Président de la république mondiale

Si j'étais candidat à la présidence de la république mondiale (utopie ?), je proposerais un programme qui serait une synthèse de mes idées philosophiques, de mes compétences techniques et des moyens de les mettre en œuvre dans l'intérêt général non pas de mon pays mais de toute la planète. 

Le choc des cultures, les différences ethniques, l'immense diversité de croyances et surtout le fossé béant qui se creuse de plus en plus entre les pays riches et les peuples les plus démunis devraient suffire à propulser le plus petit être humain épris d'humanisme à la tête d'un mouvement citoyen planétaire et universel. 

Mes convictions étant ainsi respectées, les électeurs auraient le choix entre les autres et moi. 

Ce serait « à prendre ou à laisser ». 

Bien sûr cela suppose que seul la volonté de se mettre au service de ses congénères motive ma candidature. 

Pour moi, sortir du rang et proposer de conduire mes semblables doit être un geste altruiste et dépourvu de tout intérêt matériel ni récompense en retour. 

La fonction serait fondée uniquement sur la base du bénévolat et du volontariat. 

Une compensation de moyens me serait attribuée, une sorte de décharge pour fonction exeptionnelle. 

Un chef d'état est le produit d'une détermination sans faille et de la conscience de ses capacités à apporter le mieux-être au plus grand nombre. 

Tant que cette fonction sera assortie des avantages issues des anciens régimes féodaux elle sera convoitées par des marchands de promesses, des tribuns, des petits malins, des monarques, des ambitieux, des orgueilleux et j'en passe. 

Comment un candidat peut-il proposer une idée ou la promesse d'une réforme dans le but de séduire une partie de l'électorat sans trahir sa conscience ? 

Son but est d'abord d'être en tête du peloton et de dépasser tous les autres concurrents ; car si la politique est un choix de société pour l'électeur, l'élection est bel et bien un concours pour ce candidat.

L'intérêt général ne peut être que la moyenne des intérêts de tous les humains de la planète. 

Vu l'immense déséquilibre de niveau d’existence entre les plus riches et les plus pauvres, la moindre décision aura pour effet de corriger cette injustice. 

Cela suppose que tous les pays se parlent enfin et laissent au vestiaire rancœur, religions, esprit de vengeance et racismes. 

Cela suppose que tous les chefs d'état soient portés par la même ambition : atteindre un degré de civilisation tel que chaque terrien puisse accéder à sa parcelle de bonheur. 

Cela suppose que l'on mette au centre des premières urgences la santé et le savoir. 

Si, au lieu de fermer nos frontières aux gens qui crèvent de faim dans leur pays (quelle qu'en soit la raison), les mieux lotis offraient leur aide aux plus démunis, le rééquilibrage des conditions de vie serait tel que cette transhumance s'arrêterait peu à peu. 

Cela suppose que les chefs d'états deviennent intelligents et s'aperçoivent que nous sommes tous sur le même vaisseau spatial, tout petit vaisseau spatial appelé TERRE et que la seule issue possible pour nous sauver du naufrage est de donner à tous un gilet de sauvetage et de nous apprendre à nager. 

Certes le gilet de sauvetage n'empêchera pas le naufrage mais ..........plus tard. 

Pour cela il faut mettre dans les esprits la notion de partage

Il faut revenir à se satisfaire de l'essentiel. 

Il faut arrêter d'arracher à notre planète les ressources naturelles avant leur maturité. 

Il faut stopper les exploitations outrancières d'énergies fossiles. 

Il faut stopper le sois disant progrès économique, cette croissance ne fait qu'accroître les inégalités entre les riches et les pauvres. 

Le seul progrès sera celui qui rapprochera les hommes vers un destin plus heureux, plus juste mais aussi plus modestes pour les nantis.