La fourmilière

 

 

Lundi 2 juin 2014 

 

Ce ne sont pas des murs qu’il faut construire mais des ponts.

Ni dévorer, ni se laisser dévorer mais construire ensemble un monde équilibré, solidaire, juste, démocratique où chaque humain aura sa place et où les différences seront respectées.

«Le métissage est l’avenir du monde, il porte en lui l’humanisme planétaire. L’homme mêlé est l’avenir de l’homme. » Edgar Morin

 

Je recopie ces pensées que je glane ci et là.

Elles sont essentielles pour moi.

Ce sont mes valeurs, mon ressenti profond, mon credo.

Toutes les autres préoccupations humaines me semblent pâles, presque insignifiantes en regard de la construction du monde.

Je ne me sens concerné que rarement par des  informations en prise directe avec l'actualité du moment comme si le tumulte des hommes était une vaste fourmilière captive d'un aquarium géant muni d'un couvercle de verre où chaque acteur allait vers un destin commun sans but annoncé ni chemin tracé.

Il s’ensuit une vaste bousculade où les heurts sont inévitables, les conflits quotidiens, les dangers permanents.

Je me sens parfois comme arraché à l'attraction de la terre et spectateur impuissant de cette boule bleue qui tourne et tourne depuis la nuit des temps sans se préoccuper de ce qui se passe à sa surface.

Le 11 septembre 2001, Tchernobyl ou le tsunami du 11 mars 2011 ne sont que de petites démangeaisons passagères sans importance.

Plus loin dans le temps je pourrais évoquer 39/45, 14/18 pour ne parler que du siècle récent et des conflits tous plus confus les uns que les autres.

Qui saurait me dire avec certitude quelles furent les origines des guerres les plus meurtrières des siècles précédents et quels en ont été les belligérants et comment furent signés les traités de paix ?

Autant de questions qui restent et resteront sans réponse jusqu'à la fin de l'humanité car il est dans la nature de l'homme d'avoir peur.

Cette peur qui agite les esprits, éveillent des fantasmes, confond le rêve et la réalité, fait naître des légendes et asservit les plus faibles pour protéger les plus forts.