Pris au piège ...

Voilà ! Ce que j’appréhendais me tombe dessus. Mes travaux de pose de fenêtres se sont mal terminés. J’ai coupé court à leur exécution vu l’incompétence flagrante des deux compères délégués sur place. Leur maladresse ostentatoire m’a fait craindre le pire.
Avec le recule, j’en viens à penser que leur démarche était peut-être feinte. En effet, si le remontage des volets sur un châssis adapté plus leur réglage plus la dépose et repose de l’une des fenêtres plus la finition des encadrements intérieurs devaient leur incomber, une journée, même deux, à deux ouvriers n’y suffirait pas et l’entreprise risquait de « se bouffer la culotte ».
Le devis initial avait déjà été âprement négocié et le patron, prévenu par téléphone de ma décision, préféra lâcher la ristourne de cinq cents euros que je lui demandais en échange des finitions plutôt que l’exécution complète du contrat.
Il avait sans doute flairé le client pointilleux qui ne laisserait passer aucun défaut et le « geste commercial » qu’il me consentait le dédouanait d’un supplément de travaux non rentable. De plus ce chantier avait pris du retard, le mois d’août était bien entamé et la maison fermait pour cause de congés annuels.
Que feriez-vous à ma place ?
À l’usage les malfaçons apparaissent les unes après les autres.
Non seulement il reste encore à faire mais ce qui est fait est de travers.
Et me voici sur le terrain juridique : associations de consommateurs, lettre recommandée, assurance travaux, constats d’experts, huissiers, plaintes, etc. …

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Epilogue

Le pauvre Slimane me serre la main avec un regard de compassion et emboite le pas de son chef sans un mot.
Est-il utile de vous décrire mon état de déconfiture après leur départ ? Je ne supporte pas de m’opposer à quiconque. Les situations conflictuelles, on l’aura compris, ne sont pas ma tasse de thé. On m’aurait retourné l’estomac comme une chaussette que je ne me serais pas senti plus mal.
Voilà, il ne me reste qu’à retrousser mes manches et me contenter de ce qui est fait. J’ai repris les mesures, dessiné des croquis, dressé la liste des matériaux et matériels nécessaires et … … … Yapuka.
Un bon conseil : si vous envisagez de changer vos huisserie pour d’autres plus performantes ou si vous souhaitez vous équiper de panneaux solaires, de pompe à chaleur, de climatiseurs ou bien faire construire une maison (pourquoi pas) demandez à votre futur prestataire l’adresse de quelques-uns de ses clients avant de vous engager. C’est la seule carte de visite valable.
Ces nouvelles technologies liées à la défense de l'environnement et aux économies d'énergies ont le vent en poupe et progressent plus vite que les possibilités de formations des nouveaux métiers indispensables à leur mise en œuvre.
Des « affairistes » s’engouffrent dans ces nouveaux « business » avec pour seul objectif de gagner le plus possible de fric tant que le « marché » est porteur. Ils embauchent du personnel trop vite formé donc mal formés et souvent payés en conséquence. Demain, ils seront prêts à vendre des iphones ou des scooters électriques si la vague est porteuse, peu importe, le fric avant tout.
A nous consommateurs finaux de rester vigilants.

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La fin de mes travaux

Je croyais que cette solution serait adoptée d’emblée et les précisions demandées le matin même me confortaient dans cette idée. Mais non. Lucien me soutient que le châssis lourd peut facilement être fixé au dormant, celui-ci étant armé d’un renfort métallique intérieur susceptible de supporter cette charge.
Devant la tournure que prend cette opération je manifeste mes doutes et mes craintes.
J’avais subtilisé le chèque invalide sur la table avant que Lucien ne s’ empare du « contrat » par lequel "l’entreprise n’était pas tenue de replacer les éléments démontés en vue de la pose des huisseries".
Fort de cet argument, il me demande de lui signer le fameux chèque et, devant mon refus puis s’apercevant que je l’avais récupéré subrepticement, sort précipitamment de la maison et s’éloigne pour appeler son patron. De loin j’entends les mots « gendarmes », « police », puis, à l‘adresse de son ouvrier, « coup de masse dans chaque fenêtre » puis revient.
Décidé à ne pas poursuivre l’aventure plus avant, je lui propose de me déduire cinq cents euros de la facture finale et de laisser tomber ce chantier. Très en colère mais lucide, il marchande, me propose de m’abandonner le solde des travaux (deux mille sept cent cinquante euros) et pas plus.
J’insiste, le ton monte, nouveau coup de fil au QG puis il revient en me lançant : « Bon, ça va, cinq cents et je ne veux plus entendre parler de vous ».
Un rapide calcul et je signe le nouveau chèque cette fois, conscient que cette remise ne suffirait pas à faire exécuter le travail restant par un professionnel.
Il ramasse tous ses papiers (y compris mon devis/contrat) et tourne les talons en me prévenant qu’il surveillerait Sidewiki.

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