon et, comme le disait si bien notre grand Georges, qu’ils n’aillent plus à la chasse aux papillons. Là, je sais qu’ils reviendront, je crois qu’ils me pardonneront, mais, en attendant, … que d’amour en moins ! Que de temps perdu !

Coincidence troublante

Vite, j’écris avant que ma mémoire ne disparaisse à jamais. Je sens que les trous sont de plus en plus fréquents, de plus en plus grands et de plus en plus rapprochés. L’histoire se passe au « château *», un jour de l’été 2007. Je bricolais autour de ma ruine ou, plutôt, je devais rêvasser comme souvent lorsqu’une fourgonnette fit irruption sur le terrain. Un homme en sortit, s’approcha de moi et me dit avec un fort accent italien : « suivez-moi ; j’ai quelque chose à vous montrer qui peut vous intéresser ». Il m’entraîne derrière son véhicule, en ouvre la porte arrière et soulève une bâche. Un groupe électrogène sur châssis, encore emballé dans un filme de plastique transparent apparaît. « Deux milles euros » me lance mon visiteur. « C’est tout neuf, quatre mille cinq cents watts, moteur Honda, deux prises sécurité, chargeur de batterie, disjoncteur intégré, châssis insonorisé, etc. …». Puis, voyant sans doute mon intérêt pour la chose, il empoigne la lourde machine et la pose sur le sol. Non seulement j’étais intéressé par un groupe électrogène car le mien venait de me « lâcher » quelques jours auparavant mais ce modèle correspondait exactement à celui que je rêvais de m’offrir dès que mes finances me le permettraient en attendant (un jour, peut-être) une autonomie totale à l’aide de panneaux solaires et d’éolienne. Le hasard venait m’apporter « sur un plateau » le seul engin manquant à mon équipement pour me permettre de poursuivre mes travaux de restauration. En deux temps trois mouvements l’italien débarrasse l’engin de son enveloppe et, sans attendre ma réponse, tire sur la poignée de démarrage. Le groupe se met en marche illico sans hésiter, sans tousser, comme si il venait de fonctionner dans l’instant d’avant. Impressionné par le doux ronron autant que par la qualité de la machine, je fais un effort pour paraître moyennement intéressé par le « produit ». « Trop cher » lançai-je à mon visiteur d’un air désinvolte. L’autre me regarde, hésite un moment et annonce : « mille ». De deux mille il passe à mille, holà, méfiance, ça cache quelque chose. Allez, me dit-il, à ce prix il n’y a pas à hésiter. C’est du neuf, sorti d’usine, qualité extra. Un temps d’arrêt puis : « comment tu fais à faire tourner ta bétonnière ?» me dit-il en avisant le vieux taco tout encrassé de ciment. J’ai déjà un groupe lui avouai-je. Certes il n’est pas aussi puissant que le vôtre mais il me fait l’affaire. « Cinq cents et on en parle plus. Tu me donnes ton groupe et tu gardes celui-ci pour cinq cents euros seulement ». Grisé par ce marchandage je m’enhardis à pousser le bouchon trop loin et lui lance : _« deux cent cinquante euros et mon vieux groupe en prime ». _« Ah, non … Là tu veux ma chemise avec ? » Le groupe tournait toujours avec un son feutré et régulier. J’étais prêt à céder à cinq cents euros mais je voulais savoir quelles étaient ses limites. Je jouais un coup de poker. Soit il était aux abois et j’emportais la partie soit c’était son dernier mot et , le temps lui étant compté, il disparaissait avec sa mirifique cargaison. Aller, top là me dit-il soudain en me tendant la main. A ma grande surprise, il se contentait d’une somme très inférieure à la valeur de la machine et, n’écoutant que mon coté mercantile, je lui propose de faire « l’échange des prisonniers ». J’ouvre l’arrière de mon Berlingo. Nous portons à deux le précieux engin dans mon coffre et je vais chercher les morceaux de mon vieux groupe que j’étais en train de réparer. « C’est ça ton générateur ? » s’exclame-t-il moitié en français moitié en italien. « C’est juste le capot à remonter ; j’étais en train de le réviser justement ». Quel culot ! Comment avais-je pu m’abaisser jusque là ? Craignant qu’il ne flaire l’entourloupe, je l’invite sans plus attendre à me suivre jusqu’au village où j’avais mon chéquier. Tout au long du chemin je me demande si c’est lui ou moi la victime d’une arnaque trop grosse pour être vraie. Je lui signe un chèque de deux cents cinquante euros et mon italien s’en retourne en me disant que j’étais dur en affaires, que son patron allait l’engueuler quant il saurait le prix qu’il m’a consenti mais qu’il ne pouvais pas rentrer en Italie ce soir sans avoir fait une seule vente, etc. … etc. … Abasourdi par tant de chance de ma part, je reste un long moment à me demander encore si la victime n’est pas plutôt moi et si tout ce cinéma du vendeur vaincu par l’âpreté de son client n’est pas plutôt destiner à rouler le pauvre néophyte dans la farine pour mieux le voler. Mais non, ce n’est pas possible : le matériel neuf, encore emballé, le moteur Honda, le modèle ultra récent vu dans des catalogues tout ça ne peut pas être une mauvaise affaire. Ha !, et puis, qu’est-ce que je risque ? À ce prix-là je trouverai bien à le revendre si d’aventure il ne me donnait pas satisfaction … Sur ces cogitations optimistes je reprends le chemin inverse, impatient d’essayer ma nouvelle acquisition, d’autant plus que mes travaux avaient stagné, interrompus par la panne de mon unique source d’énergie. Donc je retourne le cœur léger vers mon « château » quand soudain la fourgonnette qui roulait en sens inverse me fait un appel de phares puis s’arrête à ma hauteur. Tiens !? Me dis-je, qu’est-ce qu’il a oublié ? Bref, je me gare un peu plus loin pour ne pas gêner la circulation et je vois dans le rétroviseur mon italien qui se dirige vers moi. « Ah yé souis désolé missié Piteur, ma si yé rétourne en Italie avec seulement doué centé tchicouanta oros et ouné makina qué né marche mémé pas mouom patroné y va mé foutré à la pouorté dé mouon boulot. ». Bon ! Voilà autre-chose maintenant ! J’arrête mon moteur et sors de ma voiture pour discuter. L’italien me faisait de la peine mais la bonne affaire que je venais de réaliser faisait écran à ma compassion. « Que voulez-vous d’autre encore ? » lui demandai-je d’un ton arrogant. __ Tu me donnes deux cent cinquante euros de plus et tu reprends ton groupe. __ Ha, non ! Pas question ! Ce qui est dit est dit. Je vous ai signé un chèque en bonne et due forme ; nous étions d’accord sur le prix ; vous avez votre matériel, moi j’ai le mien ; pas question de revenir en arrière. __ Mais yé vous dis qué mouon patroné Il va pas vouloir qué … … … Je remonte dans ma voiture, bien décidé à ne pas poursuivre cette conversation plus avant. L’italien toujours à ma vitre me supplie de l’écouter mais, pour une fois que je fais une bonne affaire sur le dos de quelqu’un qui cherchait à me soutirer d’avantage, je ne vais surtout pas me priver de cette jouissance ! Je tourne la clef dans le contact et tente de remettre le moteur en route … … … pas un toussotement ! Je recommence … et recommence encore … la panne !!! L’autre, croyant sans doute que ma voiture est à l’image de mon groupe électrogène, se calme et se propose même de voir avec moi pourquoi ça ne démarre pas. Je n’y connais presque rien en mécanique et l’avis d’un tiers ne peut que m’être bénéfique. Je déverrouille, descends de voiture, lève le capot sans aucune conviction d’y découvrir quoi que ce soit, machinalement, avec, sur mes talons, mon italien bien heureux de l’aubaine. Ces quelques minutes seront comme des heures ! Mon vendeur de matériels passe de la mécanique à l’obsession de récupérer sa mauvaise affaire. Je tourne à npuveau la clef dans l’espoir de voir cette maudite bagnole repartir. Cinq ans, pas une panne, pas un seul problème, un entretien régulier, bichonnée comme jamais une de mes voitures ne l’avaient été avant elle et aujourd’hui, tout de suite, maintenant, me faire le coup de la panne alors que l’autre n’arrête pas de me cuisiner pour récupérer sa bécane ou du pognon, ya de quoi se foutre le cul parterre et se ronger les ongles du gros orteil avec les dents !!! Tou comprrendo, si mio patroné i voit qué yé laissé uné macina à cé prix i mé tou. Calme-toi Piteur, calme-toi … Peine perdue … Je contourne l’italien et la voiture, ouvre les portes arrières, attrappe seul la lourde machine et la pose sur les graviers puis, sans plus écouter le casse c……. toujours sur mes talons : « Tiens, la voilà ta bécane. Rends-moi mon chèque et mon engin et disparaît de ma vue, espèce d’emmerdeur !!! » Je récupère les morceaux (moins un) et il me rend mon chèque puis avec un air de chien battu regagne sa fourgonnette sans rien ajouter. Une petite marche arrière jusqu’à ma voiture et en moins de temps qu’il n’en faut pour le taper sur cet horrible clavier (ça y est, les nerfs se retendent), l’homme charge le matériel que j’avais si bien négocié et disparaît au premier virage comme il avait apparut quelques … minutes ? … heures ? Avant. Le temps de me faire à l’idée que je devrais rentrer à pieds, que je venais de perdre du temps bêtement, qu’il me faudrait sûrement confier mon véhicule au mécano et poursuivre la réparation de mon vieil engin, je referme le capot et, comme en désespoir de cause, je donne un dernier tour de clef de contact et ……………………………………………… …………………………………………………......... le moteur redémarre comme si il ne s’était jamais rien passé. Est-il besoin de décrire l’état d’esprit dans lequel je me trouve à cet instant précis ? Si j’avais eu toutes mes dents j’aurais bouffé ma bagnole. Je lui ai dit de tout. La haine, la rage que l’on peut éprouver après les « éléments » je les ai éprouvées. Rien ne laissait présager (le mot n’est pas trop juste) une suite d’évènements aussi diaboliques. Un moment j’ai cru que Dieu existait et qu’il m’avait puni de ma réussite trop facile. Il avait orchestré minutieusement cette suite pour gens dociles et gogos crédules. Alors j’ai secoué énergiquement la tête pour me débarrasser de cette idée stupide et, le lendemain, j’ai pu vérifier qu’un chèque avait bien été signé au nom de l’italien et à la date avérée Quelques mois passent pendant lesquels j’avais conté l’aventure à mes proches. Echange d’anecdotes : « à moi, vous ne savez pas ce qu’il m’est arrivé … … … », « et moi, l’autre jour … … … ». Ouf ! Je me sentais moins seul mais pas consolé pour autant. Perdre une si belle affaire pour une histoire de panne de voiture, ah non ! Je ne l’avais pas digérée ! Le temps passe et un beau matin ma compagne me téléphone et me dit : « _ T’as vu le journal ce matin ? » « _ Non, tu sais bien que je ne lis pas ce torchon (n’insistez pas, je ne vous dirai pas le titre), Qui a-t-on flingué encore ?(c’est fréquent dans le Midi). « _ Personne mais tu te souviens ? ton italien, là, celui qui voulait te vendre un groupe électrogène … … … hé bien ils l’ont arrêté avec une vingtaine de ses complices italiens pour trafic de matériel de contrefaçon! » « Nooon!!! C’est pas possible ! » « Oui du matériel agricole ou de chantier ou quelque chose comme ça … ». Oh, je vous entends d’ici, vous les croyants, les suiveurs, les crédules : « _ lui qui croyait avoir été puni par Dieu, regardez-moi ça, il est prêt à mettre un cierge à Laghet pour le remercier de lui avoir évité de se faire rouler par plus roublard que lui ». Hé bien non, je ne vous donnerai pas cette satisfaction mais je reconnais volontiers que cette affaire m’a troublé (et ce n’est qu’un euphémisme).  * Le "chateau" : quatre murs, vingt-cinq m2, mon petit paradis.

Je suis libre penseur

Je pense et veux être libre ; suis-je libre penseur? Si refuser la domination de l’homme par l’homme, l’asservissement, la soumission c’est être libre alors oui, je suis libre. Si le raisonnement, l’observation, l’expérience et l’expérimentation sont le fondement de toute liberté, alors oui, je suis libre. La libre-pensée est laïque, démocratique et sociale. Elle rejette au nom de la dignité humaine : le pouvoir de l'autorité en matière religieuse, du privilège en matière politique et du capital en matière économique. Elle a pour but d'émanciper l'esprit humain.  « Si vous ne nous laissez d'autre alternative que le rationalisme ou le jésuitisme, nous choisissons le rationalisme »  : Hugo avait écrit, au-dessus de « rationalisme », « libre-pensée ». Reste cependant un doute sur le trait d'union, qui peut être l'œuvre d'un typographe zélé ou une correction ultérieure de Victor Hugo. » (sic) Je pense que les religions comme toutes les formes de pensées sont le fait humain. La nature nous a ainsi fait que chaque être vivant naît par hasard dominé ou dominant. De la baleine au protozoaire, du séquoia géant à la levure tout naît, croît, prend sa place selon un fragile équilibre dans un grouillement de vie où l’homme émerge grâce à l’évolution de son cerveau, puis meurt. Tout être se nourri d’autres êtres qui eux-mêmes sont dominés par les plus forts. Les plus gros dominent à leur tour et deviennent prédateurs. Les plus petits, les microbes, les virus viennent à bout des plus gros et ainsi va la vie. Ce qui se passe au sein d’un groupe est valable pour tous les groupes. Dans chaque espèce grégaire un individu dominant assure la survie de ses congénères en les conduisant, en les défendant contre les agressions extérieures puis est remplacé par un élément plus jeune qui … et ainsi de suite. L’homme n’échappe pas à cette règle : il domine un groupe, le guide en lieu sûr, le protège, assure sa pérennité. Souvent il est élu naturellement puis il doit s’imposer et, enfin, céder sa place. Ce cerveau qui nous met « à part » ne nous dispense pas pour autant de cet implacable destin. L’exception humaine serait-elle une erreur de la nature ? De là à penser que les guerres, le sida, la faim, la drogue et les croyances sont nécessaires voir indispensables au ralentissement de cette démographie galopante il n’y a qu’un pas que bien des décideurs (munis d’une canne) (j’allais écrire : des dictateurs ) n’hésitent pas à franchir. A vouloir toujours « plus », ce plus sans limites, ce plus sans point d’équilibre avec l’ensemble de la biosphère, ce plus ne peut croître indéfiniment. Je pense au contraire que notre « super cerveau » hyper développé sera la cause directe de notre disparition. Alors l’erreur sera réparée, la nature reprendra ses droits et l’histoire de notre bonne vieille planète reprendra son cours en soignant peu à peu ses cicatrices. Suite au prochain numéro. Mais revenons à des considérations purement humaines : Les droits naturels [modifier] Déclaration des droits de l'homme et du citoyen Le fondement de la pensée libérale est une théorie du droit selon laquelle chaque être humain est seul maître de lui-même et possède des droits fondamentaux et inaliénables qui découlent de sa simple existence et sont inhérents à la nature humaine, indépendamment des structures sociales dans lesquelles il est (ou n'est pas) inséré. Ces droits sont le droit à la liberté et le droit à la propriété. Du droit à la vie découlent le droit de légitime défense contre toute agression, le droit à la sûreté et le droit de résistance à l’oppression. La définition de la liberté individuelle la plus courante est celle de l'article 4 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. » Certains philosophes des Lumières lui préfèrent la définition suivante : « La liberté est l'autorisation de n'obéir à aucune autre loi extérieure que celles auxquelles j'ai pu donner mon assentiment » (Kant, note de la 2e section de Vers la paix perpétuelle). La liberté se traduit par le droit pour chacun d'agir comme il le décide afin de poursuivre ses objectifs propres par ses moyens propres, d'échanger, de s’associer et de contracter librement, de s'exprimer librement et de choisir librement ses sources d’information. Le droit de propriété est le droit pour chaque individu de disposer à sa guise du fruit de son activité et des richesses qu'il a créées ou acquises de façon légitime, ainsi que de s’approprier toute chose (par exemple l’espace qu’il occupe ou l’air qu’il respire) qui n'est pas déjà la propriété d'un autre individu. Ces droits ont un caractère universel. Ils sont applicables à tous les êtres humains, à tout moment et en tout lieu, ce qui fonde l’égalité en droit. Un droit naturel se distingue d'un droit positif en ce que son exercice ne suppose rien quant à l’action d’autres personnes et qu'il ne découle pas d'une définition législative. « Personnalité, Liberté, Propriété [...] sont antérieures et supérieures à toute législation humaine »(Bastiat). La thèse des droits naturels est largement développée par John Locke. De cette théorie est issue la conception moderne des droits de l'homme qui a fourni historiquement une partie de la justification idéologique de la Révolution américaine et de la Révolution française. Cependant, la théorie des droits naturels a été vigoureusement contestée par Jeremy Bentham et John Stuart Mill. Selon ces deux auteurs, dont les idées sont déjà présentes in nucleo chez David Hume (Enquête sur les principes de la morale, Section V, Pourquoi plaît l'utilité, Deuxième partie), les principes du libéralisme ne ressortissent pas au respect de droits naturels dont Bentham et Mill nient par ailleurs l'existence, mais à la contribution essentielle de la liberté à notre bonheur. Pour les utilitaristes, une société heureuse est une société libre où chacun vit comme il l'entend tant que cela ne nuit pas à autrui. C'est le principe de non-nuisance développé par J.S. Mill dans son De la liberté. L'utilitarisme pose donc que les sociétés libérales sont celles qui maximisent notre bonheur. On voit dès lors où se situe la différence entre l'école libérale des droits naturels dont Kant est un des représentants les plus marquant, et le libéralisme utilitariste. L'utilitarisme admettra par exemple le sacrifice de certains au bonheur du plus grand nombre tandis que le libéralisme d'obédience kantienne tiendra la vie humaine pour sacrée et inaliénable puisque le respect absolu de la vie d'autrui est imposée par le droit naturel. Se pose alors la question de savoir si une démocratie libérale a le droit d'enrôler ses citoyens lorsqu'elle est en danger. Faute d'envisager des cas tels que la guerre, la théorie libérale des droits naturels s'interdit de penser le rôle de l'État (dont la version extrême libertarienne conteste du reste la légitimité) dans les relations internationales. Inversement, l'utilitarisme libéral court le danger grave de justifier les raisonnements du type la fin justifie les moyens. Jusqu'où a-t-on le droit de sacrifier le bonheur de certains au bonheur du plus grand nombre ? Ou bien encore : y a-t-il place pour l'eugénisme dans une société libérale ? L’éthique [modifier] La morale libérale peut se résumer par un seul précepte : Tu ne violeras pas les droits naturels d’un autre être humain. Elle laisse chacun libre de choisir ses propres fins, ses propres moyens et sa propre morale, dans la mesure où il n’empêche pas les autres d’en faire autant. Réciproquement, ces droits impliquent des obligations qui forment le noyau d'une morale personnelle. Ils impliquent l’interdiction de toute agression contre l’intégrité de la personne, du meurtre, du vol et de l’esclavage sous toutes leurs formes, et de toute forme de dictature. Ils commandent la tolérance à l'égard des idées, des croyances et des actes d'autrui. À part cela, le libéralisme ne prescrit aucun comportement particulier au niveau individuel. Il considère que la morale et les religions sont hors de son domaine et se borne à interdire l’usage de la contrainte en matière religieuse ou morale, comme dans toutes les autres matières. La responsabilité, inséparable de la liberté et de la propriété, dit que chaque individu doit supporter les conséquences de ses actions, bonnes ou mauvaises. C'est une condition de la liberté : si autrui devenait responsable de nos actions, il devrait acquérir l'autorité pour nous imposer ses vues et donc restreindre notre liberté. C'est aussi une composante de la sûreté d'autrui. La notion de liberté est liée à celle d'égalité en droit : la liberté des autres implique de leur reconnaître les mêmes droits que ceux qu'on s'accorde. Pour les libéraux, tous les êtres humains doivent être traités comme des égaux quelles que soient leurs différences. Le libéralisme n'est pas l'anomie comme absence de règles de droits. Le droit est formé d’une part par le droit naturel, et d’autre part par le droit positif qui est le produit des contrats passés entre les individus.

Des idées, rien que des idées

J'ai longtemps hésité avant de me jeter dans la mêlée d'Internet. Le vacarme intellectuel y est tel que mon message risque de se diluer dans l'océan d'idées que constitue la "toile". 

Puis je me suis dit en moi-même et en français (car je suis bilingue), si l'océan était un bol d'eau, un grain de sel n'en changerait pas la saveur mais des millions de grains de sel ... ... ... 

Alors, pourquoi me priverais-je du média qui me tend le clavier sur mon bureau ? 

Mes idées ? J'en ai bien quelques unes glanées ci et là dans un fourmillement de dogmes, de croyances, de lois et de traditions car la vie est faite de tout cela. 

Je suis athée, libre de penser sans offusquer quiconque tout en respectant chacun. Pour moi les religions sont des inventions d'hommes (et de femmes, ne l'oublions pas) rusés qui leurs ont permis d'asservir leurs semblables depuis la nuit des temps. 

À douze ans j’inscrivais au dos de mon double-décimètre :   

Nous faisons peut-être partie du bout du poil de la queue d’un chat. 

Mon professeur de physique (qui nous enseignait également la musique) m’avait fortement intéressé avec quelques notions de molécules, d’atomes, de noyaux, de protons, d’électrons et autres particules infiniment plus petites. Ces éléments tournaient autour d’un noyau et la proportion entre la distance qui les séparait et le diamètre de ces particules était, parait-il, semblable voire plus grande que celle existante entre le soleil et ses planètes. De là à imaginer, vu la quantité d’étoiles, que cette proportion se reproduisait à l’infini et à des milliards d’exemplaires il n’y avait qu’un pas que je franchis allègrement. 

Et Dieu dans tout ça …? Avait-il un microscope et / ou un télescope qui lui permettait de nous surveiller à toutes les échelles ? 

Et le temps …? Notre professeur nous assurait que beaucoup d’étoiles que nous regardions le soir en été étaient éteintes depuis des milliards et des milliards d’années et que celles-ci nous parvenaient seulement maintenant. Alors là ! C’était pousser le bouchon un peu loin. Monsieur le curé à qui je régurgitais malicieusement ces invraisemblances finissait toujours par nous dire : « hé bien, vous voyez bien que sans Dieu rien de tout cela ne serait possible… » 

Plus tard en grandissant j’observai que Dieu était planté là où la connaissance humaine s’arrêtait. Il était comme un douanier avec une hallebarde repoussant les scientifiques qui osaient franchir les frontières de l’inconnu. 

Ainsi depuis des milliers d’années l’homme s’était mis debout, avait observé, découvert, expérimenté, vérifié et repoussé sans cesse là et ailleurs les limites de ses connaissances. Plus il savait plus il s’interrogeait et plus il remplaçait chaque point d’interrogation par un dieu. C’était pratique, ça laissait le temps de souffler et ça permettait aux peuples de s’abriter, d’avoir moins peur. A chaque avancée scientifique un dieu était dégommé. Bien sûr ça ne faisait que multiplier les points d’interrogation ; plus on savait moins on savait. Les chefs (au sens anthropologique du terme) comprirent peu à peu qu’ils ne pourraient garder leurs prérogatives que s’ils les partageaient avec un allier. 

Le monothéisme prenait forme. L’homme avait compris depuis longtemps que son pouvoir était lié à son savoir. Tant qu’il garderait seul la connaissance, ses semblables se soumettraient. Il serait leur guide. C’est ainsi, selon moi, que les groupes ethniques se formèrent au fil du temps. Mais alors comment continuer de guider leur sujets si des parcelles de savoir tombaient dans les petites têtes des petites gens ? 

Dieu … …  Dieu, mais oui! mais c'est bien sûr ! comme dirait le commissaire Cabrole.

En voilà un allier silencieux qui ne dit que ce qu’on veut bien lui faire dire, qui voit tout, entent tout, aime et punit aux doses calculées, manie la carotte et le bâton, s’adresse à chacun d’entre nous et ne parle à personne. En plus Dieu est grand. Il enjambe toutes ces galaxies, ces nébuleuses de l’infiniment petit à l’infiniment grand en passant par le bout du poil de la queue de mon chat. 

Depuis que les hommes se sont répartis à la surface du globe ils ont acquis des caractéristiques variées parmi lesquelles les cultures et les croyances sont de loin les plus déterminantes dans les relations qu‘ils vont tisser avec leurs semblables. Mais leurs croyances ont été culturelles bien avant d’être cultuelles. Le climat, la nourriture, la géographie physique, l’environnement les ont pétri, modelé, forgé depuis une dizaine de milliers d’années. Le quotidien sera pendant des millénaires la survie. Pourvu que le gibier se laisse attraper ou que la bête féroce n’ai pas trop d’appétit ! Telle fut longtemps leur principale préoccupation. 

Alors il y eu un dieu pour la chasse puis un dieu contre la faim. Il en fut de même pour la pluie, le froid, le soleil et ainsi de suite jusqu’à nos jours, la clémence de l’un précédant la colère de l’autre et inversement. 

Chaque acte de la vie donnait naissance à une divinité, un être imaginaire, supérieur en pouvoirs, un être incontournable puisqu’il récompensait le courage et sacrifiait les plus faibles. En rapprochant cette idée du comportement social de beaucoup d’animaux grégaires la similitude entre dieux et phénomènes naturels se fit de plus en plus précise dans ma petite tête. Il devenait évident pour moi que quelques milliers de sardines devaient se sacrifier et servir de repas aux requins pour préserver le gros du banc et ainsi perpétuer l’espèce… 

Mais revenons à la réalité, celle dont on rêve de vivre dans le meilleur des mondes. 

J’imagine un grand stade où seraient rassemblés tous les peuples de la terre. Sur les gradins chacun parlant sa langue, priant son dieu, arborant tel ou tel vêtement ferait connaissance avec ses voisins en attendant le début du match. Puis entreraient les joueurs habillés aux couleurs de leur équipe. Là commencerait le grand jeux de la Laïcité (avec un L majuscule). C’est l’espace plat, commun, dégagé, universel où se joue la seule partie qui vaille la peine de courir : l’homme contre l’homme dans un match loyale avec pour objectif le sport, le dépassement de soi-même. Dans les tribunes les drapeaux de toutes les couleurs, les hourras, les bravos dans toutes les langues mais avec un seul message : nous sommes tous des frères. 

J’ai rêvé ? Peut-être mais j’ai acquis cette certitude que la seule façon de faire avancer l’humanité était de partager la connaissance entre tous, de descendre tous nus sur la pelouse du grand stade après avoir déposé ses effets, son étendard, ses croyances et sa culture sur les gradins. 

La Laïcité ne peut ni ne doit endosser le costume d’aucun peuple. Il ne s’agit pas pour moi de jeter au feu ce qui a été déposé sur les gradins bien au contraire. Chacun doit être libre de penser selon ses origines. D’ailleurs chacun (et chacune évidemment) pourra s’il le souhaite se rhabiller sur ces gradins. Chacun aura respecté et pris soin des vêtements de ses voisins. Il ne s’agit pas pour moi de faire table rase des particularismes mais plutôt de s’inspirer de ce que les uns et les autres apportent à l’ensemble de l’humanité pour en extraire les règles communes indispensables à son développement harmonieux. 

À l’heure où l’homme s’arrache de la gravité de notre planète pour aller chercher au loin des réponse à sa propre existence, est-il raisonnable d’invoquer encore des « puissances surnaturelles » vestiges d’un autre âge ? Comment ne pas comparer les suppliques, les prières faites dans certains lieux et devant des statues de plâtre aux questions que posent ces mêmes personnes à leur voyante ou leur médium ? 

L’irrationalité du concept même devrait suffire à ouvrir l’esprit. 

J’ai abandonné cette canne que mes parents m’avaient remise dès ma naissance. L’atavisme, l’éducation ou la tradition aurait voulu que je suive le chemin qui était le leur. J’ai jeté la canne et j’ai marché debout, seul, persuadé qu’il fallait être libre et sortir des sentiers battus pour découvrir son destin. 

Laisser croire au esprits spongieux que le génie humain est d’inspiration divine ou que toute création de la main de l’homme est guidée par la main de Dieu relève du déni de toute valeur. 

Cela revient à ôter à l’homme toute responsabilité. 

Dieu a voulu … … … La fatalité … … … C’est trop facile.