J.L. M. 2017

Vous l'aurez compris, chères lectrices et chers lecteurs mais vous l'aviez déjà deviné, mon cœur et mes idées ne peuvent qu'être de gauche.

Jean-Luc Mélenchon rassemble toutes mes valeurs philosophiques, écologiques et politiques.

Pour la première fois de ma vie je me suis lancé dans la bataille à ses côtés sans aucun état d'âme.

Pour la première fois l'attente des résultats ont fait battre mon cœur et pour la première fois un grand vide m'a envahi à l'annonce de son score.

Si près du but, si évident que son programme (je me suis mis à dire "notre programme") était ciselé finement et dans les moindre détails que nul autre ne pouvait le dépasser.

Nul autre en effet ne parlait de paix, d'amour, d'égalité homme/femme, de priorité aux enfants, de transition énergétique, de respect de la nature, de l'eau, des animaux. 

Non ce n'est pas de la poésie encore qu'il en faille un peu pour vivre dans ce monde de brutes.

La liste est longue et les 357 mesures développées dans son livre "l'Avenir en Commun" ne sont qu' un condensé des profondes mutations auxquelles il nous propose de réfléchir encore.

Alors, comme vous qui me lisez déjà depuis quelques années,
j'espère que les Français et toutes celles et tout ceux qui croient en l'avenir de l'humanité se rallieront à ces "Insoumis" généreux et laisseront à nos petits-enfants un grand pan de ciel bleu.

".2 mai 2017 dans ActusCommuniqués de presse

– 87818 insoumis.es, soit 36,12%, voteront blanc ou nul;

– 84682 insoumis.es, soit 34,83%, voteront Emmanuel Macron;

– 70628 insoumis.es, soit 29,05%, en faveur d’une abstention.

Comme Jean-Luc Mélenchon s’y était engagé dès le lancement de sa campagne, la France insoumise a organisé ces derniers jours une consultation à propos du second tour de l’élection présidentielle.

Il ne s’agissait pas de déterminer une consigne de vote mais d’organiser la prise de parole des insoumis.es au sujet de leurs choix de second tour. 

Étant donné l’attachement profond de la France insoumise aux principes d’égalité, de liberté et de fraternité, le vote Front National ne constituait pas une option de la consultation.

Close depuis ce mardi 2 mai à 12H00, cette consultation a permis l’expression de 243128 insoumis.es et donne à voir des avis partagés :

Ces résultats démontrent que notre choix du second tour sera une torture pour la plupart d'entre nous.

Faire le pari que Macron l'emporte sans nos voix me paraît néanmoins être jouable mais ça reste un pari.

Il aurait l'avantage de mettre à la tête de l'Etat un "petit" président mandaté(e) par une minorité d'électeurs face à une vague énorme d'abstentionnistes, de blancs et de nuls.

Cette disproportion massive nous permettrait d'appréhender le "troisième tour" avec un regain de participation autour des idées de la F.I., ceux-ci se sentant plus libres de voter cette fois sans "retourner leur veste".

Si je perdais mon pari nous risquerions d'être malades pendant au moins cinq ans de la peste ou du choléra. 

Les plus jeunes s'en remettraient, quant aux vieux ... ... ...

Le choléra ne changerait rien : le pantin de carton creux continuerait de s'agiter au bout de ses ficelles tirées du haut de la finance mondiale et nous retrouverions notre pays à genoux mais vivant.

La peste est plus risquée. 

Elle peut contaminer, malgré les murs dont elle veut entourer la France, des pays plus fragiles bien que vaccinés.

Un foyer vient de naître de l'autre côté de l'Atlantique dans le plus puissant pays du monde, un foyer que personne n'avait pressenti tant l'incubation semblait avoir été étouffée.

D'autres monarques dans d'autres pays et pour d'autres raisons montrent leurs armes et menacent ouvertement le reste du monde.

Si cette épidémie se propageait nous nous dirigerions vers un troisième conflit international que même les gens de paix sur la Terre dont nous sommes auraient bien du mal à contenir.

C'est pourquoi je reviens sur cette idée de pari (stupide).

On ne joue pas avec le feu.

La roulette russe, ... très peu pour moi.

Je préfère guérir dans cinq ans que mourir demain.

Je veux croire encore que la raison l'emportera.

La jeunesse doit reprendre le flambeau et corriger nos erreurs passées et présentes. 

Je lui fais confiance.


Alors faites selon votre conscience, moi je vote Macron. 



Monsieur Mélenchon,


Je suis un de vos fidèles souteneurs (supporters in english) mais je ne partage pas certaines de vos idées.


Le travail le dimanche.

Je suis athée et farouchement laïque.
Dimanche étant le jour consacré à Dieu dans les cultures chrétiennes devient pour moi un jour comme un autre. 

Son nom ne me dérange pas à l'instar de tous les vocables issus du passé dont l'origine ne saurait être remis en question mais de là à lui conserver l'esprit dans lequel la religion lui confère l'idée de regroupement familial, de coupure à l'issue d'une longue semaine de labeur et d'un moment de dévotion au "Seigneur", non.

Pour vous le dimanche c'est la famille, le repos, la ballade, la tradition quoi.

Impossible pour moi de partager cette option ! 

La vie moderne de notre temps ne peut s'accommoder des traditions. 

Des tas de gens travaillent le dimanche, la nuit, le jour, en équipes, en binômes ou seuls. 

Les services publiques, hôpitaux, sécurité, spectacles ne connaissent pas d'interruptions.

Les jours, les heures, les saisons même ne cadencent plus nos vies, hélas.

Loin de défendre cette évolution qui nous éloigne de la nature, je cherche avec vous un autre mode de vie où le travailleur cesserait d'être esclave pour devenir citoyen.

Cette réflexion m'amène au deuxième point sur lequel je suis en désaccord avec vous :


Le temps de travail.

Partons de l'idée où toutes les heures de jour et de nuit et ce toute l'année doivent être travaillées.

Serait-il stupide de partager (j'aime bien ce mot) 8765 heures entre X  travailleurs "en état de marche" ?

Là où un homme ou une femme bosse huit heures par jours, un deuxième larron (au chômage) viendrait le ou la soulager de la moitié de sa tâche pour un salaire certes plus modeste mais avec le sentiment d'être dans la société et non plus en marge donc indigne.

Et si beaucoup de gens se ralliaient à cette idée de partage serait-il idiot de diviser encore la chose par deux et de faire en sorte que tout le monde ne travaille plus que deux heures par vingt-quatre heures quitte à mettre les employés de Pôle-Emploi au chômage ?

Je vois un sourire éclairer votre visage.

Et leur rémunération ? me direz-vous.

Très simple : le revenu minimum que toutes les sociétés modernes envisagent de donner à tous, chômeurs ou pas, deviendrait un vrai salaire dont une partie serait minimale et l'autre en fonction de la qualification ou du niveau de responsabilité ou de la dangerosité et, pourquoi pas, de la pénibilité de l'emploi.

Les aides continueraient d'être versées à ceux dont l'âge ou la santé les dispenseraient de travailler mais chacune et chacun retrouverait sa dignité et le temps de s'occuper de sa famille, de ses enfants, de ses amis et des autres.

Tous retrouveraient le chemin du sport, des musées, des études, du ciné et du farniente mais avec le sentiment d'appartenir pleinement à la société dans laquelle il et elle a son rôle à jouer. 

Les gens ne se sentiraient plus inutiles.

L'oisiveté est mère de tous les vices dit le proverbe mais lorsqu'on travaille deux heures par jours, réparties ou regroupées selon les emplois, on fait partie d'une entreprise, d'un service, d'une administration, bref on fait partie d'une famille avec des collègues, des amis du monde du travail.

Moins d'oisiveté et plus de temps libre pour tous.

Monsieur Mélenchon, même si vous ne lisez pas cette supplique, je sais que votre équipe, que je salue ici, plantera cette petite graine dans un coin de votre campagne jusqu'à ce qu'elle germe et, si personne ne l'écrase, deviendra un jour l'arbre de l'unité.


Pierre Esnault

La Laïcité

J’imagine un grand stade où seraient rassemblés tous les peuples de la terre. 

Sur les gradins chacun parlant sa langue, priant son dieu, arborant tel ou tel vêtement ferait connaissance avec ses voisins en attendant le début du match. 

Puis entreraient les joueurs habillés aux couleurs de leur équipe. 

Là commencerait le grand jeux de la Laïcité (avec un L majuscule). 

C’est l’espace plat, commun, dégagé, universel où se joue la seule partie qui vaille la peine de courir : l’homme contre l’homme dans un match loyale avec pour objectif le sport, le dépassement de soi-même.

Dans les tribunes les drapeaux de toutes les couleurs, les hourras, les bravos dans toutes les langues mais avec un seul message : nous sommes tous des frères.

J’ai rêvé ? Peut-être mais j’ai acquis cette certitude que la seule façon de faire avancer l’humanité était de partager la connaissance entre tous, de descendre tous nus sur la pelouse du grand stade après avoir déposé ses effets, son étendard, ses croyances et sa culture sur les gradins. 

La Laïcité ne peut ni ne doit endosser le costume d’aucun peuple. 

Il ne s’agit pas pour moi de jeter au feu ce qui a été déposé sur les gradins. 

Chacun doit être libre de penser selon son origine. 
D’ailleurs chacun (et chacune évidemment) peut s’il le souhaite se rhabiller sur ces gradins car chacun aura respecté et pris soin des vêtements de ses voisins. 

Il ne s’agit pas pour moi de faire table rase des particularismes mais au contraire, de s’inspirer de ce que les uns et les autres apportent à l’ensemble de l’humanité pour en extraire les règles communes indispensables à son développement harmonieux. 

A l’heure où l’homme s’arrache de la gravité de notre planète pour aller chercher plus loin des réponse à sa propre existence est-il raisonnable d’invoquer encore des « puissances surnaturelles » vestiges d’un autre âge ?

Comment ne pas comparer les suppliques, les prières faites dans certains lieux et devant des statues de plâtre aux questions que posent ces mêmes personnes à leur voyante  ? 

L’irrationalité du concept même devrait suffire à ouvrir l’esprit. 

J’ai abandonné cette canne que mes parents m’avaient remise dès ma naissance. 

L’atavisme, l’éducation ou la tradition aurait voulu que je suive le chemin qui était le leur. 

J’ai jeté la canne et j’ai marché debout, seul, persuadé qu’il fallait être libre et sortir des sentiers battus pour découvrir son destin. 

Laisser croire au esprits spongieux que le géni humain est d’inspiration divine ou que toute création de la main de l’homme est guidée par la main de Dieu relève du déni de toute valeur. 

Cela revient à ôter à l’homme toute responsabilité.

Dieu a voulu … … … La fatalité … … … C’est trop facile.