Dans
mon rêve, cette nuit vers 3h30, j' haranguais les membres du conseil municipal
et tentais de les sortir de leur torpeur coutumière.
"Un
village dortoir" avait dit le maire qui se plaignait du peu d'entrain des
Toudonnais et, il faut bien le dire, de leur indifférence notoire pour la chose
municipale.
La
veille, une foule énorme (20 personnes) s'était rassemblée en assemblée
générale du comité des fêtes.
L'enthousiasme
rampant des trois membres dirigeants avait donné le "la" et le maire,
présent à cette occasion, avait eu cette parole malheureuse : "le comité
des fêtes est la vitrine d'un village".
Une image surgit dans mon esprit frondeur, celle de la vitrine d'une vieille librairie de Nice qui fut longtemps abandonnée et que les araignées avaient squatté abondamment entraînant sa fermeture définitive.
Une image surgit dans mon esprit frondeur, celle de la vitrine d'une vieille librairie de Nice qui fut longtemps abandonnée et que les araignées avaient squatté abondamment entraînant sa fermeture définitive.
Mais
les rêves sont décousus et les cris que je beuglais à l'adresse des trois
responsables me firent sortir de la salle et, tambour battant, je continuai de
gueuler dans la rue afin de houspiller
les gens.
Cette dernière image me réveilla (à moins que ce ne soit la pression de ma vessie) et me voici devant mon clavier à vous narrer mes élucubrations nocturnes.
Cette dernière image me réveilla (à moins que ce ne soit la pression de ma vessie) et me voici devant mon clavier à vous narrer mes élucubrations nocturnes.
Et
si cette activité participait au réveil de notre village ...?
Un
vieil uniforme de garde-champêtre, un tambour, un képi sur la tête et me voilà
fin prêt à crier dans les rues toutes les annonces depuis celles de la mairie
jusqu'aux petits messages amoureux en passant bien évidemment par celles du
comité des fêtes et de toutes les associations du village.
CRIEUR
PUBLIC, un métier d'antan qui aurait au moins l'avantage de forcer la
transmission de l'information faute de la laisser aux seuls panneaux grillagés
que personne ne lit tant ils sont illisibles.
L'été l'affichage se fait sur les poteaux, les troncs d'arbres, les vieilles portes et autres supports de fortunes.
Cette méthode est irremplaçable tant notre culture de l'image nous y a formaté.
L'été l'affichage se fait sur les poteaux, les troncs d'arbres, les vieilles portes et autres supports de fortunes.
Cette méthode est irremplaçable tant notre culture de l'image nous y a formaté.
Le
CRIEUR PUBLIC aurait également une vocation parallèle non négligeable dans
notre petit village, celle de "colorer" par sa touche folklorique
l'ambiance "vieille France" que d'autres villages ont su conserver par
tradition.
Je pense au village de Turckheim près de Colmar en Alsace où le garde-champêtre a pour mission, entre autres, d'inviter la population à se coucher vers vingt-deux heures trente en lui souhaitant une bonne nuit.
Je pense au village de Turckheim près de Colmar en Alsace où le garde-champêtre a pour mission, entre autres, d'inviter la population à se coucher vers vingt-deux heures trente en lui souhaitant une bonne nuit.
Sa
tournée estivale, très appréciée des touristes, se déplace de quartier en
quartier au milieu d'une nuée d'enfants criant et applaudissant à chacune de
ses stations.
Le décalage entre le message crié à grand renfort de tambour et la réalité des chaudes soirées d'été vient renforcer le burlesque de la situation.
Je pense que l'attrait pour ce village est dû autant au pittoresque de ses vieilles maisons qu'à celui de son crieur public.
Le décalage entre le message crié à grand renfort de tambour et la réalité des chaudes soirées d'été vient renforcer le burlesque de la situation.
Je pense que l'attrait pour ce village est dû autant au pittoresque de ses vieilles maisons qu'à celui de son crieur public.
La vocation de Toudon est,
d'après notre maire, de devenir un "Saint Paul de Vence", autre
village typique de notre Côte d'Azur.
Cette perspective étant annoncée depuis fort longtemps, rien ne s'opposerait donc à faire le premier pas.
Cette perspective étant annoncée depuis fort longtemps, rien ne s'opposerait donc à faire le premier pas.
J'hésite
encore à proposer ce poste tant je devine la réponse : hé bien, vas-y, bonne
idée, tu as la voix forte, une tête de clown, pas peur du ridicule, cet emploi
te va comme un gant.
Alors,
... ira ? ... ira pas ? ...
Vous
le saurez dans un prochain épisode.
hé bien, vas-y, bonne idée, tu as la voix forte, une tête de clown, pas peur du ridicule, cet emploi te va comme un gant.
RépondreSupprimerJe ne vous connais pas cher Piteur mais je trouve votre idée géniale et je m'en vais de ce pas la proposer à notre maire.