Langue universelle

Ce matin vendredi 18 mars 2016, Hubert Védrine s'exprimait sur France-culture comme tous les vendredis sur la semaine de la francophonie qui vient de s'écouler. 

Au milieu de divers arguments propres à sauvegarder notre "belle langue", il lui échappa un "soft up" inconscient (à moins que ...) au beau milieu de sa phrase.

Cela prouve s'il en était besoin que l'anglais continue de s'imposer comme langage universel.

J'ai mainte fois déploré que le français ne se soit imposé davantage dans le monde mais force est de constater que l'anglais, plus simple, plus direct, a su conquérir tous les pays du globe et y laisser sa marque. 

Dans la course à la colonisation que se sont livrée nos deux peuples, les anglais sont arrivés les premiers.
Leurs cousins américains en sont la preuve irréfutable. 

Ce sont eux qui se sont déployés (par la force) et multipliés sur ces vastes terres au prix de millions de morts dans les rangs de populations autochtones. 

Idem pour l'Australie, la Papouasie, la Nouvelle Zélande où nombre de survivants métissés gardent une cicatrice indélébile.

Malgré ce sentiment de défaite (la course se jouait à cinq ou six nations en tête), je dois reconnaître que la langue de Shakespeare l'a emporté haut la main.

Pour moi, la langue est un code permettant à deux êtres humains de communiquer et de se comprendre.
Le français, ma langue maternelle, me parait la plus belle, la plus précise, la plus raffinée mais aussi la plus difficile. 

Au siècle des Lumières, rivalisant avec l'anglais, elle a rayonné sur le monde. 

Il était de bon ton de s'exprimer en français dans les salons de la haute société. 

La bourgeoisie du monde entier ainsi que les diplomaties se faisaient un devoir d'utiliser la langue de Molière.
 
Pour moi, le plus simple serait d'enseigner deux langues : la première, la langue officielle de son pays, la deuxième, une seule langue simple, concise, facile à maîtriser, que ce soit le chinois, l’espéranto ou l'anglais ou toute autre, peu importe puisqu'elle permettrait à tous les êtres humains de se parler et de se comprendre. 

Car quoi de plus urgent que de se parler entre peuples de cultures différentes ? ... ... ...

L'enseignement doit être la priorité des priorités ... partout. 

Bien sûr cela suppose que tous les pays adhèrent à cette idée et se mettent d'accord sur le choix d'une seule langue complémentaire.

Les nouvelles technologies de l'information et de la communication nous poussent déjà vers cette option universelle. 

D'où que l'on soit sur notre globe, l'anglais a déjà envahi notre univers numérique. 

On peut s'en réjouir ou le regretter, il s'est imposé de facto. 

Tous les ordinateurs de la planète "se parlent" en anglais. 

Le web, les logiciels, les programmes informatiques sont conçus et développés en anglais pour l'essentiel. 

Les nouvelles technologies de l'information et de la communication vont dans ce sens et se développent dans cette langue.

La paix sur terre dépend entre autres de la volonté de chacun à comprendre son prochain et si cela demande du temps et de la bonne volonté alors commençons dès aujourd'hui.