Ma rage !

Je n'ai plus de mot pour dire ma rage et mon indignation !

Trois morts, ici, à Nice, capitale du beau temps, des vacances, du rire et de l'insouciance.

Trois morts de plus, deux femmes et un homme égorgés par un jeune Tunisien arrivé depuis peu sur notre sol.

Trois familles endeuillées ainsi que leurs proches, amis, voisins, Niçois, Français, "Occidentaux".

Quinze jours plus tôt c'est un prof d'histoire-géo de la région parisienne qu'on décapite au couteau.

Son crime ? avoir tenté d'expliquer le droit, entre autres celui de s'exprimer librement.

Fallait-il pour cela ressortir l'affaire de la caricature de Mahomet ?

Nous, la France, le pays de la révolution, puis des droits de l'homme, précurseurs de la laïcité avons été frappés une fois de plus dans notre chaire, dans nos cœurs et dans nos convictions.

Ma colère est immense, bien sur, face à cette violence, à cette folie, à cette connerie qui nous entoure, qui me semble être la résultante de toutes nos disparités sociales, culturelles, géographiques mais mon indignation l'est autant quand je vois que le massacre de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 n'en fini pas de rebondir.

Il y a bientôt six ans j'ai crié ma colère par un texte qui prônait des valeurs désuètes comme la politesse, le respect, la courtoisie, la gentillesse et surtout la fraternité que nous prêchaient les curés comme l'école communale.

Aujourd'hui rien a bougé.

Ceux qui ont envoyé l'assassin de Samuel Paty sont peut-être les mêmes qui ont commandité le massacre des paroissiens de Nice.

Je ne peux pas croire qu'un esprit normalement équilibré, de quelque confession soit-il, puisse de sang-froid égorger ses semblables.

Ces jeunes sont repérés pour leur violence et leur fragilité puis recrutés comme hommes de mains par des dirigeants dont le but est de semer la terreur sur notre sol, bien à l'abri dans leurs pays. 

Ils me font penser à ces kamikazes que plus rien ne rebute et sont prêts à risquer leur vie pour défendre une idéologie.

Les mêmes ont réussi à sidérer le monde occidental le onze septembre deux mille un.

Cet effroyable attentat aux conséquences autrement plus inestimables en matière de pertes humaines reste marqué à vie dans nos mémoires.

C'est de ce danger-là que je souhaiterais que nous gardions à l'esprit en ne soufflant pas sur les braises de nos différences.

Les religions ne sont que des croyances, des dogmes et des lois écrites par des hommes, au mieux pour les protéger de leurs peurs, au pire pour les asservir et les dominer.

L'histoire de l'humanité est pleine de légendes issues d'esprits prolifiques ; elles ont servit de socle à toutes les civilisations, anciennes et présentes, pour le meilleur comme pour le pire : d'un côté, l'art, de l'autre, la guerre.  

Joli mois de mai quand reviendras-tu ?



Hé bien, le voilà, avec la frénésie du 11 qui a effacé le 8, ce 8 Mai que tout le monde fête sans faute depuis 1946. ...

Hé oui ... ! Pour la première fois depuis soixante-quatorze ans un virus "particulièrement virulent" est venu bouleverser nos bonnes vieilles traditions.
 
Il se serait échappé d'un laboratoire de biologie situé à Wuhan
 en Chine.
 
Il s'agit du covid-19 (coronavirus disease 2019 ); on ne parle plus que de lui.

Pour la première fois un ennemi infiniment petit immobilise la Terre entière! 

Les informations les plus diverses pour ne pas dire les plus folles circulent en tous sens au mépris du bon sens créant un climat d'anxiété qui se superpose au dérèglement du climat météorologique si tant est que ce dernier soit immuable, à la disparition d'une partie de la biodiversité, à l'épuisement des ressources naturelles, à la prolifération des déchets de nos sociétés de consommation, à la menace du nucléaire dont certains nous affirment que c'est encore la source d'énergie la plus "propre", à la saturation des océans en déchets plastiques et polluants de toutes sortes, à la couche de carbone que nos industries et nos déplacements vomissent dans l'atmosphère, bref ...

Voici plus de vingt ans que je ressens l'impérieuse nécessité d'un retour à des modes de vies plus sobres, plus simples, plus modestes.

Depuis plus de vingt ans des Sages alertent sans cesse les décideurs de ce monde sourd et aveugle.

Pourquoi est-il si difficile voire impossible de "renverser la vapeur" ?

Pour la première fois à ma connaissance tous les pays du monde sont infectés dans un temps très court. 

Celles et ceux que les guerres avaient épargnés jusque là subissent la pandémie qu'ils soient riches ou pauvres. 

Chacun compte ses victimes et l'O.M.S. récapitule ces données et surveille l'évolution de ce fléau.

Pendant ce temps les soignants soignent, on les applaudit tous les soirs à vingt heures, les chercheurs cherchent et les travailleurs de l'urgence travaillent à nous nourrir, nous ravitailler, collecter nos déchets, confectionner des masques et s'occuper des rejetons de tout ce petit monde que notre roi a exclu du régime général du confinement.

Alors tant de dérogations perd de son pouvoir dérogatoire lorsqu'il devient la règle et le roi s'est engouffré dans cette brèche pour remettre au travail celles et ceux qui pouvaient le plus sauver la sacro-sainte économie.

C'est ainsi qu'après cinquante-cinq jours de confinement imposés par nos scientifiques et acceptés par tous (ou presque), le bon roi Emmanuel a décidé de "déconfiner" (néologisme dû aux circonstances exceptionnelles) le reste de ses sujets. 

En même temps il ne pouvait pas laisser sa voisine, la reine Angéla, le prendre de vitesse dans la course au P.I.B. que tous les "Grands" de ce monde se livrent avec la complicité aveugle des producteurs de "richesses" que nous sommes.

Alors, advienne que pourra !

Si la grande majorité des gens pensent et font dans ce sens c'est qu'il doit y avoir une raison qui m'échappe : qu'est-ce qui impose aux constructeurs d'automobiles de redémarrer leur production avec la même frénésie qu'avant la pandémie du Covid19 ? 

Qu'est-ce qui impose aux petites écoles de rouvrir leurs portes à deux mois des grandes vacances ? 

Qu'est-ce qui interdit pendant ce temps aux facultés d'en faire autant ?

Ce grand écart est depuis trop longtemps la figure acrobatique préférée de notre grand roi.

Hélas les autres reines et rois du monde sont autant de pantins devant lesquels nous courbons l'échine, semblables au troupeau de Panurge.

Mon pronostique se dessine de plus en plus précis : l'ère de l'Anthropocène que les savants ont datée du milieu du dix-neuvième siècle pourrait bien être la plus courte que la Terre ait connue depuis sa naissance. 

Comme son nom l'indique, cette époque voit le jour en même temps que la lumière pour des hommes aux esprits fleurissants.

Notre belle langue française se répand dans les meilleurs salons du monde. 

L'art et la culture Française rayonne partout. 

La découverte des énergies carbonées transforme et accélère l'industrie. 

C'est le printemps d'un renouveau universel.

Mais la médaille est sur le champ : d'un côté le siècle des lumières et pays des Droits de l'Homme auraient pu conjuguer cette avance et offrir en partage avec nos semblables tout le bénéfice de cet éclairage et de l'autre côté la cupidité naturelle du seul animal crétin qui ne pense qu'à s'enrichir de plus en plus quitte à détruire, jeter et reconstruire sans cesse. 

Ce cycle infernal renouvelé de générations en générations a creusé l'écart qui existait déjà entre les peuples nantis et le tiers monde.

La médaille est tombée du mauvais côté. 

C'était facile à prévoir vu le passé de nos aïeux qui n'ont eu de répit de se battre, de s'égorger pour spolier les biens de leurs voisins.

Les autres animaux se battent aussi me direz-vous ; certes mais pour féconder la plus belle femelle et ainsi perpétrer l'espèce ... 

Bon, je m'écarte du sujet ... quoi que ...

Et que dire de ces travailleurs modestes qui triment et approvisionnent les richesses de ces rois ?

"Ces derniers sont un pour cent à posséder la moitié de la fortune mondiale". 

Je mets volontiers des guillemets à cette formule car, et vous l'aurez compris, mes valeurs et ma conception de la fortune sont diamétralement opposées. 

L'armée de petits soldats aux ordres des rois me font penser à ces petits poissons escortant de très près les requins afin de les protéger des parasites.

De là à conclure que le "lèchebottisme" n'est qu'une symbiose naturelle propre à des milliers d'espèces ... ... ... non ... pas la nôtre ?!



Ce centième de l'humanité est largement majoritaire dans les prises de décisions vu le poids de métal précieux (c'est un excellent conducteur de l'électricité et le plus malléable des métaux) qu'il renferme dans ces coffres.
Pour moi, tout cet or ne paiera jamais un seul verre d'eau potable.


Anne marie ma grande soeur

 

Chère grande sœur, je vais un peu mieux après six jours de fièvre, de toux et de grippe mais tu ne m'as pas laissé le temps de t'en informer tant la virulence de ta contre-attaque préventive m'a surpris avant même que j'ai eu le temps de me retourner dans mon lit.

Je n'avais nullement l'intention de polémiquer et encore moins de te contrarier avec mes idées "farfelues".

Je dois te dire que tu m'as blessé : je venais vers toi avec l'espoir de trouver une parole apaisante aux antipodes des turpitudes politico-économiques du moment. Tu m'as entraîné sur un terrain que je n'avais pas prévu d'aborder et, comme souvent, ton esprit rapide a eu tôt fait de me jeter au tapis.

En composant ton numéro, c'était à ma grande sœur de notre enfance auprès de qui je venais chercher un peu de tendresse, celle avec qui j'ai partagé mes petits secrets, mes états d'âme et mes crises d'asthme dans l'intimité de notre chambre isolée. Cette sœur là me secouait un peu les puces mais j'avais pour elle une telle admiration et un tel amour que je l'aurais suivie au bout du monde. Puis "notre" petite Frédi, ton premier bébé, est arrivée et la vie a fait le reste. Mais quand je pense à toi, c'est toujours ton image de cette époque qui me revient à l'esprit. Décidément tu n'as pas vieilli.

Voilà, il fallait que je te dise tout ça pour que tu comprennes ce que tu représentes pour moi et comme je n'aurais pas pu te le dire de vive voix sans être interrompu (ou sans que tu descelles quelques sanglots dans ma voix), j'ai choisi cet écran bien plus efficace que des lunettes noires.

A plus chère grande sœur bien aimée.

 

 

Annie nous a quittés le 14 juillet.

Je n'avais jamais ressenti autant de chagrin de toute ma vie.