Je suis libre penseur

Je pense et veux être libre ; suis-je libre penseur? Si refuser la domination de l’homme par l’homme, l’asservissement, la soumission c’est être libre alors oui, je suis libre. Si le raisonnement, l’observation, l’expérience et l’expérimentation sont le fondement de toute liberté, alors oui, je suis libre. La libre-pensée est laïque, démocratique et sociale. Elle rejette au nom de la dignité humaine : le pouvoir de l'autorité en matière religieuse, du privilège en matière politique et du capital en matière économique. Elle a pour but d'émanciper l'esprit humain.  « Si vous ne nous laissez d'autre alternative que le rationalisme ou le jésuitisme, nous choisissons le rationalisme »  : Hugo avait écrit, au-dessus de « rationalisme », « libre-pensée ». Reste cependant un doute sur le trait d'union, qui peut être l'œuvre d'un typographe zélé ou une correction ultérieure de Victor Hugo. » (sic) Je pense que les religions comme toutes les formes de pensées sont le fait humain. La nature nous a ainsi fait que chaque être vivant naît par hasard dominé ou dominant. De la baleine au protozoaire, du séquoia géant à la levure tout naît, croît, prend sa place selon un fragile équilibre dans un grouillement de vie où l’homme émerge grâce à l’évolution de son cerveau, puis meurt. Tout être se nourri d’autres êtres qui eux-mêmes sont dominés par les plus forts. Les plus gros dominent à leur tour et deviennent prédateurs. Les plus petits, les microbes, les virus viennent à bout des plus gros et ainsi va la vie. Ce qui se passe au sein d’un groupe est valable pour tous les groupes. Dans chaque espèce grégaire un individu dominant assure la survie de ses congénères en les conduisant, en les défendant contre les agressions extérieures puis est remplacé par un élément plus jeune qui … et ainsi de suite. L’homme n’échappe pas à cette règle : il domine un groupe, le guide en lieu sûr, le protège, assure sa pérennité. Souvent il est élu naturellement puis il doit s’imposer et, enfin, céder sa place. Ce cerveau qui nous met « à part » ne nous dispense pas pour autant de cet implacable destin. L’exception humaine serait-elle une erreur de la nature ? De là à penser que les guerres, le sida, la faim, la drogue et les croyances sont nécessaires voir indispensables au ralentissement de cette démographie galopante il n’y a qu’un pas que bien des décideurs (munis d’une canne) (j’allais écrire : des dictateurs ) n’hésitent pas à franchir. A vouloir toujours « plus », ce plus sans limites, ce plus sans point d’équilibre avec l’ensemble de la biosphère, ce plus ne peut croître indéfiniment. Je pense au contraire que notre « super cerveau » hyper développé sera la cause directe de notre disparition. Alors l’erreur sera réparée, la nature reprendra ses droits et l’histoire de notre bonne vieille planète reprendra son cours en soignant peu à peu ses cicatrices. Suite au prochain numéro. Mais revenons à des considérations purement humaines : Les droits naturels [modifier] Déclaration des droits de l'homme et du citoyen Le fondement de la pensée libérale est une théorie du droit selon laquelle chaque être humain est seul maître de lui-même et possède des droits fondamentaux et inaliénables qui découlent de sa simple existence et sont inhérents à la nature humaine, indépendamment des structures sociales dans lesquelles il est (ou n'est pas) inséré. Ces droits sont le droit à la liberté et le droit à la propriété. Du droit à la vie découlent le droit de légitime défense contre toute agression, le droit à la sûreté et le droit de résistance à l’oppression. La définition de la liberté individuelle la plus courante est celle de l'article 4 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. » Certains philosophes des Lumières lui préfèrent la définition suivante : « La liberté est l'autorisation de n'obéir à aucune autre loi extérieure que celles auxquelles j'ai pu donner mon assentiment » (Kant, note de la 2e section de Vers la paix perpétuelle). La liberté se traduit par le droit pour chacun d'agir comme il le décide afin de poursuivre ses objectifs propres par ses moyens propres, d'échanger, de s’associer et de contracter librement, de s'exprimer librement et de choisir librement ses sources d’information. Le droit de propriété est le droit pour chaque individu de disposer à sa guise du fruit de son activité et des richesses qu'il a créées ou acquises de façon légitime, ainsi que de s’approprier toute chose (par exemple l’espace qu’il occupe ou l’air qu’il respire) qui n'est pas déjà la propriété d'un autre individu. Ces droits ont un caractère universel. Ils sont applicables à tous les êtres humains, à tout moment et en tout lieu, ce qui fonde l’égalité en droit. Un droit naturel se distingue d'un droit positif en ce que son exercice ne suppose rien quant à l’action d’autres personnes et qu'il ne découle pas d'une définition législative. « Personnalité, Liberté, Propriété [...] sont antérieures et supérieures à toute législation humaine »(Bastiat). La thèse des droits naturels est largement développée par John Locke. De cette théorie est issue la conception moderne des droits de l'homme qui a fourni historiquement une partie de la justification idéologique de la Révolution américaine et de la Révolution française. Cependant, la théorie des droits naturels a été vigoureusement contestée par Jeremy Bentham et John Stuart Mill. Selon ces deux auteurs, dont les idées sont déjà présentes in nucleo chez David Hume (Enquête sur les principes de la morale, Section V, Pourquoi plaît l'utilité, Deuxième partie), les principes du libéralisme ne ressortissent pas au respect de droits naturels dont Bentham et Mill nient par ailleurs l'existence, mais à la contribution essentielle de la liberté à notre bonheur. Pour les utilitaristes, une société heureuse est une société libre où chacun vit comme il l'entend tant que cela ne nuit pas à autrui. C'est le principe de non-nuisance développé par J.S. Mill dans son De la liberté. L'utilitarisme pose donc que les sociétés libérales sont celles qui maximisent notre bonheur. On voit dès lors où se situe la différence entre l'école libérale des droits naturels dont Kant est un des représentants les plus marquant, et le libéralisme utilitariste. L'utilitarisme admettra par exemple le sacrifice de certains au bonheur du plus grand nombre tandis que le libéralisme d'obédience kantienne tiendra la vie humaine pour sacrée et inaliénable puisque le respect absolu de la vie d'autrui est imposée par le droit naturel. Se pose alors la question de savoir si une démocratie libérale a le droit d'enrôler ses citoyens lorsqu'elle est en danger. Faute d'envisager des cas tels que la guerre, la théorie libérale des droits naturels s'interdit de penser le rôle de l'État (dont la version extrême libertarienne conteste du reste la légitimité) dans les relations internationales. Inversement, l'utilitarisme libéral court le danger grave de justifier les raisonnements du type la fin justifie les moyens. Jusqu'où a-t-on le droit de sacrifier le bonheur de certains au bonheur du plus grand nombre ? Ou bien encore : y a-t-il place pour l'eugénisme dans une société libérale ? L’éthique [modifier] La morale libérale peut se résumer par un seul précepte : Tu ne violeras pas les droits naturels d’un autre être humain. Elle laisse chacun libre de choisir ses propres fins, ses propres moyens et sa propre morale, dans la mesure où il n’empêche pas les autres d’en faire autant. Réciproquement, ces droits impliquent des obligations qui forment le noyau d'une morale personnelle. Ils impliquent l’interdiction de toute agression contre l’intégrité de la personne, du meurtre, du vol et de l’esclavage sous toutes leurs formes, et de toute forme de dictature. Ils commandent la tolérance à l'égard des idées, des croyances et des actes d'autrui. À part cela, le libéralisme ne prescrit aucun comportement particulier au niveau individuel. Il considère que la morale et les religions sont hors de son domaine et se borne à interdire l’usage de la contrainte en matière religieuse ou morale, comme dans toutes les autres matières. La responsabilité, inséparable de la liberté et de la propriété, dit que chaque individu doit supporter les conséquences de ses actions, bonnes ou mauvaises. C'est une condition de la liberté : si autrui devenait responsable de nos actions, il devrait acquérir l'autorité pour nous imposer ses vues et donc restreindre notre liberté. C'est aussi une composante de la sûreté d'autrui. La notion de liberté est liée à celle d'égalité en droit : la liberté des autres implique de leur reconnaître les mêmes droits que ceux qu'on s'accorde. Pour les libéraux, tous les êtres humains doivent être traités comme des égaux quelles que soient leurs différences. Le libéralisme n'est pas l'anomie comme absence de règles de droits. Le droit est formé d’une part par le droit naturel, et d’autre part par le droit positif qui est le produit des contrats passés entre les individus.

Des idées, rien que des idées

J'ai longtemps hésité avant de me jeter dans la mêlée d'Internet. Le vacarme intellectuel y est tel que mon message risque de se diluer dans l'océan d'idées que constitue la "toile". 

Puis je me suis dit en moi-même et en français (car je suis bilingue), si l'océan était un bol d'eau, un grain de sel n'en changerait pas la saveur mais des millions de grains de sel ... ... ... 

Alors, pourquoi me priverais-je du média qui me tend le clavier sur mon bureau ? 

Mes idées ? J'en ai bien quelques unes glanées ci et là dans un fourmillement de dogmes, de croyances, de lois et de traditions car la vie est faite de tout cela. 

Je suis athée, libre de penser sans offusquer quiconque tout en respectant chacun. Pour moi les religions sont des inventions d'hommes (et de femmes, ne l'oublions pas) rusés qui leurs ont permis d'asservir leurs semblables depuis la nuit des temps. 

À douze ans j’inscrivais au dos de mon double-décimètre :   

Nous faisons peut-être partie du bout du poil de la queue d’un chat. 

Mon professeur de physique (qui nous enseignait également la musique) m’avait fortement intéressé avec quelques notions de molécules, d’atomes, de noyaux, de protons, d’électrons et autres particules infiniment plus petites. Ces éléments tournaient autour d’un noyau et la proportion entre la distance qui les séparait et le diamètre de ces particules était, parait-il, semblable voire plus grande que celle existante entre le soleil et ses planètes. De là à imaginer, vu la quantité d’étoiles, que cette proportion se reproduisait à l’infini et à des milliards d’exemplaires il n’y avait qu’un pas que je franchis allègrement. 

Et Dieu dans tout ça …? Avait-il un microscope et / ou un télescope qui lui permettait de nous surveiller à toutes les échelles ? 

Et le temps …? Notre professeur nous assurait que beaucoup d’étoiles que nous regardions le soir en été étaient éteintes depuis des milliards et des milliards d’années et que celles-ci nous parvenaient seulement maintenant. Alors là ! C’était pousser le bouchon un peu loin. Monsieur le curé à qui je régurgitais malicieusement ces invraisemblances finissait toujours par nous dire : « hé bien, vous voyez bien que sans Dieu rien de tout cela ne serait possible… » 

Plus tard en grandissant j’observai que Dieu était planté là où la connaissance humaine s’arrêtait. Il était comme un douanier avec une hallebarde repoussant les scientifiques qui osaient franchir les frontières de l’inconnu. 

Ainsi depuis des milliers d’années l’homme s’était mis debout, avait observé, découvert, expérimenté, vérifié et repoussé sans cesse là et ailleurs les limites de ses connaissances. Plus il savait plus il s’interrogeait et plus il remplaçait chaque point d’interrogation par un dieu. C’était pratique, ça laissait le temps de souffler et ça permettait aux peuples de s’abriter, d’avoir moins peur. A chaque avancée scientifique un dieu était dégommé. Bien sûr ça ne faisait que multiplier les points d’interrogation ; plus on savait moins on savait. Les chefs (au sens anthropologique du terme) comprirent peu à peu qu’ils ne pourraient garder leurs prérogatives que s’ils les partageaient avec un allier. 

Le monothéisme prenait forme. L’homme avait compris depuis longtemps que son pouvoir était lié à son savoir. Tant qu’il garderait seul la connaissance, ses semblables se soumettraient. Il serait leur guide. C’est ainsi, selon moi, que les groupes ethniques se formèrent au fil du temps. Mais alors comment continuer de guider leur sujets si des parcelles de savoir tombaient dans les petites têtes des petites gens ? 

Dieu … …  Dieu, mais oui! mais c'est bien sûr ! comme dirait le commissaire Cabrole.

En voilà un allier silencieux qui ne dit que ce qu’on veut bien lui faire dire, qui voit tout, entent tout, aime et punit aux doses calculées, manie la carotte et le bâton, s’adresse à chacun d’entre nous et ne parle à personne. En plus Dieu est grand. Il enjambe toutes ces galaxies, ces nébuleuses de l’infiniment petit à l’infiniment grand en passant par le bout du poil de la queue de mon chat. 

Depuis que les hommes se sont répartis à la surface du globe ils ont acquis des caractéristiques variées parmi lesquelles les cultures et les croyances sont de loin les plus déterminantes dans les relations qu‘ils vont tisser avec leurs semblables. Mais leurs croyances ont été culturelles bien avant d’être cultuelles. Le climat, la nourriture, la géographie physique, l’environnement les ont pétri, modelé, forgé depuis une dizaine de milliers d’années. Le quotidien sera pendant des millénaires la survie. Pourvu que le gibier se laisse attraper ou que la bête féroce n’ai pas trop d’appétit ! Telle fut longtemps leur principale préoccupation. 

Alors il y eu un dieu pour la chasse puis un dieu contre la faim. Il en fut de même pour la pluie, le froid, le soleil et ainsi de suite jusqu’à nos jours, la clémence de l’un précédant la colère de l’autre et inversement. 

Chaque acte de la vie donnait naissance à une divinité, un être imaginaire, supérieur en pouvoirs, un être incontournable puisqu’il récompensait le courage et sacrifiait les plus faibles. En rapprochant cette idée du comportement social de beaucoup d’animaux grégaires la similitude entre dieux et phénomènes naturels se fit de plus en plus précise dans ma petite tête. Il devenait évident pour moi que quelques milliers de sardines devaient se sacrifier et servir de repas aux requins pour préserver le gros du banc et ainsi perpétuer l’espèce… 

Mais revenons à la réalité, celle dont on rêve de vivre dans le meilleur des mondes. 

J’imagine un grand stade où seraient rassemblés tous les peuples de la terre. Sur les gradins chacun parlant sa langue, priant son dieu, arborant tel ou tel vêtement ferait connaissance avec ses voisins en attendant le début du match. Puis entreraient les joueurs habillés aux couleurs de leur équipe. Là commencerait le grand jeux de la Laïcité (avec un L majuscule). C’est l’espace plat, commun, dégagé, universel où se joue la seule partie qui vaille la peine de courir : l’homme contre l’homme dans un match loyale avec pour objectif le sport, le dépassement de soi-même. Dans les tribunes les drapeaux de toutes les couleurs, les hourras, les bravos dans toutes les langues mais avec un seul message : nous sommes tous des frères. 

J’ai rêvé ? Peut-être mais j’ai acquis cette certitude que la seule façon de faire avancer l’humanité était de partager la connaissance entre tous, de descendre tous nus sur la pelouse du grand stade après avoir déposé ses effets, son étendard, ses croyances et sa culture sur les gradins. 

La Laïcité ne peut ni ne doit endosser le costume d’aucun peuple. Il ne s’agit pas pour moi de jeter au feu ce qui a été déposé sur les gradins bien au contraire. Chacun doit être libre de penser selon ses origines. D’ailleurs chacun (et chacune évidemment) pourra s’il le souhaite se rhabiller sur ces gradins. Chacun aura respecté et pris soin des vêtements de ses voisins. Il ne s’agit pas pour moi de faire table rase des particularismes mais plutôt de s’inspirer de ce que les uns et les autres apportent à l’ensemble de l’humanité pour en extraire les règles communes indispensables à son développement harmonieux. 

À l’heure où l’homme s’arrache de la gravité de notre planète pour aller chercher au loin des réponse à sa propre existence, est-il raisonnable d’invoquer encore des « puissances surnaturelles » vestiges d’un autre âge ? Comment ne pas comparer les suppliques, les prières faites dans certains lieux et devant des statues de plâtre aux questions que posent ces mêmes personnes à leur voyante ou leur médium ? 

L’irrationalité du concept même devrait suffire à ouvrir l’esprit. 

J’ai abandonné cette canne que mes parents m’avaient remise dès ma naissance. L’atavisme, l’éducation ou la tradition aurait voulu que je suive le chemin qui était le leur. J’ai jeté la canne et j’ai marché debout, seul, persuadé qu’il fallait être libre et sortir des sentiers battus pour découvrir son destin. 

Laisser croire au esprits spongieux que le génie humain est d’inspiration divine ou que toute création de la main de l’homme est guidée par la main de Dieu relève du déni de toute valeur. 

Cela revient à ôter à l’homme toute responsabilité. 

Dieu a voulu … … … La fatalité … … … C’est trop facile.