Nous, les gens de gauche


Nous, les gens de gauche, sommes plus nombreux que les gens de droite. Nous sommes même des milliers de fois plus nombreux.


Nous nous croisons, nous entrechoquons, nous accrochons
parfois avec nos chariots pleins de victuailles en prévision des fêtes de fin d'année. 

"Pouvez pas faire attention nan, vous êtes pas toute seule ! 

Ho, pardon, je n'vous avais pas reconnue.

Bonjour madame Tartempion, alors on est de corvée à c'que j'vois... 

Hé oui ! je vois que vous n'y échappez pas non plus ?!"

Madame Tartempion et moi ainsi que des milliers de voisins
de pallier sacrifient au rituel de fin d'année, les yeux rivés sur les
montagnes de denrées à la recherche du "petit plus" qui nous
distinguera de nos voisins décidément trop traditionnels.

Nous sommes ces milliers de Françaises, de Français colorés,
bronzés ou blancs (souffrez que je n'emploie qu'un genre par commodité), d'ici ou d'ailleurs à casser la tirelire pour satisfaire à la sacro-sainte fête de la consommation.

A l'évidence nous sommes plus nombreux que les dirigeants du
magasin qui nous surveillent du bout de leurs caméras au cas où certains trouveraient la vie trop chère et se laisseraient tenter par de petites réductions de ci de là ...

Cette proportion, je devrais dire cette disproportion entre
cette foule grouillante et gourmande et nos riches fournisseurs est telle que, logiquement le nombre des bulletins de vote "de gauche" devrait être supérieur à celui des bulletins de vote "de droite".

Cette foule qui vit très bien d'un revenu moyen satisfaisant
choisit pourtant le bulletin bleu dans le secret de l'isoloir car elle est
persuadée que seuls les dirigeants du magasin sont capables de garantir ce fragile équilibre. 

Cette foule s'en fout totalement que, grâce à elle, la direction, son directeur, les banques qui le soutiennent, les intermédiaires qui s'en mettent plein les poches et tous les satellites qui gravitent autour de la planète FRIC accumulent de l'or dont ils ne savent quoi faire. 

Ils vivent dans un autre monde à l'abri (leur semblent-ils) des "turpitudes de la masse laborieuse".

Beaucoup mais pas assez voudraient utiliser cet or excédentaire à des fins humanitaires.

Malheureusement cette accumulation de "richesses"
n'est pas consommable. 

Elle est le fruit d'une détérioration croissante de notre bonne vieille TERRE.

Les richesses, les vraies, celles qui permettraient à
l'espèce humaine de survivre sont déjà dilapidées.

Peu importe se disent-ils, retroussons-nous les manches et 
au boulot !

Et c'est là que nous passons pour de joyeux utopistes.

Il faudrait que tous les humains de la terre se retroussent
les manches en même temps et décident d'une conduite à minima de vie, de naissances, de consommation, de prélèvements sur terre et dans l'eau, de déplacements, tout ce dont l'humanité peut se passer et dont une immense partie se passe déjà.

Hélas notre minorité a tout bouffé.

Il ne reste que des montagnes et océans de déchets dont nos
frères animaux se nourrissent au risque de disparaître entraînant derrière eux une grande partie de la biodiversité.

Je crains qu'il ne soit déjà trop tard pour déposer le
bulletin rouge dans l'urne. 

Les carottes sont cuites.

Toutes les précautions que nous prenons à cet instant ne
sont qu'un grand cri de détresse à l'adresse d'un Dieu salvateur mais, hélas, inexistant.

Nous sommes très nombreux, voire unanimes, à partager cette
idée phare que désormais il est trop tard.

Mais tant que nous vivons, tant qu'il y aura du pétrole, des
bagnoles et de la musique, pourquoi devrions-nous nous en passer ?

Pour en laisser à nos enfants ?

Mais leur laisser quoi ?

Une maison propre ?

Une planète toute neuve, bleue et verte sans trace de notre
voracité ?

Alors cette fuite en avant, cette boulimie de petits bonheurs, cette accumulation éhontée de biens matériels ne seraient-il pas plutôt les prémices d'une mort annoncée ?


Danse et décadence.


L'orchestre vient de s'installer. 

Un portique de tubes d'aluminium soudés sert de support à des rampes de lumières colorées, des spots, des flashs, des canons laser, des fumigènes et accessoirement quelques gadgets que je découvre et qui renforcent le coté spectaculaire de la scène. 

Celle-ci est encombrée de câbles de toutes sortes reliant un ordinateur portable, une table de mixage, quatre énormes haut-parleurs, des micros sur leur trépieds et d'autres caissons dont j'ignore la fonction ainsi que la double rangée de gamelles noires destinées à colorer la piste et le public en harmonie avec le son.

"A la batterie : Fifi annonce l'animateur de la soirée". 

A la trompette : Gégé ... , à la guitare : Lulu ... , à la basse : Momo ... , et ainsi de suite sont présentés une douzaine de musiciens comme sortis d'un chapeau. 

Il pianote sur une console entre chaque présentation et un solo de l'instrument cité émerge de l'ensemble tonitruant.

Puis la musique ressurgit et mugit des quatre caisses noires avec, il faut bien le reconnaître, une synchronisation parfaite due à la maîtrise acrobatique du disque-jockey.

Sur la piste des jeunes commencent à se trémousser sur une chorégraphie inspirée directement de la cage aux singes lorsqu'ils veulent attirer l'attention sur eux. 

Ils ont presque tous une cannette dans une main, un "smart phone" dans l'autre et une cigarette au centre des lèvres. 

Filles et garçons arborent ostensiblement tatouages, piercings ou autres fantaisies qui témoignent de la violence de notre époque. 

Des étoiles, rubans et anneaux de couleurs changeantes scintillent sur leurs corps et les habillent de lumières extravagantes.

Je me trouve à une vingtaine de mètres face à cet orchestre sans musiciens mais éblouissant d'effets lumineux clignotant au rythme  des divers tempos. 

Mon voisin tente de me dire quelque chose mais le vacarme assourdissant interdit tout échange verbal. 

Cet échec le fait se rapprocher de mon oreille et il me hurle : "ça arrache hein ?!"

Loin d'obtenir mon approbation, je lui fais signe que je m'en vais.

 Je ne peux supporter cette torture plus longtemps. 

J'ai l'impression que mes tympans sont broyés et que les sons parviennent à mon cerveau à travers mon corps tout entier massant au passage l'ensemble de mes viscères. 

Cette sensation jusqu'alors inconnue ne me déplait pas mais la dose est trop forte et, cette fois, c'est moi qui "m'arrache" de cet enfer.

Est-il utile de vous rappeler les petits bal-musettes de ma jeunesse ?

Non, bien sûr. 

Tous les vieux s'en souviennent. 

Je vous vois même tapoter du pieds au souvenir du rythme de l'accordéon. 

La musique nous a laissé tant de mélodies sur les trois temps d'une valse que mon cœur se gonfle et mes yeux se mouillent à l'évocation de ce temps-là.

La campagne, l'odeur du foin, le lait chaud du pis de la vache, la charrette tirée par de forts chevaux, le charretier et ses jurons.

Et la petite école, le maître en blouse grise, vous y étiez vous aussi.

Puis, à la fin de la semaine le petit bal et ses lampions, les couples tournoyant au son de l'accordéon, le plancher de parquet où l'on jetait une poignée de savon en paillettes.

La guerre était encore présente dans toutes les têtes mais nous voulions tourner la page et nous amuser. 

Et alors pour ça, on s'est bien amusé ...

Second tour des législatives 2017

Bonjour à toutes et à tous Insoumis(es) et Indifférent(e)s.

Le match n'est pas perdu. Le combat continue malgré les coups à vous assommer un bœuf. Comme vous qui vous êtes abstenu(e)s, j'ai hésité un moment entre la pêche et l'urne.

Puis je me suis ressaisi : une si belle aventure ne peut pas rester sans lendemain.

La puissance de caractère de Jean-Luc Mélenchon et de toute son équipe, le contenu de son programme "l'Avenir en commun" m'ont tellement séduit que, pour la première fois de ma vie (70 ans), je me sens concerné et aspiré par un mouvement auquel j'adhère à 100%.

C'est pourquoi j'appelle tous les indifférents, tous les abstentionnistes et tous les hésitants dont je faisais partie à se mobiliser massivement au deuxième tour dimanche prochain et à glisser dans l'urne le bulletin des candidates et candidats de la France Insoumise.

Ne baissons pas les bras ! Ne nous soumettons pas à la vague du parti des banquiers et de la finance ! 

La France à besoin de nous pour affronter les défis de demain : la transition énergétique, la sauvegarde de nos environnements, la lutte contre le réchauffement climatique mais aussi l'égalité sociale, la fraternité qui nous manque cruellement, l'abolition de la pauvreté qui est une honte et un fléau dans un pays aussi riche que la France. 

Notre force sera un véritable tsunami si nous nous déplaçons toutes et tous vers notre bureau de vote ! Un petit quart d'heure de votre dimanche peut tout changer et donner à notre assemblée législative le contre-pouvoir indispensable à une vraie démocratie.

Je ne suis personne, je fais partie de nous tous les gens qui voulons en finir avec la dictature du fric.

 L'avenir de l'humanité ne se monnaye pas. 

Tous les pays du monde surveillent notre France et sont prêts à l'imiter si les valeurs qu'elle défend sont humaines avant tout.


Allez les gens, dimanche on va voter ! 

Ne tergiversons plus !

Je ne comprends plus le comportement de certains adhérents au mouvement de la France Insoumise qui se réclament d'une "appartenance" à un parti politique dont la philosophie épousait globalement les idées de ce rassemblement.

J'emploie l'imparfait car ce temps appartient déjà à l'histoire et que le modèle de société choisi, quel qu'il soit, est toujours imparfait.

Le monde bouge. 

La Terre tourne. 

Ce qui était d'actualité il y a un demi siècle est, pour l'essentiel, devenu obsolète.

Les partis politiques les plus actifs en soixante-huit s'opposaient en réaction à des classes sociales différentes qui s'opposaient déjà avant LA guerre, du temps du front populaire, à une classe de droite qui elle-même reflétait les appétits d'une bourgeoisie d'un autre âge qui ... etc. ... , etc. ...

Les modèles de sociétés étaient souvent empruntés à des pays dominants qui s'étaient donné pour mission de gérer le monde.

Aujourd'hui ce qui était n'est plus.

Nos société ont rivalisé d'ingéniosité pour produire à outrance tout ce qui était inutile et ont contribué ainsi à l'appauvrissement de la planète et du tiers-monde. 

L'une et l'autre souffrent.
 
L'urgence est, avant tout, écologique.

L'argent doit rester un levier et non le maître.

L'idée d'un avenir en commun ne peut écarter personne.

En mille huit cent quatre vingt treize Victor Hugo avait déjà esquissé les bases de cette idée généreuse.

Elle ne peut rassembler que des esprits responsables et désintéressés.

Celles et ceux qui s'attellent à cette tâche doivent tirer ensemble dans le même sens. 

Elles et ils sont jeunes et vifs, parfois mal synchronisés mais toujours de bonne volonté. 

Il nous revient à nous les vieux, les soixante-huitards attardés, de laisser nos oripeaux au vestiaire et de les guider : ho ... his, ho ... his ...

Noue devons regarder devant nous. 

L'avenir c'est nos enfants, nos petits-enfants et les générations suivantes.

Il faut mettre au panier nos querelles de vieux, nos ego, notre fierté fanée et avancer vers l'avenir avec une fleur entre les dents.

La France peut redevenir le phare du monde comme elle l'était au siècle des lumières et le monde peut encore être sauvé si nous nous y mettons dès aujourd'hui.

J.L. M. 2017

Vous l'aurez compris, chères lectrices et chers lecteurs mais vous l'aviez déjà deviné, mon cœur et mes idées ne peuvent qu'être de gauche.

Jean-Luc Mélenchon rassemble toutes mes valeurs philosophiques, écologiques et politiques.

Pour la première fois de ma vie je me suis lancé dans la bataille à ses côtés sans aucun état d'âme.

Pour la première fois l'attente des résultats ont fait battre mon cœur et pour la première fois un grand vide m'a envahi à l'annonce de son score.

Si près du but, si évident que son programme (je me suis mis à dire "notre programme") était ciselé finement et dans les moindre détails que nul autre ne pouvait le dépasser.

Nul autre en effet ne parlait de paix, d'amour, d'égalité homme/femme, de priorité aux enfants, de transition énergétique, de respect de la nature, de l'eau, des animaux. 

Non ce n'est pas de la poésie encore qu'il en faille un peu pour vivre dans ce monde de brutes.

La liste est longue et les 357 mesures développées dans son livre "l'Avenir en Commun" ne sont qu' un condensé des profondes mutations auxquelles il nous propose de réfléchir encore.

Alors, comme vous qui me lisez déjà depuis quelques années,
j'espère que les Français et toutes celles et tout ceux qui croient en l'avenir de l'humanité se rallieront à ces "Insoumis" généreux et laisseront à nos petits-enfants un grand pan de ciel bleu.

".2 mai 2017 dans ActusCommuniqués de presse

– 87818 insoumis.es, soit 36,12%, voteront blanc ou nul;

– 84682 insoumis.es, soit 34,83%, voteront Emmanuel Macron;

– 70628 insoumis.es, soit 29,05%, en faveur d’une abstention.

Comme Jean-Luc Mélenchon s’y était engagé dès le lancement de sa campagne, la France insoumise a organisé ces derniers jours une consultation à propos du second tour de l’élection présidentielle.

Il ne s’agissait pas de déterminer une consigne de vote mais d’organiser la prise de parole des insoumis.es au sujet de leurs choix de second tour. 

Étant donné l’attachement profond de la France insoumise aux principes d’égalité, de liberté et de fraternité, le vote Front National ne constituait pas une option de la consultation.

Close depuis ce mardi 2 mai à 12H00, cette consultation a permis l’expression de 243128 insoumis.es et donne à voir des avis partagés :

Ces résultats démontrent que notre choix du second tour sera une torture pour la plupart d'entre nous.

Faire le pari que Macron l'emporte sans nos voix me paraît néanmoins être jouable mais ça reste un pari.

Il aurait l'avantage de mettre à la tête de l'Etat un "petit" président mandaté(e) par une minorité d'électeurs face à une vague énorme d'abstentionnistes, de blancs et de nuls.

Cette disproportion massive nous permettrait d'appréhender le "troisième tour" avec un regain de participation autour des idées de la F.I., ceux-ci se sentant plus libres de voter cette fois sans "retourner leur veste".

Si je perdais mon pari nous risquerions d'être malades pendant au moins cinq ans de la peste ou du choléra. 

Les plus jeunes s'en remettraient, quant aux vieux ... ... ...

Le choléra ne changerait rien : le pantin de carton creux continuerait de s'agiter au bout de ses ficelles tirées du haut de la finance mondiale et nous retrouverions notre pays à genoux mais vivant.

La peste est plus risquée. 

Elle peut contaminer, malgré les murs dont elle veut entourer la France, des pays plus fragiles bien que vaccinés.

Un foyer vient de naître de l'autre côté de l'Atlantique dans le plus puissant pays du monde, un foyer que personne n'avait pressenti tant l'incubation semblait avoir été étouffée.

D'autres monarques dans d'autres pays et pour d'autres raisons montrent leurs armes et menacent ouvertement le reste du monde.

Si cette épidémie se propageait nous nous dirigerions vers un troisième conflit international que même les gens de paix sur la Terre dont nous sommes auraient bien du mal à contenir.

C'est pourquoi je reviens sur cette idée de pari (stupide).

On ne joue pas avec le feu.

La roulette russe, ... très peu pour moi.

Je préfère guérir dans cinq ans que mourir demain.

Je veux croire encore que la raison l'emportera.

La jeunesse doit reprendre le flambeau et corriger nos erreurs passées et présentes. 

Je lui fais confiance.


Alors faites selon votre conscience, moi je vote Macron. 



Monsieur Mélenchon,


Je suis un de vos fidèles souteneurs (supporters in english) mais je ne partage pas certaines de vos idées.


Le travail le dimanche.

Je suis athée et farouchement laïque.
Dimanche étant le jour consacré à Dieu dans les cultures chrétiennes devient pour moi un jour comme un autre. 

Son nom ne me dérange pas à l'instar de tous les vocables issus du passé dont l'origine ne saurait être remis en question mais de là à lui conserver l'esprit dans lequel la religion lui confère l'idée de regroupement familial, de coupure à l'issue d'une longue semaine de labeur et d'un moment de dévotion au "Seigneur", non.

Pour vous le dimanche c'est la famille, le repos, la ballade, la tradition quoi.

Impossible pour moi de partager cette option ! 

La vie moderne de notre temps ne peut s'accommoder des traditions. 

Des tas de gens travaillent le dimanche, la nuit, le jour, en équipes, en binômes ou seuls. 

Les services publiques, hôpitaux, sécurité, spectacles ne connaissent pas d'interruptions.

Les jours, les heures, les saisons même ne cadencent plus nos vies, hélas.

Loin de défendre cette évolution qui nous éloigne de la nature, je cherche avec vous un autre mode de vie où le travailleur cesserait d'être esclave pour devenir citoyen.

Cette réflexion m'amène au deuxième point sur lequel je suis en désaccord avec vous :


Le temps de travail.

Partons de l'idée où toutes les heures de jour et de nuit et ce toute l'année doivent être travaillées.

Serait-il stupide de partager (j'aime bien ce mot) 8765 heures entre X  travailleurs "en état de marche" ?

Là où un homme ou une femme bosse huit heures par jours, un deuxième larron (au chômage) viendrait le ou la soulager de la moitié de sa tâche pour un salaire certes plus modeste mais avec le sentiment d'être dans la société et non plus en marge donc indigne.

Et si beaucoup de gens se ralliaient à cette idée de partage serait-il idiot de diviser encore la chose par deux et de faire en sorte que tout le monde ne travaille plus que deux heures par vingt-quatre heures quitte à mettre les employés de Pôle-Emploi au chômage ?

Je vois un sourire éclairer votre visage.

Et leur rémunération ? me direz-vous.

Très simple : le revenu minimum que toutes les sociétés modernes envisagent de donner à tous, chômeurs ou pas, deviendrait un vrai salaire dont une partie serait minimale et l'autre en fonction de la qualification ou du niveau de responsabilité ou de la dangerosité et, pourquoi pas, de la pénibilité de l'emploi.

Les aides continueraient d'être versées à ceux dont l'âge ou la santé les dispenseraient de travailler mais chacune et chacun retrouverait sa dignité et le temps de s'occuper de sa famille, de ses enfants, de ses amis et des autres.

Tous retrouveraient le chemin du sport, des musées, des études, du ciné et du farniente mais avec le sentiment d'appartenir pleinement à la société dans laquelle il et elle a son rôle à jouer. 

Les gens ne se sentiraient plus inutiles.

L'oisiveté est mère de tous les vices dit le proverbe mais lorsqu'on travaille deux heures par jours, réparties ou regroupées selon les emplois, on fait partie d'une entreprise, d'un service, d'une administration, bref on fait partie d'une famille avec des collègues, des amis du monde du travail.

Moins d'oisiveté et plus de temps libre pour tous.

Monsieur Mélenchon, même si vous ne lisez pas cette supplique, je sais que votre équipe, que je salue ici, plantera cette petite graine dans un coin de votre campagne jusqu'à ce qu'elle germe et, si personne ne l'écrase, deviendra un jour l'arbre de l'unité.


Pierre Esnault

La Laïcité

J’imagine un grand stade où seraient rassemblés tous les peuples de la terre. 

Sur les gradins chacun parlant sa langue, priant son dieu, arborant tel ou tel vêtement ferait connaissance avec ses voisins en attendant le début du match. 

Puis entreraient les joueurs habillés aux couleurs de leur équipe. 

Là commencerait le grand jeux de la Laïcité (avec un L majuscule). 

C’est l’espace plat, commun, dégagé, universel où se joue la seule partie qui vaille la peine de courir : l’homme contre l’homme dans un match loyale avec pour objectif le sport, le dépassement de soi-même.

Dans les tribunes les drapeaux de toutes les couleurs, les hourras, les bravos dans toutes les langues mais avec un seul message : nous sommes tous des frères.

J’ai rêvé ? Peut-être mais j’ai acquis cette certitude que la seule façon de faire avancer l’humanité était de partager la connaissance entre tous, de descendre tous nus sur la pelouse du grand stade après avoir déposé ses effets, son étendard, ses croyances et sa culture sur les gradins. 

La Laïcité ne peut ni ne doit endosser le costume d’aucun peuple. 

Il ne s’agit pas pour moi de jeter au feu ce qui a été déposé sur les gradins. 

Chacun doit être libre de penser selon son origine. 
D’ailleurs chacun (et chacune évidemment) peut s’il le souhaite se rhabiller sur ces gradins car chacun aura respecté et pris soin des vêtements de ses voisins. 

Il ne s’agit pas pour moi de faire table rase des particularismes mais au contraire, de s’inspirer de ce que les uns et les autres apportent à l’ensemble de l’humanité pour en extraire les règles communes indispensables à son développement harmonieux. 

A l’heure où l’homme s’arrache de la gravité de notre planète pour aller chercher plus loin des réponse à sa propre existence est-il raisonnable d’invoquer encore des « puissances surnaturelles » vestiges d’un autre âge ?

Comment ne pas comparer les suppliques, les prières faites dans certains lieux et devant des statues de plâtre aux questions que posent ces mêmes personnes à leur voyante  ? 

L’irrationalité du concept même devrait suffire à ouvrir l’esprit. 

J’ai abandonné cette canne que mes parents m’avaient remise dès ma naissance. 

L’atavisme, l’éducation ou la tradition aurait voulu que je suive le chemin qui était le leur. 

J’ai jeté la canne et j’ai marché debout, seul, persuadé qu’il fallait être libre et sortir des sentiers battus pour découvrir son destin. 

Laisser croire au esprits spongieux que le géni humain est d’inspiration divine ou que toute création de la main de l’homme est guidée par la main de Dieu relève du déni de toute valeur. 

Cela revient à ôter à l’homme toute responsabilité.

Dieu a voulu … … … La fatalité … … … C’est trop facile.

Cucugnan

"Grâce au Professeur Henry Joyeux, j'ai découvert un charmant petit village (Maps) avec encore son moulin, son meunier et son boulanger  qui cultive lui-même son blé et façonne son pain comme personne dans la pure tradition d'antan.
La semence qu'il prélève récoltes après récoltes conserve toutes les propriétés nutritives et gustatives avec son gluten authentique et le blé qu'il récolte a la hauteur de tige et la grosseur d'épi que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître.

Un régal pour les yeux, l'odeur, le goût et les souvenirs qu'il réveille.

Si vous passez dans la région faites un détour par le Moulin de Cucugnan. 

Le temps d'une fournée, allez vous balader tranquillement dans les petites ruelles du village. 

L'odeur du bon pain cuit vous ramènera mieux que le gépéès vers l'impasse du moulin."



Un mois plus tard, alors que dans mon esprit rien ne liait ces lignes en hommage au Professeur Joyeux et le village de Cucugnan, je réalise, au détour d'une recherche sémantique,  qu'il s'agissait du même village dont Alphonse Daudet a tiré la légende de son fameux curé. 

Mieux, "les lettres de mon moulin" prenait tout à coup tout son sens. 

Comment avais-je pu survolé ce site hautement poétique sans avoir relié le pain, le moulin et le curé ? 

Tout simplement par ignorance : Daudet et sa littérature faisait partie d'un paysage provençal donc un autre village du même nom, à l'autre bout de la France qui, pourquoi pas, devait être le théâtre de ses aventures.

Bien sûr "Cucugnan" sonnait dans mon esprit comme le Cucugnan de la légende mais tellement fort et tellement imaginaire que la relation ne pouvait être que fortuite.

Ce matin j'ai la chance de faire amende honorable car je suis seul devant mon clavier à confesser mon ignorance et, je le dis à celles et ceux qui lisent ces lignes maintenant, que ça fait du bien de se regarder dans son miroir de temps à autres et faire le point de ses réelles capacités intellectuelles. 

En revanche je constate aussi que, grâce à ce merveilleux outil qu'est l'Internet, j'ai acquis depuis une dizaine d'années cent fois plus de connaissances que je n'avais cumulées depuis mon enfance.

Outre l'accès facile à toute la connaissance du monde, c'est aussi la possibilité de communiquer donc d'échanger avec des milliers de gens qui m'a apporté cette ouverture que je n'aurais jamais soupçonnée qu'il soit possible d'atteindre auparavant.

Je le proclame d'autant plus volontiers que je suis convaincu que la culture, la communication, la fédération de tous les peuples de l'espèce humaine seront les principales chances de nous sauver. 

Si nous (les civilisations nanties, les riches) ne tendons pas la main à tous nos semblables quels qu'ils soient et où soient-ils sur Terre, je pense que l'écart grandissant entre les peuples cultivés et les peuples "primitifs" (lisez sans eau potable, sans écoles, sans électricité et sans le superflu) sera la cause essentielle de notre disparition.


JLM un grand homme


L'élection du prochain président de la république suscite bien des controverses et des hésitations dans les chaumières. 

La droite, ... la gauche, ... le centre, ... quel centre, ... ?

La confusion est générale. 

Chacun des candidats (et chacune, bien entendu car, par commodité, je zappe le "E" bien que ces lignes nous concernent toutes et tous) reprend les ingrédients du passé et nous propose un menu dont le goût rappelle des mets dont on s'est déjà lassé à maintes reprises.

Aujourd'hui je vous invite à réfléchir sur l'urgence de la situation en France et dans le monde entier.

Le réchauffement climatique, l'épuisement des énergies fossiles, la fonte des glaces polaire avec de nouvelles tentations d'exploitation de son sous-sol, la vétusté de nos centrales nucléaires, la déforestation par millions d'hectares pour des profits toujours plus gros nous placent devant une dure réalité.

Non, ce ne sont plus des élucubrations d'écolos en mal de verdure,

C'est la direction que prennent tous les partis politiques du passé.

C'est l'avenir que nous dessinent ces femmes et hommes plus préoccupés de leur ego et de leur soif de pouvoir que de notre bonheur.

Face au grand blond d'Outre-Atlantique, ils ne parlent que d'argent, d'impôts, de taxes, de banques, d'alliances avec tel ou tel partenaire, de commerce mondial, de dollars, d'échanges bien négociés et cent autres turpitudes dont au final nous seront les dindons.

Ils continuent aveuglément de marcher vers l'abîme. 

Car c'est de cela que nos sociétés "occidentales" souffrent.

Elles continuent leurs petites cuisines nauséabondes au risque de nous envoyer toutes et tous dans le néant.

Ne croyez pas que notre grand pays ne peut rien face à cette situation. 

Nous pouvons lancer une bouée de sauvetage au monde.

La FRANCE a été le phare de l'humanité  au siècle des lumières parce que des penseurs ont su entraîner les peuples à leurs côtés.

De grands hommes se sont levés et ont éclairé le monde.

Aujourd'hui un homme nous montre le chemin de la sagesse.
Il a pour nom

                                    Jean-Luc MELENCHON.

La conscience profondément intelligente de JL Mélenchon démontre qu'il sera un grand président ... ... ... car il sera président.

Ses références au Général De Gaulle prouvent, s'il en était besoin, qu'il se situe au dessus des partis, bien au dessus des petits arrangements mesquins et stériles que l'on observe chez ses concurrents.

Il peut réveiller les consciences par son discourt plein de bon sens.

L'humanité tout entière est son principal souci. 

Et si cet objectif doit passer par le bonheur des Français hé bien, faisons-lui confiance! 

Marchons à ses côtés! 

Non pour coloniser la terre, d'autres s'y essaieront, mais pour rééquilibrer les droits des peuples à disposer d'eux-mêmes.

Il aime la France, il aime les gens, il aime la paix, il rejette toutes les guerres.

Il veut une France instruite, libre et en bonne santé.

Il remet l'argent à sa place de valet et le démet de celui de maître.

Il nous le dit à chacune de ses réunions publiques (meetings) avec conviction, force et sincérité.

Il a pour lui la culture, l'intelligence, le charisme, l'intégrité et l'expérience politique dont peu d'hommes et de femmes peuvent se prévaloir.

Il explique à toutes celles et ceux qui n'ont plus d'espoir quel avenir nous pouvons encore construire pour nos enfants si nous restons soudés et combatifs. 

Car s'il est déjà trop tard pour certains d'entre nous, les vieux, nos enfants et nos petit-enfants nous remercieront plus tard d'avoir pensé à eux dans le secret de l'isoloir.

Il ne nous cache rien : ni les combats contre le capitalisme roi, ni les obstacles que représentent les pays totalitaires, ni les dangers face aux fanatiques de tous ordres ni même la lourdeur des "politiques tièdes" qu'il faudra traîner derrière nous.

Rien ni personne ne semble pouvoir l'arrêter dans cet engagement à tirer le Peuple Français vers un autre horizon.

Il ne prône ni droite ni gauche ni extrêmes qui sont des notions propre à diviser le peuple.
Il veut une France unie autour d'idées humanistes et solidaires.

Enfin il veut nous redonner confiance en notre devise inscrite aux frontons de toutes nos mairies :

                    LIBERTE    EGALITE    FRATERNITE

C'est décidé : cette fois, aucune hésitation. 

Les sondages sont une vaste foutaise.
                                
                             Je vote Jean-Luc MELENCHON !!!




Crieur public


Dans mon rêve, cette nuit vers 3h30, j' haranguais les membres du conseil municipal et tentais de les sortir de leur torpeur coutumière.

"Un village dortoir" avait dit le maire qui se plaignait du peu d'entrain des Toudonnais et, il faut bien le dire, de leur indifférence notoire pour la chose municipale.

La veille, une foule énorme (20 personnes) s'était rassemblée en assemblée générale du comité des fêtes.

L'enthousiasme rampant des trois membres dirigeants avait donné le "la" et le maire, présent à cette occasion, avait eu cette parole malheureuse : "le comité des fêtes est la vitrine d'un village". 

Une image surgit dans mon esprit frondeur, celle de la vitrine d'une vieille librairie de Nice qui fut longtemps abandonnée et que les araignées avaient squatté abondamment entraînant sa fermeture définitive.

Mais les rêves sont décousus et les cris que je beuglais à l'adresse des trois responsables me firent sortir de la salle et, tambour battant, je continuai de gueuler dans la rue afin de  houspiller les gens. 

Cette dernière image me réveilla (à moins que ce ne soit la pression de ma vessie) et me voici devant mon clavier à vous narrer mes élucubrations nocturnes.

Et si cette activité participait au réveil de notre village ...?

Un vieil uniforme de garde-champêtre, un tambour, un képi sur la tête et me voilà fin prêt à crier dans les rues toutes les annonces depuis celles de la mairie jusqu'aux petits messages amoureux en passant bien évidemment par celles du comité des fêtes et de toutes les associations du village.

CRIEUR PUBLIC, un métier d'antan qui aurait au moins l'avantage de forcer la transmission de l'information faute de la laisser aux seuls panneaux grillagés que personne ne lit tant ils sont illisibles.

L'été l'affichage se fait sur les poteaux, les troncs d'arbres, les vieilles portes et autres supports de fortunes. 

Cette méthode est irremplaçable tant notre culture de l'image nous y a formaté.

Le CRIEUR PUBLIC aurait également une vocation parallèle non négligeable dans notre petit village, celle de "colorer" par sa touche folklorique l'ambiance "vieille France" que d'autres villages ont su conserver par tradition.

Je pense au village de Turckheim près de Colmar en Alsace où le garde-champêtre a pour mission, entre autres, d'inviter la population à se coucher vers vingt-deux heures trente en lui souhaitant une bonne nuit.

Sa tournée estivale, très appréciée des touristes, se déplace de quartier en quartier au milieu d'une nuée d'enfants criant et applaudissant à chacune de ses stations. 

Le décalage entre le message crié à grand renfort de tambour et la réalité des chaudes soirées d'été vient renforcer le burlesque de la situation. 

Je pense que l'attrait pour ce village est dû autant au pittoresque de ses vieilles maisons qu'à celui de son crieur public.
La vocation de Toudon est, d'après notre maire, de devenir un "Saint Paul de Vence", autre village typique de notre Côte d'Azur. 

Cette perspective étant annoncée depuis fort longtemps, rien ne s'opposerait donc à faire le premier pas.

J'hésite encore à proposer ce poste tant je devine la réponse : hé bien, vas-y, bonne idée, tu as la voix forte, une tête de clown, pas peur du ridicule, cet emploi te va comme un gant.

Alors, ... ira ? ... ira pas ? ...

Vous le saurez dans un prochain épisode.


Tous complices


Dans les excréments de porcs, on retrouve ammoniaque, méthane, sulfate d'hydrogène, monoxyde de carbone, cyanure, phosphores, nitrates et métaux lourds, salmonelle, cryptosporidium, streptocoques...

Chaque fois que nous prenons une décision concernant notre alimentation, nous pratiquons l'élevage par procuration. 

A cause de nous, l'élevage est passé des mains des paysans à celles des grands groupes industriels qui font tout pour imputer leurs coûts au public. 

Notre façon de manger actuelle récompense les pires pratiques imaginables. 

Il nous faut comprendre, en tant que consommateurs individuels, que nous sommes complices du comportement des grands groupes industriels.

Ce n’est pas au consommateur qu’il devrait incomber de savoir ce qui est cruel et ce qui ne l’est pas, ce qui est destructeur et ce qui est viable pour l’environnement. 

Les produits alimentaires cruels et destructeurs devraient être interdits. 

Nous ne devrions pas avoir à choisir des jouets contenant de la peinture au plomb, des aérosols avec des chlorofluorocarbones.

Nous ne devrions pas avoir la possibilité d’acheter des animaux d’élevage industriel.

"Notre comportement face à l’élevage industriel est une mise à l’épreuve de notre comportement face à ceux qui sont impuissants, à ceux qui sont loin, à ceux qui n’ont pas voix au chapitre. 
C’est un test sur la façon dont nous agissons quand personne ne nous oblige à nous comporter d’une façon ou d’une autre". [sic] (éditions de l’Olivier)

Il est pourtant si simple de boycotter les œufs de batterie grâce à l'étiquetage et au code apposé sur chaque œuf : code 3, élevage en cages ; code 2, élevage au sol sans accès à l'extérieur ; code 1, élevage plein air (au sol avec accès à l'extérieur) ; code 0, élevage biologique (plein air + nourriture bio). 

Mais vous allez m'opposer l'argument du prix : en cage, c'est moins cher, il y a des pauvres, il sont obligés de choisir les poules en cage, etc. 

C'est vrai, nous avons aussi fait collectivement le choix d'une société inégalitaire.