L'extinction de notre espèce

A une époque où les religions chrétiennes perdent peu à peu leur emprise sur la vie quotidienne des citoyens des pays occidentaux, à une époque où les progrès de la science remplacent l'obscurantisme et l'ignorance, une nouvelle forme de domination de l'homme par l'homme voit le jour. 

Elle a pour noms DAESH ou ALQUAÏDA ou autres mais est issue d'une même culture, l'Islam. 

Cette religion comme toutes les autres s'est divisée en deux, le chiisme et le sunnisme puis le kharidjisme dont l'une des toutes premières factions, est apparues en Islam. 

Les kharijites se divisèrent, par la suite, en une multitudes de groupes dont les mouhakkimites, les azragites, les najadites, les thaalabites, les ajradites, les ibadites, les sufrites, etc. ... 

Qui, eux-mêmes, comme toutes les religions du monde se divisent en autant de croyances qu'il y a d'individus. 

Comment expliquer à tous ces être humains que leurs croyances, collectives ou personnelles, sont issues de leur imaginaire ?

Comment leur faire admettre que l'homme est une espèce animale dotée d'un cerveau hypertrophié capable de calculer, d'extrapoler, de déduire, de mentir, d'inventer, de communiquer les mêmes idées dans une multitude de langues ? 

Nos croyances sont sensées nous protéger des dangers de la vie elle-même mais ces dangers viennent pour la plupart de nos comportements. 

Les suppliques à des statues de plâtre, les prières à des vierges, des saints, les agenouillements devant des dieux de marbre ou des confidences à des diseuses de bonne aventure seront vaines et inutiles tant qu'ils refuseront de regarder la réalité en face. 

Celle-ci est faite de haine, de défiance, de peur face à l'inconnu. 

Ce réflexe d'autodéfense est inné, instinctif voire incontrôlable.

L'être humain n'a pas besoin de Daesh ni d'aucun groupe fanatique quel qu'il soit pour disparaître. 

Il s'est multiplié démesurément à une vitesse exponentielle et a transformé son biotope au point d'en être exclu. 

Il a grandi comme l'enfant qui passe à l'âge adulte sans changer de chaussures. 

Sa gourmandise, sa soif de toujours plus, son désire de dominer son voisin, sa peur irraisonnée de l'inconnu le conduiront inexorablement à son extinction. 

Il continue de couper la branche sur laquelle il s'est assis. 

Sa disparition est inéluctable. 

Alors la nature reprendra ses droits, les autres animaux, ceux que l'homme n'aura pas détruit et entraîné dans son naufrage, évolueront pendant quelques millions d'années sur une terre dévastée mais convalescente jusqu'à ce qu'une espèce émerge à nouveau à moins que ... 

Mais là aussi la science fiction devient réalité. 

L'homme s'est échappé de l'attraction de sa planète. 

Il réussit à vivre quelques mois durant dans un "technotope" où tout reste à inventer. 

La cellule vivante délivre ses secrets de reproduction et de productions à partir du fondement de la vie. 

Son noyau recèle des trésors d'informations que l'homme continue d'exploiter sans relâche. 

Il n'est donc pas interdit de penser que son expansion se fera ailleurs que sur terre. 

Quoi qu'il advienne je pense que son règne touche à sa fin et que son émergence n'aura été qu'une petite erreur de la nature.


Perdu le fil

Dimanche 7 juin 2015, mon éolière stagne depuis plus d'un an maintenant. 

J'ai perdu le fil de mes cogitation alors que j'étais sur le point de passer à la phase grandeur réelle.

Les dimensions, les masses, les assemblages, les transmissions ont été autant de problèmes auxquels je me suis heurté sans vraiment m'y consacrer à fond.

Pas moyen de me concentrer. 

Je sentais que la foi en moi m'abandonnait.

Des facteurs extérieurs comme notre vie de couple, mon entourage, mon voisinage puis des ennuis de santé sont venus perturber ma réflexion.

Puis de nouvelles idées sont venues se greffer sur le thème principal, idées que je n'ai pas encore expérimentées à ce jour : il s'agit d'abord du problème de l'orientation "face au vent" et du choix d'un modèle en rapport avec la performance aérodynamique.

Cinq modèles répondent au même principe : le vent soulève la pale de proue, la pousse en position haute et la rabat en poupe pour la récupérer sitôt passée en position horizontale.

Qu'elle soit "bi", "tri", "quatro", "sexto" ou bien "octo", les cinq modèles ne diffèrent que par le format et le nombre de pales. 

Et c'est bien cela qui me bloque! Une machine ... passe mais cinq!

Au départ la quatro était la seule envisagée même si j'avais fantasmé sur la tri avec le crayon et la gomme. 

La bi, curieusement, est née plus tard dans ma tête donnant les prémices des grandes à six et huit pales.

Rien n'empêche d'aller plus loin en nombre de pales si ce n'est ce fameux aérodynamisme.

Alors je vais reprendre mes idées en les classant par ordre de grandeur et en commençant par la bi.

Ce matin, vendredi 8 juillet 2016, je viens de me relire et je n'ai pas avancé d'un pouce. 

Pourquoi ? Parce que je vais avoir soixante-dix ans et que ma petite sœur Véronique a eu l'idée de fêter cela en famille sur mon terrain au Gandalet. 

Lou Gandalet, _ je vous avais dit que je vous en parlerai un jour. 

C'est mon petit coin de paradis, une petite bergerie en ruines que je me suis promis de rebâtir avec Paulette. 

Hélas, là aussi les obstacles se sont dressés devant moi : coût, santé, temps libre, inspiration, hésitations, tribulations et maintenant, interdiction.

Depuis bientôt vingt ans que je remonte pierre par pierre ce "cabanon" (c'est le nom qu'on donne par ici à ces petites bergeries isolées dans la montagne), la municipalité vient de m'interdire toute activité de restauration, de camping, de caravaning et de pique-nique sur mon terrain sous prétexte que la source alimentant le village en eau potable se trouve à proximité de celui-ci (120 mètres).

Décret, arrêté, menaces, mise en demeure de tout remettre en place comme c'était  initialement dans un délai de quinze jours c'est à dire d'ici au 14 juillet.

Il est vrai que depuis que cette fête a été programmée j'ai mis les bouchées doubles pour accueillir ma famille sur une propriété plus bucolique.

Le jardin, les ronces et les genets avaient retrouvé un petit air de nature au fil des années passées à cogiter, écrire et faignanter.  

Ce surcroît d'activité et le bruit de ce projet n'ont pas manqué de parvenir aux oreilles du maire qui a aussitôt perçu un troupeau de fêtards mangeant, buvant, pissant et caguant durant tout l'été et, principe de précaution oblige : STOP ! ... ... ... 

A peine avais-je commencé un trou pour récupérer l'eau de pluie que la force publique débarqua chez moi pour m'interdire tous travaux.

"_Personne ne pissera plus dans sa source ... non .... mais ... !!!" m'avait hurlé le maire dans un accès d'autorité débordant. 

Alors, voilà ... ... ... J'en suis là. 

J’obéis, je fais le dos rond, j'arrête ma bétonnière (par force : elle est de nouveau en panne), que j'avais réussi à réparer depuis les dix dernières années où elle était à la retraite.

Je laisse passer l'orage mais je continue d'aménager l'intérieur comme je l'avais prévu. 

Cette brimade aura eu au moins le mérite de me replonger dans mon projet que j'avais mis de côté par manque d'inspiration : mon éolière. 

J'ai ressorti la boite à chaussures contenant mes précieux documents et je fais le point.





Langue universelle

Ce matin vendredi 18 mars 2016, Hubert Védrine s'exprimait sur France-culture comme tous les vendredis sur la semaine de la francophonie qui vient de s'écouler. 

Au milieu de divers arguments propres à sauvegarder notre "belle langue", il lui échappa un "soft up" inconscient (à moins que ...) au beau milieu de sa phrase.

Cela prouve s'il en était besoin que l'anglais continue de s'imposer comme langage universel.

J'ai mainte fois déploré que le français ne se soit imposé davantage dans le monde mais force est de constater que l'anglais, plus simple, plus direct, a su conquérir tous les pays du globe et y laisser sa marque. 

Dans la course à la colonisation que se sont livrée nos deux peuples, les anglais sont arrivés les premiers.
Leurs cousins américains en sont la preuve irréfutable. 

Ce sont eux qui se sont déployés (par la force) et multipliés sur ces vastes terres au prix de millions de morts dans les rangs de populations autochtones. 

Idem pour l'Australie, la Papouasie, la Nouvelle Zélande où nombre de survivants métissés gardent une cicatrice indélébile.

Malgré ce sentiment de défaite (la course se jouait à cinq ou six nations en tête), je dois reconnaître que la langue de Shakespeare l'a emporté haut la main.

Pour moi, la langue est un code permettant à deux êtres humains de communiquer et de se comprendre.
Le français, ma langue maternelle, me parait la plus belle, la plus précise, la plus raffinée mais aussi la plus difficile. 

Au siècle des Lumières, rivalisant avec l'anglais, elle a rayonné sur le monde. 

Il était de bon ton de s'exprimer en français dans les salons de la haute société. 

La bourgeoisie du monde entier ainsi que les diplomaties se faisaient un devoir d'utiliser la langue de Molière.
 
Pour moi, le plus simple serait d'enseigner deux langues : la première, la langue officielle de son pays, la deuxième, une seule langue simple, concise, facile à maîtriser, que ce soit le chinois, l’espéranto ou l'anglais ou toute autre, peu importe puisqu'elle permettrait à tous les êtres humains de se parler et de se comprendre. 

Car quoi de plus urgent que de se parler entre peuples de cultures différentes ? ... ... ...

L'enseignement doit être la priorité des priorités ... partout. 

Bien sûr cela suppose que tous les pays adhèrent à cette idée et se mettent d'accord sur le choix d'une seule langue complémentaire.

Les nouvelles technologies de l'information et de la communication nous poussent déjà vers cette option universelle. 

D'où que l'on soit sur notre globe, l'anglais a déjà envahi notre univers numérique. 

On peut s'en réjouir ou le regretter, il s'est imposé de facto. 

Tous les ordinateurs de la planète "se parlent" en anglais. 

Le web, les logiciels, les programmes informatiques sont conçus et développés en anglais pour l'essentiel. 

Les nouvelles technologies de l'information et de la communication vont dans ce sens et se développent dans cette langue.

La paix sur terre dépend entre autres de la volonté de chacun à comprendre son prochain et si cela demande du temps et de la bonne volonté alors commençons dès aujourd'hui.