Deuxième
débat :
Des quotas pour les jeunes issus de l'immigration, la discrimination est-elle juste ou injuste ?
Avec:
Tokia Saïfi, secrétaire d'Etat au développement durable
Christiane Taubira députée de Guyane
Karim Zeribi président d'Agir pour la Citoyenneté
Elie Chouraqui, cinéaste et auteur "Le Sage et l'artiste"
Joseph Macé-Scaron journaliste et auteur "La tentation communautaire"
en duplex de Nice Abdel Aïssou sous-préfet des ALpes-Maritimes
Jean-Christophe Despres directeur de SOpi Communication (marketing ethnique)
Aurélie Filipetti porte-parole des Verts de Paris et auteur de "Les derniers jours de la classe ouvrière".
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Des quotas pour les jeunes issus de l'immigration, la discrimination est-elle juste ou injuste ?
Avec:
Tokia Saïfi, secrétaire d'Etat au développement durable
Christiane Taubira députée de Guyane
Karim Zeribi président d'Agir pour la Citoyenneté
Elie Chouraqui, cinéaste et auteur "Le Sage et l'artiste"
Joseph Macé-Scaron journaliste et auteur "La tentation communautaire"
en duplex de Nice Abdel Aïssou sous-préfet des ALpes-Maritimes
Jean-Christophe Despres directeur de SOpi Communication (marketing ethnique)
Aurélie Filipetti porte-parole des Verts de Paris et auteur de "Les derniers jours de la classe ouvrière".
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L’émission
d’Arlette CHABOT hier soir sur Fr.2 a révélé le malaise des français de toutes
origines et de tous sexes face à cette question brûlante.
Il
était tout de même réconfortant de constater qu’une majorité des invités
rejetait l’idée de « ségrégation positive », idée d’inspiration
U.S.( encore ! ) reprise par notre cher ministre de l’intérieur.
Je ne le
savais pas avant hier soir mais cette révélation ne m’a pas étonné venant de
celui-ci.
Je
suis fondamentalement sur la même longueur d’onde que Christiane TAUBIRA, Karim
ZERIBI ou Elie Chouraqui pour condamner toute forme de ségrégation.
Le
terme même de ségrégation est antinomique avec celui de positif.
En
France, nos valeurs républicaines doivent suffire à elles seules à placer sur
un pied d’égalité TOUS les citoyens quelles que soient leurs origines
ethniques.
Quant à leurs convictions politiques, philosophiques ou religieuses,
en quoi cela nous regarde-t-il ???!!!
Au
nom de quoi devrait-on donner la préférence à tel individu plutôt qu’à tel
autre ?
On a
même entendu les mots « quota » « parité » ; si
l’on va au bout de ce raisonnement par l’absurde, les Bretons, les Corses, les
Analphabètes, les Blondes, les Roux ne vont-ils pas bientôt revendiquer des
situations sociales, professionnelles ou autres au titre de la communauté de
laquelle ils se réclament ?… … …
Non ! … … Arrêtons de délirer !
L’unique
critère de sélection dans une société laïque doit être la valeur de l’individu,
sa compétence ou son aptitude à…
Maintenant,
que l’on facilite l’accès au savoir, au logement, aux études, que l’on donne
des bourses aux individus les plus démunis, c’est une évidence !
Notre
pays devrait se donner les moyens d’amener le maximum de jeunes vers les plus
hautes études : plus d’enseignants, plus d’écoles, plus d’installations
sportives, plus d’outils pédagogiques, etc. … … mais aussi moins de canons,
moins de chars, de sous-marins, de torpilleurs, de bombardiers.
Notre
vraie force est dans la réussite sociale de millions de jeunes semblables à
Madame Tokia SAÏFI, ministre du développement durable ou Monsieur Abdel AÏSSOU,
sous-préfet de mon département ( que je salue respectueusement ).
Je
suis très fier que ces personnes-là prouvent que l’intégration réussie dans
notre république laïque n’est pas un vain mot.
Je
déplore cependant d’avoir encore à le souligner ; tant que des gens devront
lutter plus que d’autres aux seules fins que leur sexe, la consonance de leur
nom, ou la couleur de leur peau reste un obstacle à cette ascension sociale, la
vraie égalité restera celle dont Coluche parlait.
Encore
une question à Mathilde ou ceusses qui ont magnétoscopé : combien
de fois
a-t-on prononcé le mot « laïcité » ?
a-t-on prononcé le mot « laïcité » ?
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Vend.5
déc.03
Les
émissions télévisées sur ce thème se suivent à une cadence jamais atteinte.
Les
« porte-paroles » des différents courants sont invités à débattre en
direct sur nos antennes de plus en plus souvent.
Si
l’on en croit les défenseurs de la laïcité, apparemment l’immense majorité, il
suffirait d’appliquer la loi, toute la loi et rien que la loi pour se préserver
des tentatives de déstabilisation de notre république.
Ce
qui m’inquiète, c’est justement cette construction de remparts autour de notre
laïcité en prévision d’éventuelles attaques.
Le
représentant des Musulmans de France nous rassure ; il appliquera stricto
sensu les principes républicains.
Le foulard n’est, d’après lui, qu’un
épiphénomène sans conséquence sérieuse.
Taricq
Ramadan, quant à lui, s’en tient au texte de 1905 qui garantit le respect de
toutes les religions dans la séparation de l’église et de l’état.
Il est clair
que, dans son esprit, l’interdiction du port du voile chez les jeunes filles
s’apparente au non-respect de cette loi.
Le
danger viendrait, par conséquent, de cette interprétation de nos lois dont la
lecture par des gens ( peut-être sincères ? ) serait déviée de son sens
historique.
Hélas
des voix officielles ( ministre de l’intérieur ) ont laissé échapper, quelques
jours avant, des mots malheureux comme « bandana »,
« ségrégation positive », « organisation des Musulmans de
France ». Tout cela fait un peu désordre et provoque des fissures dans
l’édifice Etat laïc.
Heureusement,
d’autres voix aussi officielles ( ministre de l’E.N. ) disent, maintenant, haut
et fort, que tout signe distinctif doit être caché en publique et que la loi de
1905 doit être appliquée partout, un point c’est tout.
Alors
je pose la question : faut-il faire une nouvelle loi, plus moderne, mieux
adaptée à la société d’aujourd’hui, uniquement pour expliquer à Monsieur
Ramadan et aux gens qui l’écoutent que, si nous interdisons tout signe
ostentatoire d’appartenance à une communauté quelle qu’elle soit c’est
justement par respect des convictions individuelles ?
Quelqu’un
pourrait-il enfin m’apporter la contradiction en toute courtoisie ?, (
cela va sans dire), ( mais cela va encore mieux en le disant ).
Je
reste à l’écoute. … … … bonne fin de semaine.
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Je
reviens sur ce débat car je m’aperçois, à la lecture de l’intervention de LU (
26-11 à 18h41 ) que la notion de laïcité, dans l’esprit d’un bon nombre d’entre
nous, ne concerne que le milieu scolaire ( ce qui est très réducteur ) ou, au
mieux, les administrations publiques en général.
Dans
mon esprit la laïcité se vit partout, au quotidien.
Il
existe deux manières de vivre : sans vouloir plagier une émission de télé que
j’apprécie ( aussi ), je pense que nous avons tous une vie privée et une vie
publique.
Le
désordre que nous constatons aujourd’hui vient de là.
La confusion est totale
et le débat auquel nous participons le prouve.
Le
temps que je passe à clicotter sur ce foutu clavier m’empêche de lire les
réactions au fur et à mesure qu’elles tombent.
Je
reprends le fil du sujet après avoir cliqué sur « envoyer » et là, ho
surprise, je découvre deux, trois ou quatre réponses auxquelles je n’ai
évidemment pas réagi.
De
là mes excuses à Mathilde, Estar, Altéa, Michelle, Motocipède, Sourire, Jaime,
Fotjadi et les autres pour les avoir lu « après la bataille ».
Je
réactive cette file ce soir pour vous dire d’abord combien j’apprécie votre
adhésion et pour vous demander ce que vous pensez des films « Chaos »
de Coline Serreau sur la 2 dimanche à 21h et de « Samia » de Philippe
Faucon lundi à 20h40 pour les ceusses qui ne dorment pas devant la télé
comme il m’arrive parfois.
Ces
deux œuvres ont en commun le traitement de la question de l’Islame et de la
Femme à notre époque sur le sol français.
L’un
comme l’autre sujet est abordé avec force et réalisme.
Ces deux films devraient
figurer (à mon avis) au sommet du podium de la défense du droit des femmes en
France et dans le monde.
Les
auteurs y décortiquent les mécanismes qui poussent certaines de nos
compatriotes d’origine Maghrébine à adopter des attitudes extrêmes.
Aujourd’hui
25 novembre, journée en honneur de nos mères, nos sœurs, nos filles, nos amies,
nos compagnes, il m’était difficile de rester muet.
Ce soir sur France2 Arlette CHABAUD aborde
les sujets brûlants de l’actualité au cœur de nos débats.
Mathilde,
pour une fois, remet la correction de tes copies à plus tard, (2) cale-toi bien
confortablement dans ton fauteuil et apporte-nous les fruits de ta cogitation
après cette émission.
Nezzie,
pas besoin de conseils… Tes analyses sont toujours riches et pertinentes ;
tu es une sources d’informations précieuses par ton point de vue Espagnol.
Dommage que nous n’ayons pas tes équivalents dans d’autres pays d’Europe ;
l’appel est lançé.
Je
pense que ce conseil est également inutile en direction de Estar, Mano,
Lugdivine, Altéa, Fotjadi, Odon, Sourire et tou(te)s celles et ceux qui nous
apportent matière à réflexion et que je salue ici.
J’ai
toujours grand plaisir à vous lire toutes et tous.
A
bientôt.
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Autant
je défends, je respecte et j’encourage les libertés individuelles ou
collectives dans les secteurs privés ( culte, culture, sport, loisir, art de
vivre, santé, etc. …), autant je suis intimement persuadé que seule la laïcité
la plus totale dans notre vie publique sera garante de toutes les intégrations
et de toutes les libertés.
LU
nous dit : « certains me disent : le voile, pas à l’école mais
dans la rue … je ne comprends pas … le voile assujettit la femme à l’homme, à
l’intégrisme … alors le combat ne doit-il pas se limiter à la laïcité mais aux
droits essentiels de la femme … ».
Tout
à fait d’accord LU et c’est pourquoi les droits de la femme sont intimement
liés à la laïcité.
Si
le voile fait partie de leur tenue vestimentaire, pourquoi pas ?
Mais s’il
est le signe d’une quelconque soumission, nous avons le devoir de le combattre
( en douceur mais fermement ) au nom de leurs libertés.
Souvenez-vous,
il n’y a pas si longtemps, j’étais gamin à l’époque, les femmes n’étaient-elles
pas voilées à l’église ?, aux enterrements ?, n’étaient-elles pas
séparées des hommes aux offices religieux ? leur serait-il venu à l’idée
d’aller à la messe sans « rien » sur la tête ?
Nos
pères et surtout nos grands-pères ne nous incitaient-ils pas à la dévotion même
s’ils allaient plus volontiers à « l’annexe » juste en face ?
Je
vous vois sourire car je sais quels bons souvenirs cela rappelle à certain(e)s.
C’était
des valeurs unanimement admises à l’époque et la laïcité n’en était qu’à ses
balbutiements.
Pour
les femmes musulmanes qui sont sous le joug de leurs hommes (père, frère, mari
et fils), leur combat vers l’émancipation puis l’égalité sera plus facile car
elles bénéficieront de l’avancée de nos coutumes (au moins sur le sol
français).
Chères
Musulmanes opprimées, soyez assurées de mon soutien sans faille.
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Loin
de moi l’intention de souffler sur la braise, Estar, loin de moi aussi l’idée
de m’éloigner de mes amis musulmans ( je n’en ai que trois ).
Ceux-ci vivent
parmi nous depuis quarante ans et n’ont plus de problème d’intégration.
Il se
trouvent qu’ils sont Maghrébins d’origine mais ça n’est nullement pour cela
qu’ils sont mes amis.
Les liens qui nous unissent sont davantage l’attachement
à des valeurs communes, des goûts communs, sans forcément de références à une
quelconque communauté.
Ils
observent avec moi, tout doucement, sans colère ni passion, cette montée lente
mais réelle de nouvelles valeurs (pour nous) venues de quelques manipulateurs
habiles prêts à exploiter les moindres failles de notre société.
A
l’instar du réchauffement de la planète, nous en somme informés mais pas encore
inquiétés.
Ces
failles s’appellent : échec scolaire, logements exigus, quartiers
défavorisés, abandon de l’autorité parentale, trop faibles revenus, pouvoir immodéré de l'argent et j’en
passe … , en somme le terreau idéal pour faire germer les graines de la
révolte.
Devons-nous
attendre que l’herbe soit mûre pour la déraciner ?
A
mon avis il sera trop tard, ce sera la saison de la récolte.
Je
ne comprends pas tout, loin s’en faut, mais quelque chose me dit que ce vent
porteur de semences n’annonce rien de bon.
Alors
je scrute l’horizon, j’observe et je réfléchis.
Libre
à toi de garder la tête dans le sable.
_________________
Estar,
je te prie de m’excuser, mon allusion à l’autruche est un peu excessive.
Mais
j’ai relu les interventions de ces derniers jours et j’ai le sentiment que tu
cherches plutôt à minimiser le phénomène.
Si c’est pour éteindre les braises,
ta démarche est louable et je la respecte.
En
réplique à Sourire, tu dis : « le problème serait moins important si
on lui faisait moins d’écho », « comme toutes les modes, celle-ci
passera » et d’ajouter : « mais je crois que nous ingérer
dans la culture et la pratique de ces familles dépasserait notre rôle de terre
d’accueil ».
Chercherais-tu
à atténuer l’affirmation de Sourire, « le port du voile est une
provocation » ?
C’est en tout cas ce que je veux bien comprendre.
Quant
à qualifier ce problème de mode, c’est pousser un peu loin le bouchon.
Et si
les projecteurs des médias, pour une fois, nous permettent d’y voir plus clair,
je ne m’en plaindrai pas.
Zénobie
renchérit : « on en parle trop ; les arabes ont ce qu’ils
désirent : on parle d’eux ».
Non,
Zénobie ; les Arabes préfèreraient qu’on leur foute la paix dans leur
immense majorité ; d’abord parce qu’ils ne sont pas tous musulmans,
ensuite parce que ces agitateurs qui se réclament de l’Islam sont en train de
saper quarante année d’effort d’intégration
pour la plupart d’entre eux.
Je
salue Môa qui préconise « plus de fermeté dans l’application de la loi,
mais sans blesser personne » et elle ajoute « car le racisme n’est
pas loin ».
Puis
le lendemain, Sourire s’est appliquée à démonter un par un les arguments de
Estar en rappelant que « nous sommes en France et que la religion
catholique fait partie de notre patrimoine ».
Il
est là le danger !
Dans
l’esprit de beaucoup trop de gens, il faut dresser des barricades, tracer des
frontières, défendre des vieilles valeurs que la raison nous avais conseillé de
mettre en sommeil.
L’atavisme est tenace.
Notre Histoire, nos racines,
notre culture, notre éducation font écran à la laïcité.
La
laïcité est un concept raisonné, admis comme un compromis tant qu’il reste sur
ses rails.
Mais à la moindre tempête, elle est remise en question y compris par
ses partisans.
C’est
surtout cela qui me fait me questionner depuis quelques mois
maintenant, d’où le titre de ce fil : « la
laïcité est-elle menacée ? ».
_________________
Nezzie,
à propos de Bordeaux, il semblerait que ce soit le président de l'université
qui ait cédé à la pression des étudiants musulmans pour obtenir un lieu de
prière dans l'enceinte universitaire.
Les
responsables ne doivent en aucun cas se laisser manœuvrer par qui que ce soit.
Il
leur appartient d'appliquer les textes en vigueur sans faiblesse ni animosité.
C'est
ce genre de dérapage qui constitue aussi une menace.
Merci
encore de ta précieuse participation.
__________________
Merci
Fotjadi d’avoir créé ce nouveau fil et merci de ton éclairage.
Je
veux juste apporter une petite précision sémantique sur les mots
« ostentatoire » et « ostensible ».
Il
semble que Monsieur Bayrou, tout agrégé de lettres qu’il est, n’ait pas bien
saisi l’intention du rapport Stasi (ou bien c’est moi qui me suis assoupi
…) J
« OSTENSIBLE » : qu’on affiche, qu’on laisse voir à
dessein …
« OSTENTATOIR » : qui témoigne une insistance excessive pour
montrer …
Ce
rapport propose donc d’interdire non seulement les signes ostentatoires ( ce
qui est déjà un minimum )…… mais également les signes ostensibles c’est à dire
ceux qu’on laisse voir même si l’on ne les « montre » pas.
Le
mot « ostensible », bien que plus faible que le mot
« ostentatoire », ne fait qu’accentuer l’interdiction et non pas la
minimiser comme semblent l’avoir compris bon nombre d’entre nous ( je ne parle
pas bien sûr, de nos ami(e)s du forum pour qui cette précision est totalement
superflue.
Bon
dimanche à tou(te)s et à lundi dans la hâte de vous lire.
___________________
Jofis,
Votre
insistance à vouloir que la laïcité vous empêche de pratiquer votre religion
devient un brin provocateur.
Ceux
qui se sont exprimé sur ce thème s’appliquent, au contraire, à défendre toutes
les libertés du culte.
Je
maintiens avec eux que seule la laïcité, même si « cette valeur est relativement
récente » ( c’est vous qui le dites ), est garante de ces libertés-là et de bien
d’autres.
J’en
veux pour preuve que lorsqu’elle faiblit, et c’est le cas depuis un demi
siècle, les religions émergent et viennent s’affronter sur la place publique.
Le
rapport Stasi en est la triste démonstration.
On
s’apprête à faire une loi qui recadrera la conduite à tenir de certains
« arbitres » mais à côté de cela, on propose de saupoudrer quelque
fêtes religieuses dans notre calendrier, on fait l’amalgame entre ce qui est
pratiques religieuses et fêtes traditionnelles, on maintien les aumôneries dans
les établissements scolaires.
A
vouloir ratisser large, le gouvernement risque d’envenimer la situation plutôt
que de la clarifier.
Et,
sans vouloir vous offenser, je crois que les propos que vous tenez en sont les
prémices.
Alors,
au risque de me répéter, je soutiens que la pratique de chaque religion ne peut
se faire que dans un espace privé ( église, mosquée, temple, chez soi ) ou dans
un contexte non ostensible de manière à ne pas heurter les convictions
d’autrui.
S’il
le fallait, je serais partisan de supprimer les grandes manifestations
religieuses publiques comme les processions du 15 août dans les villages ou les
feux de la Saint Jean et autres.
Pourtant,
comme vous, comme beaucoup, je pense que ces fêtes traditionnelles font partie
du patrimoine culturel de mon pays.
Mais
je suis convaincu qu’il n’y aura pas de rapprochement des peuples tant que nous
maintiendrons coûte que coûte nos positions respectives.
D’abord
la discrétion puis la compréhension de l’autre et viendra le respect mutuel et,
pourquoi pas, l’amour entre les peuples.
A
nous de choisir ; pour ma part, mon choix est clair.
_______________________
En
cette veille de Noël et d’année nouvelle, je viens chez vous par la pensée vous
apporter mes vœux de paix et d’amour.
Ils
s’adressent à tous, religieux et agnostiques, croyants et athées, quelles que
soient vos convictions pourvu qu’elles soient sincères et respectueuses des
autres.
Lorsque
j’ai lancé ce débat en mai dernier, l’agitation autour de ce thème n’était que
frémissements ; les médias ne s’en étaient pas encore emparés.
Depuis
ce temps, des intégristes de tout bord sont venus alimenter mes craintes.
Chaque
fissure, chaque faiblesse est le siège d’une nouvelle infiltration d’idée
subversive.
Aujourd’hui
je dis OUI, non seulement la laïcité est menacée mais nos valeurs républicaines
acquises de longues luttes sont en péril.
Soyons
vigilants plus que jamais.
Toutes les occasions de dialoguer doivent être
saisies en particulier avec les jeunes femmes musulmanes qui sont sous
« tutelle ».
Il faut redonner confiance en nos valeurs à ces jeunes
français d’origine africaine en les respectant, en leur parlant, tout
simplement.
Enfin, il faut absolument « reboucher les fissures » afin
de stopper les « infiltrations ».
Je
m’ éloigne quelques semaines de ma petite lucarne où j’ai plaisir à vous
rencontrer mais je continuerai de vous lire avec le plus vif intérêt, soyez-en
assuré(e)s.
Bonne
et heureuse année à toutes et à tous.
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